Un jour, un Diable (20/23): dix choses que vous ne saviez pas sur Thibaut Courtois
- Publié le 15-06-2018 à 12h04
- Mis à jour le 15-06-2018 à 15h58
Chaque jour jusqu’à Belgique-Panama, retrouvez le portrait d’un Diable Rouge en dix anecdotes. Ce vendredi : Thibaut Courtois.
1. IL DOIT SUIVRE UN RITUEL AVANT CHAQUE MATCH Comme tout bon gardien qui se respecte (ce n’est pas Michel Preud’homme qui nous dira le contraire), Thibaut Courtois a quelques superstitions. Pas de rituel handicapant comme le nouvel entraîneur du Standard pouvait en avoir quand il jouait encore mais quelques gestes dont il a besoin pour être serein avant un match : il s’habille toujours de la même façon et, une fois sur le terrain pour l’échauffement, il respecte un enchaînement de petits gestes. Juste avant le coup d’envoi, il touche encore ses deux poteaux et sa barre transversale.
2. SON PREMIER MAILLOT ENTERRÉ AVEC SON PAPY
Thibaut Courtois avait joué son tout premier match chez les pros en fin de saison 2008-2009, le 17 avril 2009 exactement, contre La Gantoise. Il n’avait pas encore 17 ans et avait dû dépanner à Genk suite à plusieurs forfaits. S’il conserve plusieurs de ses maillots symboliques, il n’a plus cette toute première vareuse. Elle est enterrée avec son grand-père, un homme qu’il chérissait et qui avait été très important pour sa carrière chez les jeunes.
3. IL A JOUÉ EN PRO SANS AVOIR DE CONTRAT
Quand il dispute son tout 1er match chez les pros, à 16 ans, Thibaut Courtois n’a pas de contrat professionnel à Genk. Quand il a brillé dès ses débuts, il était donc libre sur le marché des transferts, simplement affilié au Racing. Il faut dire que Courtois était le… n°5 dans la hiérarchie à Genk cette saison-là. Puis un incroyable concours de circonstances lui a permis de jouer. Bailly, le numéro 1, et Bolat, le numéro 2, sont d’abord partis au mercato de janvier, respectivement à Mönchengladbach et au Standard. Il restait encore Verhulst et Casteels devant lui, auxquels Franssen était venu s’ajouter pendant le mercato hivernal, en tant que numéro 2. Bref, il était numéro 4 pour la fin de la saison. Le 17 avril pour ce match contre Gand, Verhulst était suspendu et Franssen blessé. Casteels devait jouer mais revenait tout juste après une fracture du doigt. La veille du match, la décision tombe : c’est Courtois qui devra jouer. Malgré deux buts encaissés, il réalise une bonne première. Il parvient à gérer son stress jusqu’aux interviews d’après-match, moment où il craque et vomit.
4. IL A PRIS SIX CENTIMÈTRESDEPUIS SES DÉBUTS PROS
Thibaut Courtois est grand, très grand, on ne vous apprend rien. Mais il ne l’était pas autant quand il a fait ses débuts professionnels. Pour son tout premier match, Courtois n’a que 16 ans et il mesure 1 m93. Ses bras semblent déjà interminables mais son visage poupon prouve bien qu’il n’a pas encore terminé sa croissance. Neuf ans plus tard, Thibaut est un adulte et ne bougera plus : il culmine aujourd’hui à 199 centimètres, soit six de plus que pour sa grande première.
5. IL A DOUBLÉ SA RHÉTO MAIS A EU SON DIPLÔME
Thibaut Courtois est un garçon intelligent et polyglotte (il parle quatre langues) mais il a eu du mal pendant ses études. Surtout après ses débuts professionnels à Genk. Moins disponible et moins motivé, il a baissé les bras et a fini par doubler sa rhéto à l'institut Topsport de Genk. Enguirlandé par son papa Thierry, il a recommencé son année, en option langues modernes-sport, et a réussi à décrocher son diplôme. Comme sa grande sœur Valérie, volleyeuse professionnelle et brillante durant ses études.
6. IL A REFUSÉ UNE OFFRE D’HOFFENHEIM
Après un premier match à 16 ans, Thibaut a dû patienter de longs mois avant de recevoir une vraie chance. Hein Vanhaezebrouck, puis Frankie Vercauteren (dans un premier temps avant qu’il ne change d’avis) ne lui faisaient pas vraiment confiance, voyant plus de potentiel chez Koen Casteels. Hoffenheim, toujours à l’affût des jeunes promesses en Europe, avait flairé le bon coup en tentant de l’attirer en Allemagne à l’été 2010, juste avant son explosion. Mais il refuse, préférant rester à Genk où la place de numéro 1 s’offre enfin à lui. Douze mois plus tard, les clubs font la file : Manchester United, Tottenham, Newcastle, Schalke et Chelsea qui finira par l’emporter grâce à un plan de carrière précis qui séduira le gardien et neuf millions d’euros déposés sur la table. De son côté, Hoffenheim avait compris que Courtois était devenu inaccessible et prendra finalement… Casteels cet été 2011.
7. GENK A DÛ L’OBLIGER À JOUER AU BUT À 12 ANS
Même s’il vient d’une famille de volleyeurs, Thibaut Courtois a rapidement aimé le football. Il a d’abord joué dans le club de Bilzen avant d’être repéré par Genk et d’y débuter chez les U9. À l’époque, il alterne entre le poste de gardien et celui de… back gauche. C’est dans le jeu que Thibaut s’amuse le plus. Mais Genk n’est pas là pour rigoler et son entraîneur chez les U12 lui pose un ultimatum : soit il reste dans les buts et uniquement là-bas, soit il quitte le Racing. Ses qualités d’arrière latéral étaient effectivement moins évidentes. Après avoir un peu râlé (il a même envisagé de se consacrer uniquement au volley), Thibaut accepte. On connaît la suite…
8. IL A ORGANISÉ DES JO DE… JARDIN
Thibaut Courtois est un dingue de sport. Il n’aime pas que le football et le volley. Il s’intéresse à toutes les disciplines ou presque. Au début de l’adolescence, il avait d’ailleurs pris l’habitude d’organiser des Jeux Olympiques dans son jardin avec les autres enfants du quartier à Bilzen. Une compétition qu’il prenait très au sérieux et où le cyclo-cross se mêlait au tennis et à bien d’autres sports encore. Les jeunes se filment même et postent les meilleures séquences sur YouTube.
9. SON PASSÉ DE VOLLEYEUR L’A BIEN AIDÉ
Thibaut adore le volley. Ses parents étaient des joueurs de haut niveau et Thibaut les accompagnait toujours. Il était même parfois ramasseur de balles. Il a joué en club jusqu’à ce que ne soit plus compatible avec le football de haut niveau. Au début de son adolescence, il a dû arrêter, continuant à jouer pour le plaisir sur le terrain de beach-volley aménagé dans le jardin de la maison familiale. Il ne regrette pas d’avoir opté pour le football mais est conscient que le volley l’a beaucoup aidé, notamment dans ses réflexes et dans sa rapidité à plonger.
10. SON FRÈRE A JOUÉ AVEC UN MAUVE
Gaëtan Courtois est le dernier de la fratrie Courtois. Il est aussi le seul à ne pas être sportif professionnel. Il était doué pour le sport quand même et a aussi joué au football à Genk. Il était d’ailleurs équipier avec une grande promesse du Racing à l’époque : Pieter Gerkens, aujourd’hui à Anderlecht. Les familles Gerkens et Courtois habitaient dans le même coin et se connaissaient bien.