Anderlecht n'a pas le choix, il doit gagner le Clasico
En s’inclinant face à Trnava, Anderlecht continue sa mauvaise série (1 sur 12). Sans victoire dimanche, ce sera la crise.
- Publié le 21-09-2018 à 08h58
- Mis à jour le 21-09-2018 à 20h16
En s’inclinant face à Trnava, Anderlecht continue sa mauvaise série (1 sur 12). Sans victoire dimanche, ce sera la crise.
Défaite à Bruges, nul contre l'Antwerp, défaite à Genk et maintenant défaite à Trnava. Ce 1 sur 12 fait tache. C'est bien trop peu pour Anderlecht.
Si la crise n'est pas encore aux portes du Sporting, elle n'en est pas loin. Luc Devroe a réaffirmé sa confiance en Hein Vanhaezebrouck mais elle ne sera pas éternelle. Les Mauves doivent gagner ce dimanche face au Standard. Et ce n'est désormais plus une option mais bien... une obligation!
Nouveau groupe, nouvelle direction, toutes les explications ont leur valeur mais ne peuvent pas tout justifier. Anderlecht est “loin dans son développement” selon Hein Vanhaezebrouck. Pas selon nous.
Cette équipe a d'énormes manquements qui ont été mis en valeur lors du déplacement au Spartak Trnava.
OK, il y avait ce terrain digne d'une P2. OK, il y avait un adversaire aussi organisé qu'agressif (en témoignent les avertissements). Mais une grande équipe doit être capable de contourner ce genre d'obstacle.
Contourner, justement, a été le souci majeur d'Anderlecht. C'est par les flancs qu'ils ont été les plus dangereux (surtout à partir de la montée de Saief à la 65e minute). Trop peu dangereux toutefois. Les Mauves ont eu tous les maux du monde pour aller alerter les ailiers.
Les quelques occasions dangereuses des Mauves ont été créées suite à des mouvements en relais comme souhaite les développer Hein Vanhaezebrouck. Il peut compter ce genre de combinaisons sur les doigts d'une main. C'est impensable dans un match avec 62 % de possession.
La faute ne doit pas être uniquement imputée aux attaquants. Santini et Dimata, qui a loupé la grosse occasion de la première période, ont été dans le dur, sevrés de ballons. Ils ont eu tellement peu d'occasions qu'ils n'ont même pas réussi à cadrer la moindre frappe.
Même en défense , ils ont eu du mal à trouver la bonne recette à la relance, enfermant des équipiers dans des positions délicates au lieu de trouver l'homme libre, et au marquage sur le but, seule frappe cadrée de Trnava.
Cet Anderlecht manque de liant mais surtout de génie. Personne n'est capable de prendre le jeu à son compte. Pas le rythme, comme le fait Trebel, mais l'aspect créatif du football bruxellois qui a fait sa réputation durant des décennies.
Il n'y a pas ce profil dans l'effectif actuel et le manque d'automatismes ne permet pas de compenser cette lacune par un jeu collectif efficace.
Perdre face à une équipe qui n'a pas mis le nez à la fenêtre et qui n'était censée être qu'un oiseau pour le chat va faire office de sonnette d'alarme.
Ce week-end marquera un tournant : soit Anderlecht se donne de l'air. Soit le club plonge dans la crise...