Bolasie, enfin une location qui promet au Sporting d'Anderlecht
Yannick Bolasie a charmé pour sa première journée au RSCA, déjà un bon point par rapport aux derniers prêtés venus de grands championnats qui traînaient leur ennui.
- Publié le 02-02-2019 à 08h21
- Mis à jour le 02-02-2019 à 13h37
Yannick Bolasie a charmé pour sa première journée au RSCA, déjà un bon point par rapport aux derniers prêtés venus de grands championnats qui traînaient leur ennui. Yannick Bolasie semble être un garçon sympa et bien éduqué. Quand il est arrivé dans la salle de presse du stade Constant Vanden Stock vendredi, il a d’abord dû se coltiner vingt minutes du néerlandais de Fred Rutten traduit en français par le team manager Gunter Van Handenhoven. Il n’a rien compris ou presque (il a promis d’apprendre le français) mais il est resté souriant à attendre sagement son tour.
Puis, après sa propre conférence de presse, il a été surpris de se faire agripper la main par ce qu’il croyait être un journaliste. C’était Michel Verschueren qui lui expliquait, en gardant l’étreinte, qu’il était le père de Michael et qu’Anderlecht était le club le plus titré du pays. Nouveau grand sourire du Congolais arrivé d’Everton la veille.
Yannick Bolasie semblait heureux d’être là et c’est déjà une première bonne nouvelle pour le Sporting. Il n’est pas arrivé en traînant les pieds comme d’autres joueurs loués avant lui (Rolando, Djuricic…).
"J’ai joué dans toutes les divisions anglaises, même chez les semi-pros. J’ai toujours appris quelque chose et ce sera encore le cas ici. Anderlecht est un grand club."
À l’exception d’une courte période à… Malte à 17 ans, il avait toujours joué en Angleterre. Et il avait la possibilité d’y rester (Crystal Palace, le club où il avait explosé, était sur le coup). "Je sais qu’au bout de ces six mois, je serai à nouveau un joueur d’Everton. C’était donc mieux de voir autre chose et je suis très content d’avoir abouti à Anderlecht."
Romelu Lukaku a été décisif dans ce dossier. Frank Arnesen l’a même remercié avant de laisser la parole à sa dernière recrue. "Quand j’ai dit à Romelu sur Facetime que j’avais une offre d’Anderlecht, il m’a juste dit : ‘Go !’ (rires). Je sais que beaucoup de grands joueurs sont sortis d’ici et je vais parfaire mon bagage footballistique. Mes potes Mbokani et Mbemba m’ont aussi dit du bien de ce club."
Mais à quel niveau doit-on attendre Yannick Bolasie ? Lors des six premiers mois de la saison, il a soufflé le chaud et le froid à Aston Villa (D2). "On cherchait quelqu’un avec un rendement offensif immédiat. Pas spécialement un avant-centre vu qu’on a déjà Santini et Dimata et que notre coach n’en utilise qu’un dans son 4-3-3. Yannick répond parfaitement au profil voulu", se défend Arnesen, sans évoquer les quelques échecs de janvier, comme Facundo Ferreyra.
Les stats (2 buts et 5 assists) ne plaident pourtant pas en faveur de Bolasie. Il répond lui-même: "À Aston Villa, je voulais retrouver du rythme après ma longue absence d’un an. Quand j’ai vu que c’était le cas, j’ai décidé de partir. Je suis directement prêt à jouer, dès dimanche contre le Standard."
Avec d’emblée un Bolasie Flick (sorte de roulette aérienne qu’il a inventée) pour se faire adopter par les supporters ? Il ne dit pas non : "La dernière fois que je l’ai fait, c’était avec le Congo. Faudra que je sois dans le match pour voir mais si c’est possible, je le tenterai. J’aime jouer comme dans les parcs quand j’étais petit", s’amuse celui qui portera le numéro 11, comme en sélection du Congo. "J’avais d’abord pensé au 43, comme le nombre de secondes qu’il restait pour boucler mon transfert mercredi (rires)." Oui, vraiment sympa ce petit nouveau.