Simone Benedettini, le gardien de Saint-Marin: “Mon père a arrêté un penalty de Platt à Wembley"
Simone Benedettini, qui avait été héroïque contre le Belgique en septembre, est mécanicien dans la vie. "Avant chaque match, j’ai peur d’encaisser énormément", avoue-t-il.
- Publié le 10-10-2019 à 07h22
- Mis à jour le 10-10-2019 à 14h59
Simone Benedettini, qui avait été héroïque contre le Belgique en septembre, est mécanicien dans la vie. "Avant chaque match, j’ai peur d’encaisser énormément", avoue-t-il. L’histoire avait fait sourire, avant la rencontre du 6 septembre dernier. Suite à la grave blessure d’Elia Benedettini (rupture des ligaments croisés survenue quelques jours avant le match face à la Belgique), le gardien titulaire de Saint-Marin c’est son… cousin, Simone Benedettini qui avait joué la rencontre. Et il avait été excellent, n’encaissant "que" quatre buts et multipliant les arrêts. "Je n’oublierai jamais ce match, qui est le meilleur de ma carrière", ne cache pas le gardien de… Cattolica Calcio San Marino, en Serie D italienne. "D’autant plus que c’était mes débuts en sélection."
S’il n’est pas encore certain de défendre à nouveau les buts de son équipe ce jeudi (le sélectionneur ayant fait la paix avec Aldo Simoncini, 33 ans, qui a été rappelé), Benedettini espère qu’il pourra à nouveau croiser la route de Thibaut Courtois, qu’il admire. "C’est une des meilleurs gardiens du monde, évoluant dans l’une des meilleures sélections. C’est un exemple, tout comme Iker Casillas, que j’ai toujours adoré."
Mais aucun des deux n’est l’idole de Simone. "Mon idole, c’est… mon père, Luigi Benedettini. Il a sauvé un penalty de David Platt à Wembley en 1993 (malgré la défaite 6-0). C’est grâce à lui si j’ai voulu devenir gardien de but."
Une profession exercée à temps partiel par le joueur. "Mes journées sont coupées en deux. Le matin, je travaille avec mes parents dans l’entreprise familiale de transport. J’y suis mécanicien. Et l’après-midi, je m’entraîne dans mon club", continue Benedettini, qui contrairement à la plupart de ses équipiers, n’a pas dû prendre congé pour venir en Belgique cette semaine ("je n’ai pas besoin de permission spéciale"). Pour jouer un match où il va, forcément, se retourner à quelques reprises. "Chaque match joué pour Saint-Marin est très compliqué. Et si on ne l’entame pas de la bonne manière, on peut souffrir et encaisser beaucoup de buts de la part de n’importe quelle équipe."
C’est la crainte principale de tous les joueurs. "Il y a toujours une certaine peur présente au moment de monter sur la pelouse car on sait qu’on ne peut pas évoluer au même niveau que notre adversaire. Mais la motivation vient facilement : nous avons la chance de jouer une compétition européenne contre les meilleures équipes du monde. Donc on fait de notre mieux pour notre satisfaction personnelle mais aussi pour poser le plus de difficultés à notre adversaire."
Pas certain toutefois que les joueurs de Saint-Marin posent des soucis à nos Diables. Par contre, une chose est acquise : Benedettini (s’il débute) va vivre une soirée agitée.