Clash entre Vanhaezebrouck et les fans à Anderlecht: voici pourquoi le public sera toujours gagnant
Hein Vanhaezebrouck s’est aventuré dans un combat qu’il ne pourra jamais gagner : contre le public.
- Publié le 02-10-2018 à 06h58
- Mis à jour le 02-10-2018 à 07h57
Hein Vanhaezebrouck s’est aventuré dans un combat qu’il ne pourra jamais gagner : contre le public.
Depuis la nuit des temps, les supporters ont le dernier mot au Sporting. Il suffit d’en parler à René Weiler ou à Besnik Hasi, les prédécesseurs de Vanhaezebrouck. Si les supporters veulent la peau d’un coach, ils l’auront. Par rapport au début de la saison passée, les entraîneurs, les joueurs et même la direction ont changé.
Mais les supporters, eux, sont restés les mêmes. Depuis son arrivée à Anderlecht, l’entraîneur du Sporting n’a pas caché sa jalousie envers le public du Club Brugeois.
Selon HVH, le douzième homme de Bruges pousse tellement son équipe vers l’avant et s’attaque tellement à l’adversaire et à l’arbitre, que cela rapporte jusqu’à 10 points par saison. Honnêtement, jusqu’à présent, Vanhaezebrouck n’a pas à se plaindre du comportement du public. On a connu pire. Malgré son pauvre bilan, le stade n’a jamais réclamé sa démission. Dans le passé, les gens se sont montrés beaucoup plus impatients.
On a connu des époques où le stade sifflait déjà à 0-0 après 45 minutes, même quand l’adversaire n’était pas réduit à dix. Ici, les sifflets ont commencé à partir du remplacement de Trebel et le geste de rejet de Vanhaezebrouck en direction du kop. Que Vanhaezebrouck ne se fasse pas d’illusions : Anderlecht n’aura jamais une ambiance comme à Bruges ou au Standard.
De un parce que le stade est trop petit. De deux parce que le public est plus diversifié (par exemple au niveau linguistique) qu’ailleurs. De trois parce que seuls les quelques centaines de supporters jeunes derrière le but dans la tribune 4 (la Mauves Army) et encore moins dans la tribune 2 (les South Leaders) font du bruit. Le reste est un public de cinéma. Le clash de Vanhaezebrouck avec le public n’est pas sa première intervention qui pose question.
Ces derniers temps, il a fait d’autres déclarations bizarres. Après la défaite contre l’Union, il avait dit : "Je prends la défaite sur moi, mes choix n’étaient pas les bons." Après Saint-Trond, il complimentait les joueurs pour leur engagement, mais constatait que dans la zone de vérité, il leur manquait "la touche de génie". "Et là, je ne peux plus rien faire. C’est à eux de mettre le ballon au fond." Entre les lignes, il fait donc comprendre qu’il n’a pas assez de talent (offensif) dans son équipe. Il est clair que Vanhaezebrouck, un homme très intelligent, sait ce qu’il fait en choquant son audience et en allant au clash avec ses supporters.
On n’ose pas aller jusque-là, mais les mauvaises langues diront qu’il cherche à se faire virer par Marc Coucke, tellement il se sent que la saison va mal tourner. Il suffit de regarder le langage corporel de Vanhaezebrouck sur le banc et la façon dont il se plaint auprès de son T2 Belhocine, pour comprendre ce qu’il pense vraiment de la prestation de ses joueurs.
Après le match, il a essayé de faire croire qu’ils avaient livré une prestation de classe mondiale, jusque dans le rectangle adverse. À d’autres, mais pas à nous, cher Hein…