Bernard Tapie à La DH: "Anderlecht a fait une connerie, il aurait fallu prendre Lucien D’Onofrio!"
Bernard Tapie, ex-président du grand OM, est très heureux de la victoire de son ami Lucien D’Onofrio, contre les Mauves.
- Publié le 09-04-2019 à 06h46
- Mis à jour le 09-04-2019 à 08h18
Bernard Tapie, ex-président du grand OM, est très heureux de la victoire de son ami Lucien D’Onofrio, contre les Mauves. La victoire de l’Antwerp au stade Constant Vanden Stock n’a pas échappé à Bernard Tapie, très proche de Luciano D’Onofrio, directeur sportif et vice-président du club anversois. "Si je suis content ? Et comment ! Je n’ai pas eu l’occasion de suivre le match. Mais je connais le résultat", nous assure Bernard Tapie. "D’Onofrio est très très bon. Ce n’est pas le genre à changer de boutique tous les ans. Il donne du plaisir à des gens qui n’en avaient pas. Par contre, Anderlecht a fait une connerie de ne pas le prendre, c’est sûr. Quand ils ont sû qu’il partait du Standard, c’était évidemment l’homme à prendre. Il respire le football. Et surtout, il est crédible dans le monde entier. Quand il faut trouver un jeune pas cher, il sait faire !"
Du temps de sa splendeur, avant les problèmes judiciaires (NdlR : il est actuellement en plein procès), l’homme aux 7 vies a été le président du grand Olympique de Marseille, avec qui il a remporté la seule Coupe des champions du foot français. "Dans le milieu du foot, on peut être un ancien politique, acteur, journaliste : le passé n’a pas d’importance. Par contre, c’est très compliqué de rentrer dans le monde du foot si on n’a pas eu du tout de culture sportive, si on n’a pas été soi-même sportif. C’est un monde très particulier, très différent des autres."
Selon Tapie, le foot se distingue de plusieurs manières. "Dans le football, il faut être capable de stimuler l’ambition et de ne pas confondre deux qualificatifs très proches : il faut être concentré et décontracté. Souvent, on est contracté et déconcentré. C’est l’exemple type d’erreur à ne pas faire !"
Le désormais septuagénaire insiste sur le fait que le foot est "un sport individuel, qui se joue à plusieurs", avec des égos "énormes".
"J’ai vu un joueur, je ne dirai pas son nom, après la victoire en finale de Champions League : on est tous en train de fêter la victoire, et lui est triste dans son coin. Il a des avancées très forte avec la Juventus, et il fait le plus mauvais match de sa carrière ! Il a compris que la Juve ne le prendra pas. Il aurait préféré qu’on perde 3-2 et qu’il marque deux buts. Chaque carrière est individuelle."
Un club de foot de haut niveau, c’est aussi un vestiaire de stars bien payées. "Ils sont bourrés d’argent avec une grande notoriété. Ils ne respectent que deux choses. Primo : ceux qui les ont épatés dans leur propre activité. Comme un ancien grand joueur. Et celui qui paye s’il a beaucoup d’argent. En dehors de ça, vous pouvez être tranquille, il n’y a pas de salut !"
Bernard Tapie assure ne pas avoir de conseil à donner à Marc Coucke. "Il est tout à faire capable de trouver les solutions. Il n’y a pas de dialogue à entretenir avec les supporters autre que leur enseigner l’amour de leur club et d’avoir la patience. Chaque manifestation négative a l’effet inverse de ce qu’ils recherchent."