Anderlecht a été battu mais n'est pas mort!
Les Anderlechtois ne méritaient pas de perdre leur brevet d’invincibilité à domicile contre Bruges après un Topper paradoxal.
- Publié le 05-04-2019 à 06h51
- Mis à jour le 05-04-2019 à 09h36
Les Anderlechtois ne méritaient pas de perdre leur brevet d’invincibilité à domicile contre Bruges après un Topper paradoxal. Soirée paradoxale au Parc Astrid jeudi : Anderlecht a perdu mais a rassuré ses supporters. En partie en tout cas. Les fans les plus optimistes, ceux qui rêvaient encore du titre, seront déçus. Mais ceux qui craignaient de louper l’Europe pour la première fois en 56 ans ont retrouvé de l’espoir.
Bruges, comme le Standard la veille à Gand, a réussi le hold-up quasi parfait. Un braquage qui doit beaucoup au stress bruxellois. En première période, les hommes de Leko n’avaient qu’à attendre l’erreur grossière d’en face pour amener le danger.
Il y a d’abord eu la (nouvelle) relance ratée de Didillon pour offrir un but à Wesley. Puis une perte de balle au milieu pour lancer Dennis dans une action validée par le VAR.
Deux buts qui donnaient une impression de supériorité au Club. Impression balayée après le repos quand les Anderlechtois sont ressortis le couteau entre les dents. Les mots ont été forts dans le vestiaire. Les cadres ont fait trembler les murs. Trebel et Kara en tête.
Après le repos, le Sporting a montré qu’il n’était pas mort dans ces playoffs. Pas encore en tout cas. Zéro sur six, c’est le scénario catastrophe mais cette équipe ne donne pas l’impression de vouloir déjà baisser les bras. Ou de ne plus y croire.
Emmené par un excellent Bolasie (son replacement en pointe était une bonne idée) et un très bon Trebel (son retour est une bénédiction pour Rutten), le RSCA a enfoncé Bruges comme rarement cette saison. Le changement tactique au bout d’un gros quart d’heure de jeu, passage du 4-3-3 au 3-5-2 pour copier le système brugeois, a aussi eu de l’impact.
Ça n’a pas suffi pour faire tomber un Club qui revient à un point de Genk, mais le désespoir n’a pas encore touché les tribunes. Les supporters n’ont d’ailleurs pas sifflé à la fin du match. Malgré la défaite contre un rival. Malgré la fin d’une série d’invincibilité à domicile entamée il y a… 7 512 jours contre ces Brugeois. On peut oublier la date du 9 septembre 1998. Juste pour situer une dernière fois : à l’époque, Leko n’était qu’un jeune espoir de l’Hajduk Split, Rutten n’avait pas encore connu d’expérience de T1.
Ce Sporting ne sera pas champion. Il ne sera même pas deuxième. Et sans doute pas troisième non plus. Mais la quatrième place peut être un objectif réaliste. C’est la dernière qui offre un ticket européen. Un demi-ticket en tout cas puisqu’il faut encore battre le vainqueur des playoffs 2.
Vu les limites de ce noyau, ne pas briser la série de présence en coupe d’Europe serait déjà une belle réussite finalement. Pour l’image du RSCA, c’est bien plus important que ces 21 années sans défaite au Parc contre les Blauw en Zwart effacées jeudi soir.