Un jour, un Diable (3/23): dix choses que vous ne saviez pas sur Yannick Carrasco
Chaque jour jusqu’à Belgique - Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce mercredi : Yannick Carrasco.
- Publié le 30-05-2018 à 10h01
- Mis à jour le 30-05-2018 à 10h02
Chaque jour jusqu’à Belgique - Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce mercredi : Yannick Carrasco.
1. IL AURAIT PU TRAVAILLER DANS LA POLICEEt si Yannick Carrasco n’avait pas percé dans le football, dans quel domaine l’Ixellois se serait-il vu faire carrière ? Dans les forces de l’ordre, comme il l’a indiqué en 2015 dans une interview accordée à El Pais. "Enfant, je savais ce que je voulais faire : footballeur ou policier", avait-il expliqué. "Pourquoi la police ? Parce qu’il faut être prêt physiquement pour se défendre."
2. SES GRANDS-PARENTS SONT FANS DU REAL
Pour comprendre Yannick Carrasco, il faut remonter son histoire personnelle. Qui le lie très fortement à ses grands-parents maternels qui, aux dires de sa maman Carmen, "se sont sacrifiés pour leurs petits-enfants". "Mon père fait office de papa pour Yannick", nous avait-elle expliqué. "Il a transmis la passion du football à Yannick."
Les grands-parents du joueur ont même un temps habité à Madrid et Carrasco leur rendait très souvent visite. Un retour aux sources pour ces Espagnols qui sont aussi des aficionados du Real Madrid. Notamment le papa de Carmen qui a vu cette histoire exhumée par les médias espagnols.
"Ils en ont fait toute une polémique parce qu’on a vu une photo de moi au stade Bernabeu mais je n’étais pas plus fan que cela."
3. LE COUP DE FIL DE VERCAUTEREN
Quand Frankie Vercauteren a appris que Yannick Carrasco se dirigeait vers Monaco, il s’est empressé d’appeler le joueur pour le convaincre de rester. Mais l’Ixellois est du genre têtu et assume son choix. Malgré les arguments de l’entraîneur des Genkois de l’époque.
4. IL S’IMAGINAIT AU MILIEU DES STARS
Été 2013. Monaco s’affiche comme le principal animateur du mercato. En quelques jours, Radamel Falcao, Joao Moutinho ou encore James Rodriguez rejoignent à l’époque ce drôle de promu. Yannick Carrasco suit avec attention chacun des épisodes de ce recrutement dispendieux alors que lui dispute le festival Espoirs de Toulon.
Quand L’Équipe s’amuse à dresser le onze de base des Monégasques où il côtoie sur le papier toutes les nouvelles stars, lui débarque avec l’article sous le bras dans le lobby de l’hôtel, fièrement. Parce qu’il est arrogant ? Non, simplement animé d’une incroyable confiance en lui. "Les stars sont vues comme des stars parce que ce sont des joueurs qui sont plus vieux, qui ont déjà prouvé des choses dans leur carrière. J’espère que dans quelques années, je pourrai être là, comme eux, en tant que star. Mais eux aussi ont été jeunes comme moi. Le terme star, c’est en prouvant qu’on l’acquiert. Pourquoi eux ont réussi dans le football ? En prouvant. Ils ne sont pas nés star. Moi aussi, je veux prouver et devenir un joueur comme eux", nous expliquera-t-il.
5. DANSE AVEC LES STARS
Quitte à être une star, autant savoir danser comme une étoile. L’an passé, le mariage de Yannick Carrasco et Noémie Happart a été l’un des plus people de l’été. Célébrée dans la plus grande discrétion à Grâce-Hollogne, l’union des deux tourtereaux s’est prolongée avec faste dans un château, loin des regards indiscrets. Perfectionniste, le Diable n’a rien laissé au hasard. Et certainement pas l’ouverture du bal.
Au point de suivre, en toute discrétion, des cours particuliers au sein de l’école d’Ish Aït Hamou, ultra populaire en Flandre depuis qu’il présente le show So you think you can dance sur VTM.
6. PAS DE PIED GAUCHE
Après avoir débuté au stade Everois, Carrasco a vite rejoint à 9 ans Diegem. Après avoir tapé dans l’œil de Pieter Jacobs : "Un jour, via notre réseau de scouting, on a reçu une information comme quoi les U10 du Stade Everois possédaient dans leur rang un bon joueur", explique le fils d’Ariël. "Deux ou trois semaines après, j’ai assisté au match Vilvorde - Stade Everois. Et j’ai bien vite remarqué un excellent joueur en attaque du côté d’Evere. C’était Yannick. Ce qui m’a sauté aux yeux, c’est sa technique, sa vitesse d’exécution et son explosivité. Yannick portait le brassard de capitaine lors du match que j’ai visionné et affichait une bonne mentalité. Un élément important quand on scoute un jeune. En quelques minutes, j’ai vu le potentiel de ce joueur." Tout en dressant dans son rapport une image assez précise de son profil. Dans la colonne des plus figuraient "Très bonne mentalité, calme ses équipiers quand ils sont nerveux, bonne technique mais n’utilise que le pied droit, bonne technique de frappe." Et dans celles des moins : "Le pied gauche lui sert seulement à ne pas tomber, l’utilise peu ou pas du tout, demande la balle en profondeur, ne décroche pas beaucoup."
Autant de points sur lesquels le joueur n’a eu cesse de travailler ensuite.
7. LE ROI DU FREESTYLE
En termes de dribbles, Yannick Carrasco est l’une des références dans le groupe actuel. Sa technique s’est ciselée notamment sous le viaduc de Vilvoorde lors de tournois où il a souvent fait le show. Elle s’est développée ensuite au fil du temps. "C’est un joueur de rue", avait expliqué dans la presse espagnole Luis Rodriguez del Teso qui a vu évoluer le joueur pour la première fois lors d’un match de la sélection des U19. "Il a fait pas mal de tournois de freestyle et il connaît pas mal de trucs du futsal. Sa technique est et était incroyable et il avait déjà sa qualité de frappe, sa vitesse et son ambition."
8. MARCO SIMONE VOULAIT LE LANCER, CLAUDIO RANIERI L’A FAIT
Un entraîneur italien a lancé Yannick Carrasco en pro à Monaco : Claudio Ranieri au début de la saison 2012-13. L’ancien coach de Nantes avait succédé à Marco Simone qui aurait très bien pu griller son compatriote.
"Si je n’ai pas lancé Carrasco, c’est sa faute", nous avait confié Simone. "Il était jeune, il n’était même pas en CFA mais en U19. J’avais déjà beaucoup de jeunes en équipe première. Il s’entraînait avec nous et, à un certain moment, j’ai pris la décision de le faire jouer car il était fort. Il fallait le lancer. C’était une évidence. Mais juste avant, il s’est blessé aux fessiers. Et il était deux mois à l’arrêt. C’était compliqué ensuite. Mais, pour lui, ce n’était qu’une question de temps, de renforcement physique. Quand je l’ai connu, c’était un gamin." Qui, dès son premier match en pro, avait marqué contre Tours.
9. DÉLIT DE BELLE GUEULE
Yannick Carrasco est plutôt beau gosse, gagne beaucoup d’argent et a épousé une ancienne Miss. Autant d’éléments qui l’ont vite vu être étiqueté de footballeur hautain. Or l’Ixellois n’est pas du tout comme cela. "Lui, hautain ? Pas du tout, c’est quelqu’un de très attachant avec beaucoup de personnalité", le défend Johan Walem qui l’a dirigé chez les Espoirs. "Son image ne reflète pas qui il est", explique un proche du premier cercle. "Il se protège, donne l’image d’être un peu froid, distant ou arrogant mais c’est d’abord quelqu’un de très droit et très drôle qui donne cette impression d’être solide, distant et hautain parce qu’il doit montrer sa force. Son histoire familiale y est peut-être pour quelque chose."
10. AMBASSADEUR DU E-SPORT
Quel est le point commun entre Yannick Carrasco, Sofiane Feghouli, Moussa Sissoko, James Rodriguez et Mario Lemina ? Tous sont ambassadeur d’ARES, une organisation qui ambitionne de développer la pratique du E-sport. Le Diable avait d’ailleurs justifié en partie son départ en Chine par la volonté de s’impliquer dans ce projet.