Timothy Castagne et sa chance de trophée: "Marquer l’histoire de l’Atalanta"
Timothy Castagne et l’Atalanta affrontent la Lazio en finale de la Coupe d’Italie.
- Publié le 15-05-2019 à 06h52
- Mis à jour le 15-05-2019 à 08h07
Timothy Castagne et l’Atalanta affrontent la Lazio en finale de la Coupe d’Italie.
Pour Timothy Castagne (23 ans), c’est une chance unique de remporter un premier trophée. Et elle tombe au meilleur moment. Le Diable rouge aborde cette finale de la Coupe d’Italie disputée à Rome face à la Lazio en tant que double buteur. D’abord face à la Lazio puis contre le Genoa.
Vous avez marqué deux buts coup sur coup. Lukaku doit-il avoir peur de vous ?
(il rit) "Non, pas à ce point, mais j’ai bien fait le boulot. Par deux fois, je me suis retrouvé au bon endroit."
Comment expliquez-vous cette position ?
"Je ne sais pas trop. Je n’ai pas marqué durant une dizaine de matchs puis il y en a deux qui tombent. Tant mieux, hein. En plus, c’est pile au bon moment car cette fin de saison est cruciale."
Le coach vous demande-t-il de jouer plus haut ?
"Pas spécialement. Contre la Lazio, par exemple, je n’ai pas eu trop l’occasion de monter car ils avaient collé un homme sur moi. Il m’a laissé partir une fois et c’était but."
Vous êtes surveillé comme un grand buteur ?
"Je n’ai pas une telle surveillance mais je sens qu’on me tient de plus près qu’avant. Je suis content de cette marque de respect mais c’était quand même plus facile quand j’avais plus d’espace (rires) ."
Avec vos deux buts, vous avez acquis une nouvelle notoriété ?
"J’ai reçu plein de messages et mes équipiers blaguaient avec ça. Ils m’appellent le buteur."
Après le but contre la Lazio vous avez tweeté le fameux "plat du pied, sécurité" de Guy Roux…
"Bon, j’ai été aidé par mon papa et d’autres qui ont bien suivi l’Auxerre de l’époque (rires) . Je suis parfois inspiré pour mes tweets mais pas toujours. Je débute."
Thomas Meunier peut vous prévenir des dangers de Twitter…
"Je ne suis pas encore à son niveau, hein. J’essaie juste de mettre des trucs marrants, comme la photo de mon but où on voit mes deux équipiers tranquillement assis au sol."
Plus sérieusement, ce que l’Atalanta réalise actuellement est fou. Vous êtes 4e du championnat d’Italie et actuellement qualifiés pour la Champions League...
"C’est incroyable ce qu’il se passe. On sent une atmosphère spéciale dans la ville et même au niveau de la direction. C’est beau à voir et à vivre."
Ce serait une première dans l’histoire du club…
"D’où le fait qu’il serait vraiment bien d’écrire une page de cette histoire. Nous sommes sur une série de trois saisons de très bonne facture et celle-ci pourrait parachever le travail. Nous avons tous envie de faire un truc qui compte."
Quel est le secret de ce club qui se situe actuellement devant des grosses écuries comme l’AS Rome ou l’AC Milan ?
"On a su garder un effectif bien solide et ne pas perdre trop de joueurs. Notre pressing est dur à contrer. On ennuie toutes les équipes. Nous avons aussi une belle efficacité offensive."
N’est-ce pas trop difficile de jouer cette finale de Coupe en gardant en tête le Calcio ?
"C’est surtout dur de se dire qu’on peut tout perdre. En trois matchs, on peut se retrouver sans rien au bout du compte. C’est stressant mais je relativise pour bien terminer la saison."
Vous pouvez déjà faire la moitié du chemin ce mercredi soir. Partez-vous avec un statut de favori vu votre récente victoire face à la Lazio ?
"Je ne pense pas qu’on ait si gros avantage. On sort d’une très bonne série de 11 matchs sans défaites (NdlR : et quatre victoires d’affiliée en championnat) . La confiance est là mais sur un match, tout peut se passer. Nous devons maintenir notre niveau des dernières journées de championnat. Il faut faire attention à leurs qualités offensives et individuelles. Ils peuvent faire la différence à tout moment."
Le fait de jouer à Rome, même sur terrain neutre, est-il un avantage pour la Lazio ?
"On annonce 22 000 supporters venus de Bergame pour l’événement. Ça risque d’être sympa. Puis, nous avons toujours été bons au Stade Olympique."
Dans l’autre camp, il y aura Silvio Proto. Vous le connaissez un peu ?
"Il m’a parlé lors du dernier match, il y a dix jours. C’était vraiment sympa de discuter avec lui. C’est un super chouette gars que j’avais déjà pu croiser quand je jouais à Genk et lui à Anderlecht. Il m’a félicité pour ma saison et m’a dit qu’il était content pour moi que je me sois fait ma place dans le Calcio. Il m’a aussi demandé mon maillot."
Il vous a un peu chauffé avant le match ?
"Non, il m’a dit qu’il pourrait me donner des billets pour mes proches si jamais. Ça en dit long sur lui."
Il risque de ne pas jouer…
"C’est dommage. J’espère un changement de dernière minute et le voir sur le terrain. J’étais content qu’il ait pu être titularisé ce week-end."
"Mon avenir ? La C1 changerait la donne"
La semaine passée, nous avions fait état de l’intérêt de Naples pour Timothy Castagne. Sauf qu’en cas de qualification de l’Atalanta pour la Ligue des champions, le Luxembourgeois pourrait rester:
Cela changerait clairement la donne car je veux jouer cette compétition et je me sens bien ici. Le club nous laissera moins facilement partir aussi. Je ne souhaite fermer aucune porte à l’heure actuelle et ferai le point après la saison. Il y a encore trop d’enjeu jusque-là."