Un jours, un Diable: Kabasele, d’attaquant de D2 à défenseur des Diables
Révélé en tant qu’avant à Eupen, Christian Kabasele a réussi à s’imposer derrière en Pro League. Zoom sur ce changement de cap.
- Publié le 01-06-2016 à 12h30
- Mis à jour le 01-06-2016 à 12h36
Révélé en tant qu’avant à Eupen, Christian Kabasele a réussi à s’imposer derrière en Pro League. Zoom sur ce changement de cap. Si les qualités d’arrière central de Christian Kabasele ne soulèvent aucun doute et lui ont permis d’intégrer le groupe des Diables, elles ne se sont révélées que sur le tard. Jusqu’il y a maintenant quatre saisons, Christian évoluait toujours comme attaquant de pointe. "C’était un attaquant dans le style pivot, très puissant qui conservait très bien le ballon et qui possédait un excellent jeu de tête, un peu dans le même registre que Benteke", explique Égide Forthomme, qui a connu le défenseur genkois en tant que coach adjoint à Eupen. "C’était un attaquant moderne, qui travaillait pour le collectif, qui pesait sur une défense mais à qui il manquait peut-être bien un petit quelque chose pour percer au top ."
Puis, un jour d’août, au début de la saison 2012-13, l’Alliance se retrouva un peu juste au niveau de ses défenseurs centraux. Égide Forthomme et Marquez Lopez, entraîneur au Kehrweg à l’époque, décidèrent tous deux de tenter le coup et de lancer Christian Kabasele dans la ligne arrière. "Nous avions effectivement un problème dans ce secteur et pour un coup d’essai, cela se sera révélé un coup de génie", sourit en y repensant celui qui est à présent analyste vidéo chez les Pandas. "Mais nous l’avons fait après mûres réflexions et sans trop de risque car Christian avait une mentalité de battant, il savait défendre comme attaquant, il avait le sens du collectif et, d’un point de vue physique, il alliait également taille, puissance et vitesse. Et ses qualités techniques qui étaient peut-être un peu justes en tant qu’attaquant se révélaient largement suffisantes pour un défenseur."
Après à peine trois saisons en D1 avec la vareuse de Genk, Christian Kabasele s’est donc à tel point montré convaincant que le voilà à présent dans le groupe des Diables pour l’Euro. "Oui, c’est juste, c’est rapide mais Christian a toujours été un joueur à l’écoute, un garçon très intelligent qui aurait pu suivre des études supérieures sans soucis et qui est aussi doté, en plus, de grandes qualités cognitives. À Eupen, il a su profiter de l’expérience de Rodri qui avait connu la Liga espagnole, le championnat russe et la Ligue des Champions. À Genk, il n’a pas fait autrement en écoutant et en appliquant les conseils des plus anciens et de ses coaches. Jusqu’où peut-il aller ? Cela reste difficile à dire mais dans l’absolu, ce qui est certain, c’est qu’il franchira encore l’un ou l’autre palier car, dans le football moderne, avec un pressing haut de la plupart des équipes, un défenseur rapide, puissant et qui sait sortir proprement le ballon comme lui, a tous les arguments pour s’imposer au top ."
"Il est très calme"
Marc Wilmots a accueilli le nouveau venu dès lundi soir.
Arrivé lundi soir, Christian Kabasele a participé, le lendemain après midi, à sa première séance d’entraînement. Arrivé dans les premiers sur la pelouse, il est d’abord resté un petit peu dans son coin avant d’échanger quelques mots avec Romelu Lukaku. "Il était très calme mais c’est logique. Il débarque dans un groupe qu’il ne connaît pas bien, il lui faudra certainement l’un ou l’autre jour pour parfaitement s’adapter. Mais il va vite se rendre compte que nos joueurs ne se comportent pas comme des vedettes mais bien comme des hommes normaux", disait le coach fédéral.
Jan Vertonghen avait déjà entendu parler du défenseur genkois. "J’ai un petit peu regardé le match entre Genk et Charleroi, dimanche. J’ai demandé plus de renseignements à Erwin Lemmens et il m’a certifié que c’était un bon joueur."