Teklak: "Un coach qui fait peur aux Diables"
Alex Teklak n'est pas surpris par la décision de l'Union belge de mettre fin à l'ère Wilmots.
- Publié le 16-07-2016 à 13h18
- Mis à jour le 16-07-2016 à 13h24
Alex Teklak n'est pas surpris par la décision de l'Union belge de mettre fin à l'ère Wilmots.
“Wilmots le savait depuis longtemps”
“Je ne suis pas surpris par la décision de l’ UB. Je crois que Marc Wilmots serait parti de toute manière mais qu’il s’imaginait faire le choix lui-même et ne pas devoir s’en aller par la petite porte. À la conférence de presse après l’élimination contre les Gallois, Wilmots pesait tous ses mots. Il était préparé aux questions. J’ai l’impression qu’il avait été briefé pour ne pas dire une bêtise qui aurait pu se retourner contre lui dans le cadre des toujours délicates indemnités de licenciement. Bref, Wilmots savait depuis longtemps et son départ n’était pas vraiment un film à suspense.”
"Pas choqué si Preud’homme cumule avec Bruges”
La solution idéale, c’est Michel Preud’homme. Je pense que Michel en a envie mais que va faire Bart Verhaeghe qui est juge et partie sur ce coup-là ? L’intérêt national va-t-il primer ? On pourrait contourner le problème en autorisant le cumul des fonctions. Michel pourrait rester coach à Bruges tout en s’occupant des Diables. Leonid Sloutski était bien entraîneur du CSKA Moscou et de l’équipe nationale russe en même temps. Cela ne me choquerait pas en tout cas.”
“Si pas MPH , un étranger qui met de l’eau dans son vin”
Si ce n’est pas Michel Preud’homme, ce sera un étranger. Je ne vois pas un autre Belge qui serait aussi indiscutable que Michel. Je suis certain que l’ UB va recevoir beaucoup de candidatures mais combien en restera-t-il une fois que la fédération aurait fait le tri et qu’elle aura dévoilé son enveloppe financière aux coaches restants ? Les entraîneurs au top à l’étranger gagnent beaucoup d’argent et il ne faut pas oublier que nous sommes un petit pays avec des moyens limités. D’autant plus que l’ UB est en pleine période d’austérité. Offrir un salaire gigantesque à un étranger serait indécent. Pour avoir un nom, il faudra trouver quelqu’un qui accepte de mettre de l’eau dans son vin.”
“Plus que la tactique, la poigne”
“La fédération devra trouver le bon profil. Il faudra évidemment quelqu’un de fort tactiquement mais cela ne doit pas être le premier critère, selon moi. Le plus important, c’est la poigne. Un coach avec une main de fer dans un gant de velours. Je prends l’exemple de Carrasco qui s’est énervé avec Wilmots lors d’un entraînement à l’ Euro . L’aurait-il fait avec Diego Simeone à l’Atletico ? Poser la question, c’est y répondre. Le futur sélectionneur doit inspirer de la crainte aux joueurs. Trouver ce gars indiscutable aux yeux des joueurs et dont personne n’osera contester l’autorité. Il faut éviter de se retrouver comme à l’ Euro avec des joueurs qui envoient des SMS aux journalistes pour se plaindre ou qui n’affichent pas un total soutien au sélectionneur. Notre futur coach devra fixer un cadre clair avec des limites à ne jamais dépasser.”