Deschacht plonge un peu plus les Mauves dans la crise: "Encore plus beau qu’un match d’adieu"

Olivier Deschacht a vécu la journée la plus émouvante de sa carrière au Parc Astrid : un but, un point et un tacle à Marc Coucke.

Interview > Christophe Franken

Olivier Deschacht a vécu la journée la plus émouvante de sa carrière au Parc Astrid : un but, un point et un tacle à Marc Coucke. Pendant le match et avec son joli coup de tête sur le but, on lui donnait 27 ans. À la sortie du vestiaire, on lui en mettait 20 de plus, tant il était marqué par l’émotion. Olivier Deschacht (37 ans) a vécu une journée de rêve au Parc Astrid. "Jamais je n’oublierai ce 1er novembre 2018."

Quel moment fou après votre but avec le public qui se lève et vous ovationne.

"Oui, c’est incroyable ! Avant le match, j’avais reçu plein de messages qui me disaient que j’allais marquer. Vraiment plein. Comme si c’était écrit. La réaction des supporters était magnifique."

Zlatan Ibrahimovic avait aussi reçu cette standing ovation.

"Mais son but était plus beau que le mien (rires)."

Votre tête décroisée n’est pas mal quand même.

"En fait, je ne m’en souviens plus très bien. Et les moments après ce but, encore moins. Qu’est-ce que j’ai fait ? D’habitude, je me ridiculise en courant n’importe où quand je marque…"

Vous vous êtes excusé.

"Oui, juste. Anderlecht, c’est mon équipe et ça le restera toujours."

Et si on vous dit maintenant : on vous retire votre but et Lokeren part avec les trois points, vous prenez ?

"Pour une fois dans ma carrière, je vais être égoïste. Je garde mon but. Ce moment était tellement unique que je veux le garder. Ça veut dire que j’ai quand même représenté quelque chose pour les supporters."

Vous finissez votre soirée par un long tour d’honneur puis vous fondez en larmes en quittant la pelouse.

"Oui, j’ai su me contenir pendant tous ces beaux moments mais je n’en pouvais plus après ce tour d’honneur."

Vous auriez aimé recevoir un match d’adieu à Anderlecht mais ce retour n’était-il finalement pas encore plus beau ?

"C’est ce que je me dis aussi (rires). Je n’imaginais pas que ce serait aussi beau. La venue de Pär (Zetterberg) pour me remettre un cadeau. Et Remco (Evenepoel) qui m’offre son maillot de champion du monde, moi qui suis un grand fan de cyclisme. C’était déjà magnifique mais ce qui s’est passé après est fou."

Y avait-il un sentiment de revanche après votre départ forcé et assez brutal cet été ?

"Non, pas du tout. J’ai bien compris ce choix. J’ai 37 ans et c’est normal de privilégier d’autres pistes. J’aurais aimé rester une saison de plus, tout le monde le sait. Et tout le monde était pour à Anderlecht, à l’exception d’une seule personne (NdlR : Marc Coucke). Ce qui m’a déçu, c’est la manière avec laquelle on m’a annoncé la nouvelle."

Vous reverra-t-on encore sur la pelouse du Parc Astrid la saison prochaine ?

"Je ne sais pas encore, je suis trop âgé pour voir si loin (sourire). Techniquement, il y aurait encore moyen de revenir en playoffs 1 mais ça va être difficile pour Lokeren d’y être…"

Ou alors, Anderlecht et Lokeren en playoffs 2.

"Ça, c’est méchant (rires)."

Lokeren aurait quand même pu prendre plus qu’un point.

"Oui, si on avait pu garder notre avantage un peu plus longtemps, on aurait gagné, je pense."

Ça veut dire beaucoup du niveau d’Anderlecht…

"Je ne suis pas la bonne personne pour analyser le jeu d’Anderlecht. Je n’ai pas envie de critiquer."

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