Deux tests, deux échecs pour Anderlecht
Anderlecht a encore une fois souffert physiquement et a été coupable d’une baisse de régime après la pause.
- Publié le 03-09-2018 à 06h55
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h55
Anderlecht a encore une fois souffert physiquement et a été coupable d’une baisse de régime après la pause. "La trêve va nous permettre d’analyser ce qui s’est passé."
Ce vieux cliché est ressorti de la bouche des Anderlechtois. À raison cette fois. Les joueurs de Vanhaezebrouck ont besoin de se poser et de faire le point.
Les Mauves se sont fait surprendre en fin de match par l’Antwerp. Un nul qui s’ajoute à la défaite de dimanche dernier à Bruges, et qui fait même drôlement penser à cette rencontre dans sa structure.
Anderlecht n’a pris qu’un petit point sur six lors de ses deux vrais premiers tests de la saison. Une statistique qui remet en perspective les buts qui s’empilaient comme des Legos en début de saison. Ils sont désormais bien loin et, au parc Astrid, on parle davantage de ce que l’on doit améliorer que des réussites.
La qualité est pourtant là
Il y avait pourtant de quoi se réjouir. À la pause, tous les éléments étaient réunis pour faire l’apologie du jeu anderlechtois.
La construction était bonne et marquée par un énorme travail des deux flancs. Hein Vanhaezebrouck aime procéder par les côtés et Anderlecht l’a rarement aussi bien fait depuis la prise de commande de son coach.
Alexis Saelemaekers a réalisé un début de match tonitruant avec des centres calibrés comme celui menant au 1-0. Zakaria Bakkali a également réussi à trouver un rythme de croisière et l’ouverture depuis le côté gauche.
Incapables de développer leur jeu en deuxième mi-temps
Au retour des vestiaires, la donne a complètement été inversée. L’Antwerp s’est repositionné un cran plus haut et a empêché les combinaisons sur les flancs et le jeu intérieur des latéraux. L’entrejeu s’est retrouvé bloqué et incapable de ressortir le ballon proprement.
"Nous ne nous y attendions pas , confie Alexis Saelemaekers. D’habitude, ils attendent plus bas. Cela nous a empêchés de jouer notre football. Nous avons reculé et, au final, nous avons déjoué."
À part sur des contre-attaques souvent mal menées, ils n’ont pas présenté de danger en fin de match.
Physiquement, ils ont été bousculés
Le repositionnement des Anversois n’explique pas tout. Cette équipe est réputée pour ses qualités dans les duels et Anderlecht en a fait les frais.
Même à ce niveau-là, les Mauves ont montré deux visages : positif en première mi-temps, négatif par la suite.
"Ils étaient plus costauds que nous dans les duels , avoue Gerkens. Ils ont encore mis plus de power play après la pause. Ils étaient plus vifs et gagnaient tous les seconds ballons."
Saelemaekers dit avoir pâti des efforts consentis avant la pause pour tenter de tuer le match. Gerkens réfute et parle de fatigue mentale. "Nous étions capables de parcourir les mètres mais nous ne le faisions plus."
Ils n’arrivent pas à tuer le match
En ce qui concerne l’efficacité, les deux hommes s’accordaient à dire qu’Anderlecht est dans un creux. On se doutait que les Mauves n’inscriraient pas quatre buts à chaque match, mais ils manquent de tranchant devant le but. "On a eu les occasions de marquer plusieurs fois. C’était déjà le cas à Bruges et, à nouveau, on ne le fait pas."
La défense laisse toujours une occasion de trop
La défense a réussi à faire le gros dos malgré la mise sous pression de fin de match. "Ils ont eu très peu d’occasions" , souligne Gerkens, à raison.
Si l’arrière-garde a bien fait le job 90 minutes, elle a cédé en fin de rencontre sur une succession de petites erreurs. Une scène qui s’est produite à chaque match ou presque et qui a coûté des points ces dernières semaines.