Siebe Schrijvers avant d'affronter la Suède avec les Diablotins: "Nous sommes devenus une équipe qui domine"
Siebe Schrijvers, capitaine des Diablotins, préface le match le plus important de cette génération.
- Publié le 16-10-2018 à 07h51
- Mis à jour le 16-10-2018 à 13h02
Siebe Schrijvers, capitaine des Diablotins, préface le match le plus important de cette génération. Dans quelques heures, selon le moment de votre lecture, les Diablotins seront à la fête. C’est en tout cas ce que tout le pays espère. Revivre un Euro U21 comme en 2007, les Belges en sont tout proches. Neuf orteils sont déjà posés en Italie.
Le dixième est en Suède où le groupe s’apprête à défier son dauphin dans le groupe 6. Un match nul suffira à faire péter le champagne. Siebe Schrijvers ne s’en contentera toutefois pas. Le boss de cette équipe, brassard au biceps, veut battre la Suède. Pour rendre la fête encore plus belle.
Êtes-vous conscient de pouvoir écrire l’Histoire ?
"On doit faire le job en Suède. Le groupe se rend compte de l’importance du match. Nous travaillons avec ce groupe depuis le début de la campagne. C’est un projet qui a grandi. Au fur et à mesure, on s’est rendu compte que l’Euro était une vraie possibilité."
Comment jugez-vous votre parcours ?
"Nous sommes invaincus, hein. Nous avons parfois eu de la chance, parfois un peu de malchance. Nous avons toujours eu de bonnes prestations. Nous sommes devenus plus adultes."
Vous aviez l’étiquette d’une équipe de contres. Vous êtes désormais capables de faire le jeu…
"Nous avons de bons passeurs et des joueurs ultra-rapides devant. Nous avons connaissance de nos qualités. C’est une force. Nous avons appris à faire le jeu au fil de notre parcours. Contre la Hongrie, nous avons su contenir l’équipe en dominant sans cesse sans être mis en danger. C’est là qu’on voit que nous sommes devenus adultes."
Vous êtes dans une drôle de situation. Un nul suffit mais jouer le nul est très risqué !
"La Suède doit venir nous chercher mais nous ne devons pas attendre. Il faut jouer notre football. À l’aller, nous avons changé de système à la pause après avoir eu des difficultés en début de match. Aller là-bas pour un point, ce n’est pas bon. On a prouvé qu’on pouvait gagner nos gros matches. On veut rester invincibles et même carrément gagner ce match."
Que vaut cette équipe ?
"Ils ont de bons attaquants et jouent très calmement. Ils sont patients pour créer leurs occasions. C’est un groupe plein de talent. Le match aller était le plus dur de la campagne. Mais, avec les qualités qu’on a, on doit juste gagner."
Avez-vous déjà un œil tourné vers les JO de Tokyo ?
"Non, attendons encore un peu. On veut d’abord aller à l’Euro et faire au mieux. Tous les matches que nous y jouerons seront de très haut niveau."
Comment expliquez-vous la réussite de cette très jeune équipe ?
"L’âge est une chose mais nous avons de l’expérience. Regardez les clubs : plein de gars sont titulaires en D1 ou à l’étranger. Et beaucoup ont eu une formation de haut niveau. Il y a des leaders dans chaque ligne."
Comment prenez-vous votre rôle de capitaine ?
"J’ai joué pas mal de matches en D1 et je suis en équipe nationale depuis un moment. En tant que capitaine, je parle beaucoup avec Johan Walem mais je ne suis pas le seul. Tout le groupe a un bon lien avec lui. Si on lui donne, il nous donne en retour. C’est simple avec lui. Il y a beaucoup de respect."
Vous avez eu votre importance en qualifications. Le but en Turquie est-il un tournant pour vous ?
"Mon but pour le 2-1 a été important. Comme l’arrêt de Jackers sur penalty. Statistiquement, j’ai fait une bonne campagne (NdlR : 4 buts, 2 assists) . Avec l’équipe qui domine davantage, je me sens bien pour faire mon job."
"Je sentais que c’était la fin de mon histoire à Genk"
Le passage à Bruges de Siebe Schrijvers lui a fait beaucoup de bien
Cet été, le Club Bruges a déposé aux alentours de 3 millions pour Siebe Schrijvers. Et le jeune Limbourgeois répond aux attentes liées à son prix dans la Venise du Nord.
Sentiez-vous le besoin de quitter Genk ?
"C’était très important pour moi de signer à Bruges. Je sortais d’une période difficile à Genk. Je sentais que c’était la fin de mon histoire à Genk. J’avais besoin de quelque chose de nouveau."
Et de sortir de votre zone de confort…
"Voilà, c’était important pour mon développement. C’est un grand pas dans ma carrière. J’étais à Genk depuis que je suis gamin."
Qu’est-ce qui a changé pour vous ?
"J’ai dû m’habituer à un autre système de jeu, très différent de ce qui se fait à Genk. J’ai reçu directement beaucoup de confiance du coach et du staff. Et ça va mieux de semaine en semaine. Nous avons des plans de jeu qu’il faut intégrer. J’apprécie beaucoup mon rôle derrière les deux attaquants. J’étais très bien après la dernière trêve internationale. Depuis, j’ai presque tout joué."
Est-ce physiquement plus difficile ?
"J’ai toujours été bon physiquement mais c’est plus lourd niveau travail. Il y a beaucoup de matches. J’ai chopé le rythme assez rapidement."