Anderlecht: la blessure de Landry Dimata ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir
Sa blessure évolue bien, les spécialistes et lui tablent sur un retour vers septembre ou octobre.
- Publié le 07-08-2019 à 06h25
- Mis à jour le 07-08-2019 à 07h56
Sa blessure évolue bien, les spécialistes et lui tablent sur un retour vers septembre ou octobre. Les mauvaises langues ont dit que c’en était fini de Landry Dimata (21 ans). Qu’avec un genou dans cet état et le cartilage bousillé, il n’avait plus aucune chance de rejouer au plus haut niveau.
La vérité est ailleurs si on en croit l’entourage du joueur. "Une fin de carrière précoce ? Jamais de la vie", affirme Jeremy Pastel, le représentant du joueur. "Ce n’est absolument pas vrai !"
C’est même tout le contraire selon lui. Il affirme que Landry Dimata se porte à merveille. "Il devrait revenir plus tôt que prévu", ajoute-t-il sans pour autant fixer de date précise.
Son come-back était à la base prévu pour le mois d’octobre mais le dernier rendez-vous chez le médecin qui l’a opéré en mai a offert un nouvel éclairage.
"Sa blessure évolue mieux que les pronostics. Son genou n’est absolument plus gonflé et on ne voit même plus la cicatrice, dernier témoin de son passage sur le billard."
Si Pastel ne fixe aucune date butoir pour revoir l’attaquant sur les terrains, c’est parce que le joueur ne veut prendre aucun risque. Il joue la carte de la prudence et ne plus ressentir la moindre gêne avant de remonter sur le terrain.
Ce n’est pourtant pas l’envie qui manque. Il suit attentivement les rencontres d’Anderlecht et meurt d’envie d’aller pallier l’absence de buteur dans l’équipe. "Il est touché de ne pas être présent mais cela en dit aussi long sur sa motivation."
La direction et Vincent Kompany sont régulièrement tenus au courant de l’évolution de sa blessure. Kompany a laissé comprendre à Dimata qu’il avait une place indiscutable dans son projet. "Et Landry a analysé la manière de jouer du groupe pour pouvoir directement s’intégrer. Nous discutons régulièrement du projet mis en place par Michael Verschueren, Marc Coucke et Vincent Kompany et nous pensons qu’il paiera. Certes ils ont fait signer un concurrent (NdlR : Roofe) mais c’est normal. Anderlecht a besoin d’un effectif de qualité."
L’attaquant est bien dans sa tête. Son envie de réussir n’a pas été touchée par ce gros contrecoup et ces longs mois passés à se tracasser pour son genou plus que pour le nombre de buts qu’il inscrira en fin de saison.
Son représentant considère même que sa rééducation a eu "des vertus thérapeutiques". Après une année difficile marquée par la fin de la collaboration avec son ancien agent et la structure qui l’encadrait, il peut tourner la page et ouvrir un nouveau chapitre. "Il est remonté à bloc."
Lors du shooting photo officiel du club, Landry est apparu joufflu et loin de son état physique habituel. Des voix se sont élevées et certains l’ont pointé du doigt.
Même son agent était surpris. "Je le vois tout le temps. J’ai donc vite compris que le maillot qu’il portait était un peu juste. C’est aussi un effet de la photo. Je l’ai revu peu après, il n’a pas un poil de graisse."
Un état de forme qu’il doit à un travail acharné. Six jours sur sept avec parfois du rab. "Il fait beaucoup de rééducation mais aussi de la musculation. Il est encadré par des kinés et un staff médical du top mondial en plus de celui du Sporting. Tout est fait pour qu’il cartonne le jour où il reviendra."
Bientôt sept mois de galère
Retour sur les rebondissements dans la saga de la blessure de Landry Dimata.
Opération, rééducation, protection de la vie privée, les six mois passés depuis l’annonce de la blessure de Landry Dimata ont tout d’un thriller. Retour sur les moments clés du dossier.
20 janvier 2019
Anderlecht annonce dans un communiqué lacunaire que Landry Dimata n’a pas pu être aligné face à La Gantoise pour le match de reprise à cause d’une blessure au genou.
Aucune information ne filtre quant à la gravité de son pépin. On sait juste qu’il doit attendre les résultats de son IRM.
Anderlecht se cache derrière le GDPR, le règlement sur la protection des données privées, afin de ne rien laisser filtrer quant à la gravité de la blessure. Une tendance qui va se répéter au fil de l’évolution de la blessure.
23 janvier 2019
Michael Verschueren annonce qu’il ne s’agit pas d’une blessure grave mais d’une gêne qui l’empêche d’être à 100 % de ses capacités. Le directeur sportif veut toutefois qu’il soit parfaitement soigné afin d’être capable de jouer sans douleur.
3 février 2019
Il monte au jeu face au Standard en fin de rencontre avant de commencer la rencontre une semaine plus tard face à Zulte Waregem.
19 février 2019
Dimata n’est plus dans le groupe. Son genou le fait encore souffrir. Il décide de se rendre à Barcelone pour consulter le docteur Cugat. Le célèbre médecin du sport, grand spécialiste des genoux, confirme qu’il s’agit d’un souci au cartilage.
Trois options s’offrent à Dimata : tenter le coup sans passage sur le billard, réaliser une petite opération qui pourrait ne pas suffire mais qui lui permettrait de jouer la fin de saison ou se faire opérer pour tenter de trouver une solution définitive.
21 février 2019
Dimata aurait décidé de se faire opérer. Ce qui engendrerait une absence au moins jusqu’en fin de saison. Il louperait également l’Euro espoirs en Italie.
Début mars 2019
Landry Dimata est au club et bosse pour revenir. Il a finalement décidé de ne pas passer par la case hôpital et veut tenter le coup via une rééducation classique.
Ce choix ne comporte aucun risque médical et n’aggrave pas sa blessure. Seul bémol, cette voie ne garantit pas de faire disparaître la douleur.
Fin mars 2019
Dimata entrevoit le bout du tunnel et se met à rêver d’un retour avancé. Il pense pouvoir être prêt pour la fin de saison et l’Euro U21. Il croit même pouvoir revenir pour les derniers matchs de PO1.
7 mai 2019
Dans nos colonnes, nous annonçons que Landry Dimata est revenu sur sa décision. L’attaquant s’est fait opérer en toute discrétion. Sa rééducation prendra au minimum trois mois. Il pourra ensuite retravailler comme un joueur normal et, logiquement, sans douleurs au genou.