Anderlecht: pourquoi Verschueren met du temps à transférer

Après deux tiers du mercato, Anderlecht n’a toujours transféré qu’un seul joueur (Peter Zulj) et il a fait revenir un autre (Kara Mbodj). Alors que le match à Gand a démontré qu’il y a des lacunes partout dans l’équipe. Pourquoi est-ce que Michael Verschueren, avec Frank Arnesen le grand responsable des transferts, met tellement de temps à renforcer l’équipe ? Les raisons sont multiples.

Tout d’abord, Verschueren est un entrepreneur. Il veut être sûr de son coup avant de frapper fort. Pour Zulj, par exemple, il s’est documenté et informé auprès de plusieurs personnes et via des sites spécialisés pendant plusieurs semaines, afin de ne pas commettre les mêmes erreurs que ses prédécesseurs Devroe et Van Holsbeeck.

Puis, il a fermé la porte à quelques agents impliqués dans l’affaire Mains propres, comme Mogi Bayat (pour Kara, c’est Nantes qui a mis le dossier dans les mains de Bayat). Du coup, plusieurs pistes intéressantes sont abandonnées.

Et puis, il y a surtout la difficulté de trouver l’oiseau rare pendant le mercato d’hiver. Les hivers précédents ont été des catastrophes. Sylla, Marin, Rolando, Galhardo, Djuricic, Büttner, Badji, Ganvoula, Lambrecth, Morioka, Saief et Markovic : ils étaient soit trop mauvais, soit ils n’avaient pas de rythme de match et étaient blessés après le moindre effort. Trebel est le seul transfert réussi, alors que Teodorczyk et Spajic n’ont montré leur valeur que pendant une seule saison.

Il n’y a pas de miracles : pour un bon joueur, il faut payer. Trebel, qui avait coûté 3 millions, en est le meilleur exemple. Et malgré la fortune de Coucke, il essaie de limiter les dépenses. Plus on se dirige vers la fin du mercato, plus les prix baissent. Verschueren essaie de faire de bonnes affaires le plus vite possible, mais il n’est pas exclu qu’il doive attendre le 31 janvier, comme le faisait souvent Van Holsbeeck, pour boucler certains dossiers.