Witsel s'est montré franc avec Kompany: “C’est beau Vincent, mais ça ne sera pas facile”

Le Diable a bûché quand ses équipiers prenaient le soleil. "J’ai coupé durant six jours avant de reprendre à fond. J’avais besoin d’une petite coupure sans rien faire et je suis content que le sélectionneur nous ait donné la possibilité de souffler un peu vu la longue saison qu’on a vécue."

Une bouffée d’air frais qui lui permet de retrouver ses sensations et son envie de toucher du ballon face à deux équipes modestes qui ont tout d’une proie pour l’équipe nationale belge.

Axel Witsel grimace : "Ouais, ce ne sont pas de grandes affiches, c’est clair. On doit toutefois être au niveau et gagner. Il faut bien jouer devant notre public et se mettre sur la voie de la qualification pour faire quelque chose de grand avec les Diables à l’Euro 2020. Mieux qu’en Russie ? On en a le potentiel. Il y a les joueurs et les qualités."

"Jouer et entraîner ? Non merci"

Sauf que dans le vestiaire des Diables rouges, le Kazakhstan et l’Écosse semblaient anecdotiques par rapport à l’actualité au sein de l’équipe. Entre transferts, nouveaux rôles et rumeurs, les joueurs de l’équipe nationale ont de quoi alimenter les conversations jusqu’au bout du rassemblement.

"Nous n’avons pas encore eu trop l’occasion de discuter mais c’est clair qu’il y a de l’actualité dans le vestiaire", sourit le Liégeois. "Je ne sais pas vous dire de quoi on va le plus débattre mais j’ai déjà eu l’occasion d’un peu parler à Vincent Kompany."

Clairement, le nouveau job du Prince va nourrir des questions lors des repas des Diables. Équipier de longue date de Kompany, Witsel n’a pas hésité à être très franc avec lui.

"J’ai dit à Vince que j’étais surpris de son choix. Je savais qu’il allait retourner à Anderlecht mais je pensais qu’il passerait encore un an à Manchester City vu la belle saison qu’il vient de réaliser. Je trouve cela beau de revenir dans son club formateur, son club de cœur. Le projet n’est pas facile mais il a les qualités et l’intelligence pour le faire."

Witsel en a profité pour glisser qu’il n’en était pas encore à ce stade de sa carrière. "J’ai encore cinq bonnes années devant moi. Puis, entraîner et jouer à la fois, je ne pense pas que ce soit fait pour moi", dit-il avec un clin d’œil. "Je pense que si Vincent relève son défi, beaucoup de membres de la sélection seront inspirés par sa réussite."

"Eden et Thorgan méritent leur transfert"

Eden Hazard se trouve également à un tournant de sa carrière. S’il ne se dirige pas (encore) vers le coaching, le numéro 10 pourrait parapher son contrat avec le Real Madrid lors de ce rassemblement. C’est tout le mal que lui souhaite Witsel.

"Tout le monde connaît Eden, c’est un des meilleurs du monde à sa position. J’espère pour lui qu’il ira au Real Madrid. Il le mérite."

Witsel aura l’autre Hazard, Thorgan, à ses côtés la saison prochaine. Un transfert déjà officialisé et pour lequel le médian axial a œuvré. "Cela fait longtemps que je parle avec Thorgan pour qu’il vienne. Il avait d’autres offres venant d’autres championnats mais je lui ai dit qu’il avait une grosse cote en Allemagne, que tout le monde le connaissait et le respectait dans le championnat. Nous avons un groupe jeune et son expérience nous aidera. Je suis persuadé qu’il ramènera un plus. Il sort d’une superbe saison qui s’est un peu mal terminée mais certainement pas à cause de lui. Il franchit une étape idéale en signant au Borussia Dortmund."

Witsel l’a déjà chargé d’une mission : aller chercher le titre en Bundesliga après la désillusion de cette saison. "Nous avons gardé espoir jusqu’au bout et c’est encore difficile à digérer. Nous devons être fiers de ce que nous avons réalisé. Il ne nous a manqué que la cerise sur le gâteau et Thorgan peut nous aider à l’ajouter la saison prochaine."