Pour Thierry Verjans, l’attaquant aurait dû s’armer de patience à Sclessin Avec cinq buts et un assists en quatre matches, Landry Dimata crève l’écran sous le maillot anderlechtois. De quoi susciter l’énervement dans le chef de certains supporters liégeois qui reprochent encore à la direction le départ de l’attaquant en 2016.
"Quand un jeune quitte le club, on entend toujours ceci : ‘Ah, le Standard a encore laissé partir un de ses jeunes.’ Mais ce que les gens ne savent pas, c’est que nous avons tout fait pour le conserver, avec nos arguments et nos moyens. Malheureusement, certains agents, pas tous, aveuglent les gamins qui se rendent compte, par la suite, que le conseil a été mauvais. On ne peut pas reprocher à un enfant ou un adolescent d’être perturbé par des informations qu’on lui donne de l’extérieur et qui le font rêver", précise Thierry Verjans. Pour ce dernier, Landry Dimata a manqué de patience. "Nous voulions clairement le garder car nous avions un projet pour lui et nous avons tout fait pour qu’il en soit ainsi. Mais à un moment donné, il n’a pas saisi ce signal et s’est dit qu’il ne jouerait jamais au Standard et il est parti à Ostende où il a reçu des apaisements au niveau de son temps de jeu."
Pour le directeur sportif de l’Académie liégeoise, il ne fait aucun doute que Dimata aurait pu percer au Standard. "Aujourd’hui, il est titulaire à Anderlecht mais s’il était resté, même si on ne le saura jamais, je pense qu’il aurait suivi un parcours similaire à celui de Michy Batshuayi. Tôt ou tard, il aurait mis les pieds en équipe première et, avec sa mentalité et ses qualités, il serait devenu un titulaire au Standard. Je sais que, pour les supporters, Dimata est un échec pour le Standard mais ce n’est pas mon point de vue. C’est dommage que le joueur n’ait pas eu cette patience."
K. S.