Un jour, un Diables (4/23): dix choses que vous ne saviez pas sur Jan Vertonghen

2. IL RÊVAIT DE JOUER EN P3

Sa carrière est celle qu’on lui connaît. Jan Vertonghen ne voulait pourtant pas devenir professionnel. "Lui, il voulait juste jouer en P3", se souvient Jurgen Maes, directeur technique du club. "Il rêvait de jouer pour son club. Tous les enfants veulent devenir pro. Chez Jan, c’était loin d’être concret comme idée. Il voyait le football comme un hobby." Il a d’ailleurs longtemps hésité à faire le pas vers le Germinal Beerschot. Il aimait ses amis et était bien à l’école à Saint-Nicolas. Il était d’ailleurs un élève plus que correct. Il a finalement franchi le pas à 12 ans. À une condition : que le club se charge des trajets entre les entraînements et l’école afin qu’il puisse poursuivre sa scolarité.

3. EN VRAI AMSTELLODAMOIS, IL SE RENDAIT À VÉLO À L’ÉCOLE ET À L’ENTRAÎNEMENT

Plus jeune, il faisait les trajets entre le club, l’école et la maison à vélo. Tout était à deux pas de son domicile. Pareil à Amsterdam. Il habitait en banlieue, à Oudekerk, et allait à l’école à Bijlmer. Et sa famille d’accueil le poussait à ne pas prendre le bus pour aller s’entraîner après l’école. Il faisait tout à bicyclette. Cela lui faisait une quinzaine de kilomètres par jour. Une fois émancipé, il a décidé de ne pas rester en périphérie. Il s’est installé en plein centre-ville et se déplaçait autant que possible à deux-roues.

4. C’ÉTAIT L’AMBIANCEUR DU VESTIAIRE À DE TOEKOMST

À Tielrode, Jan Vertonghen était du genre calme et ne faisait pas de vagues dans le groupe de joueurs. Au contraire, ses coaches le voyaient comme un jeune homme sérieux. D’apparence, il ne fait pas de vagues. Il avait la même réputation à Amsterdam mais ceux qui le connaissent vraiment savent qu’il faisait partie des gros metteurs d’ambiance de De Toekomst, le centre de formation d’Amsterdam. Encore aujourd’hui, il allie parfaitement deux personnalités : le sérieux quand il le faut et la déconne quand c’est permis.

5. LUI ET TOM DE MUL ÉTAIENT INSÉPARABLES

Tom De Mul est arrivé un an avant lui à Amsterdam. Directement, les deux hommes se sont bien entendus. Leurs professeurs évoquaient même des inséparables. Jan Vertonghen a pris la roue de De Mul, considéré comme le plus gros talent de la Belgian connection de l’Ajax. Au début, en tout cas. Vertonghen a ensuite pris les choses en main et s’est habitué à la vie aux Pays-Bas. Les deux hommes sont restés très proches et passaient leur temps à se faire des blagues au centre d’entraînement.

6. IL EST AVEC LA MÊME FILLE DEPUIS QU’IL EST GAMIN

Jan Vertonghen est marié à Sophie de Vries depuis 2014. Les deux tourtereaux se sont connus à Amsterdam. Ils fréquentaient tous les deux l’établissement De Bijlmer. Ensemble depuis leur tendre enfance, ils sont parents de deux enfants. Sophie est loin des clichés de femme de footballeur. La Néerlandaise est professeur de théâtre et est passionnée de mise en scène.

7. IL A JOUÉ UNE PIÈCE DE SHAKESPEARE

Yves van Kempen s’occupait des cours de néerlandais et donc de littérature dans l’école que fréquentaient Jan Vertonghen et sa compagne Sophie. Le professeur avait mis en place une pièce de théâtre durant ses cours. Le Songe d’une Nuit d’été, un classique shakespearien. Lors de son pot de départ à la retraite, il a été surpris par ses élèves en plein centre-ville. "Jan, Sophie et deux autres élèves ont improvisé un fragment de la pièce", a-t-il confié à Sport/Foot Magazine. "Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un joueur de l’Ajax jouer du Shakespeare en rue."

8. IL S’EST BRÛLÉ LE DOS DANS UN SAUNA

Avant d’intégrer l’équipe A de l’Ajax, le défenseur a fait un crochet par un club de plus petite ampleur. Le RKC Waalwijk. S’il a surtout fait le buzz avec un but inscrit alors qu’il voulait, par fair-play, rendre le ballon à l’adversaire, un épisode l’a encore plus marqué. Dans le sauna avec un équipier, il a été grièvement brûlé. Son équipier avait jeté trop d’eau sur les pierres. La chaleur était trop forte. Il a été extrait d’urgence pour être balancé sous une douche froide.

9. LE PRÉSIDENT DE TIELRODE A PROPOSÉ LE NOM DE SON PÈRE POUR UNE RUE

Paul Vertonghen, le père de Jan, est décédé en 2007 des suites d’une longue maladie. Pas fan de foot, le papa Vertonghen était pourtant fortement impliqué dans le vie du club de Tielrode. Connaissant l’importance de la famille pour le club, le président de Tielrode a proposé à la Ville d’appeler une route en construction la drève Paul Vertonghen. La proposition n’est pas passée mais cela en dit long sur l’importance des Vertonghen à Tielrode. Jan avait seulement 19 ans quand son père a disparu. Cela reste le moment le plus difficile de sa vie. Lors de la qualification des Diables pour le Mondial 2014 en Croatie, il s’est effondré, les yeux emplis de larmes et le regard pointé vers le ciel.

10. IL DIT ÊTRE AMI AVEC DEMBELÉ CAR IL A PEUR DE SE BATTRE AVEC LUI

Jan Vertonghen et Moussa Dembelé sont amis depuis des années. Tout les connecte. "Nous nous sommes croisés pour la première fois quand j’avais 12 ans", lance Jan Vertonghen lors de l’arrivée de Dembelé à Tottenham. "Je débarquais au Germinal Beerschot. Nous n’étions pas encore amis à ce moment-là mais on se connaissait." L’amitié est née à Amsterdam. Dembelé évoluait à l’AZ Alkmaar, lui à l’Ajax. "Nous habitions à 100 mètres l’un de l’autre. Je me suis arrêté chez lui et tout a débuté à ce moment-là. Le lien s’est renforcé en équipe nationale." Les grands événements de leur vie privée ont ensuite coïncidé. "Nous sommes arrivés à Tottenham au même moment, nos compagnes viennent toutes les deux d’Amsterdam, nous sommes devenus parents. Toutes ces choses aident à être plus proches." Depuis, ils enchaînent les frasques à deux. Comme lorsqu’ils ont piégé Vincent Kompany devant les caméras en prétendant être furieux de le voir arriver en retard. Vertonghen a également confié avec humour qu’il était ami avec Dembelé car il ne voulait pas se battre avec lui. "Il est trop fort. Mieux vaut l’avoir comme ami", s’est marré le défenseur.