Albert Sambi Lokonga explose à Anderlecht: "Je suis un leader technique"
Auteur de bonnes prestations, Albert Sambi Lokonga prend de l’ampleur à Anderlecht.
- Publié le 16-11-2019 à 07h29
- Mis à jour le 16-11-2019 à 08h24
Auteur de bonnes prestations, Albert Sambi Lokonga prend de l’ampleur à Anderlecht. Titulaire depuis la qualification en Coupe de Belgique au Beerschot, Albert Sambi Lokonga n’a plus quitté le onze de base. Le tout sans connaître la défaite. Le médian de 20 ans savoure et évoque son rôle au sein de cet Anderlecht new look.
Albert, vous venez d’enchaîner huit matchs complets depuis votre retour d’une longue blessure. Comment vous sentez-vous physiquement ?
"Très bien, merci ! Enchaîner, c’est ce dont j’ai besoin pour revenir dans le coup. Après avoir été sur la touche pendant six mois, j’ai perdu beaucoup de rythme et mon niveau ne peut que s’améliorer. Plus je joue, mieux je me sens. Le meilleur est à venir (sourire) ."
Vu la blessure d’Adrien Trebel, vous évoluez avec Edo Kayembe dans l’entrejeu. Quel impact a-t-il sur votre jeu ?
"Mon positionnement a changé. Edo fait du bien défensivement parce qu’il est meilleur que moi dans ce registre. Sa présence me permet d’aller plus souvent dans le camp adverse, voire dans les seize mètres. Je touche moins de ballons, mais j’apprécie de jouer de la sorte."
Votre position fait-elle de vous un leader ?
"Je ne suis pas un leader par mes paroles. Quand je parle, beaucoup de gens m’écoutent mais je ne suis pas du genre à crier dans le vestiaire. Je suis davantage un leader technique. Mais c’est vrai que les choses ont un peu changé. Avant, je restais dans mon coin et j’analysais ma propre performance. Désormais, le staff me demande d’être un des leaders de l’équipe vu mon poste clé et le poids que j’ai sur l’équipe."
Le staff, parlons-en. Il a changé avec le retour de Frankie Vercauteren. Qu’a-t-il apporté ?
"De la stabilité, surtout. Le club l’a fait revenir parce qu’il connaît bien le championnat belge. Grâce à lui, on forme désormais un bon bloc quand on n’a pas le ballon. Notre pressing s’est amélioré et on est capable de rester organisé derrière le ballon. C’est là-dessus qu’on a beaucoup travaillé. Personnellement, je ne ressens pas tellement de différence par rapport à ce que voulait Vincent Kompany."
Il reste des points à travailler. Si vous deviez en pointer un en priorité, quel serait-il ?
"On doit apprendre à tuer le match. Quand on mène 1-0, on donne à chaque fois la possibilité à l’autre équipe d’égaliser, et puis on se fait peur tout le match. On doit grandir dans la gestion des événements : faire tourner le ballon, s’enfermer dans un coin, gagner du temps sur certaines fautes... C’est notamment dû à notre manque d’expérience. On a besoin d’une prestation référence sur l’ensemble des 90 minutes."
"Polo me dit que j’ai le potentiel pour les Diables"
Pour le Diablotin, viendra sûrement un jour le choix entre la RDC et la Belgique.
Albert Sambi Lokonga veut mettre à profit son statut à Anderlecht pour faire son trou dans le groupe de Johan Walem. Et, pourquoi pas, viser l’Euro 2021.
Porter le maillot de la Belgique, cela vous inspire quoi ?
"C’est une fierté et un plaisir. Je me sens bien dans ce groupe parce qu’il y a beaucoup de jeunes d’Anderlecht, que j’ai côtoyés, et d’autres joueurs que j’ai déjà affrontés."
Le début des qualifications n’a pas répondu aux attentes. Y a-t-il une pression supplémentaire pour le déplacement en Allemagne ?
"Ce match va être décisif parce qu’on a vraiment mal commencé notre campagne avec un 4/9. Mais c’est ce genre de rencontres, avec de la pression, qu’on veut jouer."
Que représente l’Euro à vos yeux ?
"Beaucoup de grands joueurs sont passés par là. Cela donne donc envie d’y participer. C’est un objectif à long terme, qui passera par de bonnes prestations avec Anderlecht."
D’ici-là, il pourrait y avoir aussi les A. Est-ce que Paul-José essaye de vous attirer chez les Léopards ?
"Il ne me pousse pas à jouer pour le Congo. Il me dit que j’ai le potentiel pour m’imposer chez les A en Belgique. Ce sera ma décision et personne n’interférera dedans. Jouer avec Polo ? On en parle parfois pour rigoler. Cela se ferait peut-être… plus en club (rires) ."
Où en êtes-vous dans votre réflexion ?
"Je n’y pense pas encore. Je me concentre sur Anderlecht, où je dois enchaîner les matchs. Les sélections seront le résultat de ce que je fais en club."
Footballistiquement, de quel côté penche votre cœur ?
(Il réfléchit.) "Mes parents sont congolais mais j’ai grandi en Belgique. Footballistiquement, j’ai envie de dire que mon cœur penche plus du côté belge. Ici, il y a plus de structures et on peut côtoyer des joueurs du top mondial, comme Eden Hazard ou Kevin De Bruyne."