Alex Teklak sur le successeur de Vanhaezebrouck: "Il ne faut pas forcément un grand nom"
Notre consultant Alex Teklak est revenu sur le limogeage d'Hein Vanhaezebrouck.
- Publié le 17-12-2018 à 14h57
- Mis à jour le 18-12-2018 à 13h29
Notre consultant Alex Teklak est revenu sur le limogeage d'Hein Vanhaezebrouck.
Les supporters d’Anderlecht ont joué un rôle dans l’éviction de Hein Vanhaezebrouck.
" Ce C4 me surprend-il ? Oui et non. La direction a eu tellement d’autres occasions de le virer… On pensait qu’il aurait encore du crédit. Il y a eu d’autres situations très tendues, comme après Trnava. Anderlecht y avait déjà touché le fond. Mais Marc Coucke est un peu soupe-au-lait et là, il en a soupé. Paradoxalement, Michael Verschueren avait annoncé dans la semaine qu’il le soutenait et le voilà dehors. Généralement, après une telle sortie médiatique, le couperet tombe assez vite… La patience des supporters a été éprouvée et cela a dû influencer la réflexion de Coucke. Il joue aussi sa carte personnelle. C’est sa première saison complète à la tête d’Anderlecht, il voulait aller dans le sens des supporters."
Cela ne doit pas être facile de travailler avec Marc Coucke.
"Il s’est d’ailleurs permis une forme d’ingérence. À plusieurs reprises, il est intervenu directement dans le sportif. Vanhaezebrouck s’est alors demandé : mais pourquoi fait-il cela ? L’entraîneur a alors réussi à utiliser une partie de la presse flamande pour se protéger et durer un peu plus longtemps."
La greffe n’a jamais pris entre Anderlecht et Vanhaezebrouck.
µ"Dès son arrivée, il a eu le tort de souvent parler de ce qu’il avait fait précédemment avec Gand. Là-bas, il était au-dessus du club. Mais un club comme Anderlecht ne peut pas avoir un coach au-dessus de l’institution. Je reste persuadé que Vanhaezebrouck est un très bon entraîneur. Il ne correspondait pas au Sporting actuel. Il ne s’est pas trouvé au bon endroit au bon moment. Hein a subi la situation et n’a jamais pu poser sa patte sur l’équipe. Ce serait injuste de lui faire porter le chapeau. Prenez Sanneh, par exemple : il n’en a jamais voulu à ce tarif-là. Payer si cher pour ce joueur était une erreur de la direction, pas celle de l’entraîneur."
Weiler était un fédérateur, c’est ce qu’il faut au RSCA.
"J’entends beaucoup dire que le noyau à la disposition de Vanhaezebrouck était trop faible. Je ne suis pas du tout d’accord. Ces joueurs ont d’abord un problème mental, mais ils ont quand même assez de qualités pour battre le Cercle ou Trnava ! Les méthodes de Weiler étaient contestées mais il avait mis une discipline dans cette équipe. Son style ne plaisait pas mais il a été champion, même si j’en avais été le premier surpris. Sans cet état d’esprit, tu ne fais rien. C’est la base. Dans son état actuel, Anderlecht ne gagnera pas en jouant du violon. Il faut désormais un entraîneur fédérateur, pas spécialement connu ou avec un CV long comme le bras. Mais Marc Coucke est plutôt du genre à aller chercher un nom ronflant. Si c’est juste pour rassurer les supporters, ce n’est pas une bonne raison. Coucke a voulu un vélo, maintenant c’est à lui de pédaler. À Anderlecht, il a voulu aller très vite et ce n’était pas sans risque. Il est en train d’apprendre le métier de dirigeant d’un grand club."