Yannick Carrasco lance un appel: "Mon message aux médias: soyez positifs !"
- Publié le 21-06-2018 à 07h01
- Mis à jour le 21-06-2018 à 10h55
Yannick Carrasco explique pourquoi il n’a pas brillé et il a donné un conseil à la presse Il était le moins bon Diable Rouge du match contre le Panama, Yannick Carrasco. La DH , par exemple, lui a donné un 5 sur 10. Pendant 28 minutes et 40 secondes, Carrasco a expliqué pourquoi il n’a pas brillé. Et il a demandé - via un discours inhabituel mais sympathique - de soutenir l’équipe.
Pour rappel : Carrasco joue seul sur le flanc gauche, dans le rôle de Meunier sur le flanc droit. "Ce n’est pas mon poste préféré, avoue Yannick. Ma spécialité, c’est le un contre un, la percussion. Je préfère attaquer, attaquer, attaquer. Et donc, je me concentre plus sur ma tâche défensive, que je maîtrise moins. Le problème est que notre équipe attaque énormément. Et nous, les ailiers, on a du mal à revenir."
Avec le sourire , il dévoile ce qui se raconte entre ailiers. "On en rigole parfois avec Meunier et Chadli, qui jouent aussi à ce poste. On est toujours dans le rouge. Que ce soit quand on attaque ou quand on défend. C’est du non-stop. On n’est jamais dans le vert pour attaquer ou défendre à 100 %. Si c’est la position la plus difficile de toutes ? Un ailier gauche peut un peu tricher, un arrière gauche ou droit aussi. Donc la réponse est… oui. Mais je ne me plains pas. Je préfère jouer à ce poste que d’être sur le banc."
Seulement, les journalistes sont sans pitié. Carrasco, très gentiment : "J’essaie de vous faire passer un message. On fait chacun notre maximum pour le pays. Je trouve qu’on doit être positifs pour que l’atmosphère soit positive. C’est comme ça qu’on va arriver le plus loin possible."
Et si on inversait les rôles, Yannick ? Quelle cote vous seriez-vous donnée ? "Franchement, je ne sais pas. Si je fais le match le plus dégueulasse de ma vie à ma meilleure position, on peut me critiquer. Je n’ai pas fait beaucoup d’actions, je le sais. J’ai toujours l’intention de faire la passe, au lieu de chercher le un contre un. Pourquoi essayer de dribbler ? Si je perds le ballon, je dois rattraper mon adversaire. Si Romelu, Eden ou Dries perdent le ballon, c’est moins grave. Et parfois, vous ne savez pas ce que le coach demande en interne."
Carrasco répète donc son appel à la presse. "Il ne faut pas tuer le joueur qui a moins bien fait ceci ou cela. Messi a raté un penalty contre l’Islande, mais il reste quand même le meilleur ? Je ne parle pas pour moi-même, mais pour le groupe."
La solution est peut-être de ne pas regarder les journaux ou les sites après un match ? Carrasco sourit : "Nous, on peut ne pas regarder. Mais il y a des mamans, des papas, des frères, la femme. Ça touche encore plus la famille."
Son départ en Chine, par exemple, n’a pas été apprécié par tout le monde. Carrasco : "Tu ne peux pas plaire à tout le monde. Mais ici, il faut oublier que je joue en Chine. Je joue pour la Belgique. Et avouez qu’en quatre mois, je ne peux pas avoir perdu toutes mes qualités."
"Je suis plus frais qu'à l'Euro"
Selon Carrasco, il est physiquement à 100 %. "J’ai travaillé pendant quatre ou cinq semaines avec les gens de Lieven pour mon genou. Cela ne fait que quatre mois que je suis en Chine. J’ai encore ma condition de l’Atlético, et tout le monde sait comment travaille l’Atlético. Et avec notre nouveau coach Bernd Schuster, on fait des entraînements de deux heures. Et depuis que je suis petit, j’ai de la chance avec ma condition. À Monaco, après un mois et demi de vacances, j’avais les meilleurs résultats du groupe."
"Pour Simeone, la maison est le but"
Le système avec un seul ailier n’est pas illogique selon Carrasco. "Je vous donne un exemple. À l’Atlético, Simeone disait toujours : ‘Notre maison, c’est notre but. L’objectif est de protéger notre maison.’ Tout ce qui passe via les côtés est moins dangereux. Il faut d’abord qu’il y ait un bon centre, qu’un attaquant mette la tête… En revanche, s’il y a un boulevard au milieu, les balles peuvent y passer et la maison est en danger. Simeone a raison, et Martinez est du même principe."