Quatorze Diables en mission en Ligue des Champions
Qui pour succéder à Divock Origi et Simon Mignolet ?
- Publié le 17-09-2019 à 15h00
- Mis à jour le 17-09-2019 à 15h26
Qui pour succéder à Divock Origi et Simon Mignolet ? Une frappe du gauche sèche. Un sourire radieux. Une joie extatique. Plus de trois mois après, les images du visage illuminé de Divock Origi après son but scellant le score de cette victoire sur Tottenham (2-0) sont encore toutes fraîches.
L’attaquant n’a pas fait que marquer: il a remporté cette Ligue des champions comme Simon Mignolet dans une finale au très fort accent belge avec Jan Vertonghen et Toby Alderweireld dans l’autre camp.
Les Diables étaient quatre à Madrid. Combien seront-ils le 30 mai prochain à Istanbul ? Quatorze prennent place sur la ligne de départ de la C1 ce mardi. Avec un point commun. Sauf blessure, tous sont assurés de disputer l’Euro dont le coup d’envoi aura lieu 13 jours après cet épilogue en Turquie. Et Roberto Martinez doit espérer que cette finale pompeuse d’énergie concerne le plus petit nombre de joueurs possible. Ce qui est loin d’être gagné vu les forces en présence de joueurs qui peuvent et doivent viser au moins une présence en 8es de finale. Et plus si affinités. Tour d’horizon.
Objectif titre
Un troc au sommet ferait grandement leur bonheur. Quand Liverpool, tenant du titre, rêve d’un sacre en Premier League, Manchester City, double champion d’Angleterre, espère enfin se parer de gloire européenne.
Avec le FC Barcelone, les deux superpuissances avancent de sérieux arguments. Mais aussi, donc, une vraie préférence pour le trophée de l’autre. Les Reds ont pour eux leur culture européenne poussée et leur effectif inchangé qui se connaît par cœur. Les Citizens, eux, ont trouvé en Rodri une vraie alternative en sentinelle et ont musclé leur faiblesse à gauche avec l’émergence de Zinchenko.
Mais l’absence d’Aymeric Laporte, out pour six mois, fragilise la charnière centrale d’un collectif qui arrive à maturité après ses échecs répétés en demi-finales : "Le niveau est tellement haut que les différences entre les équipes sont minimes", rappelle De Bruyne, assurant : "Nous allons essayer."
Objectif demie
La déception a laissé place à l’ambition d’y retourner très vite. "Nous voulons aller aussi loin que l’an dernier", promet Jan Vertonghen. "Évidemment, nous avons la même équipe avec quelques belles recrues. Nous sommes en confiance."
Le gaucher et Toby Alderweireld ont vu leurs dirigeants dépenser 115 millions d’euros sur Tanguy Ndombélé, Giovanni Lo Celso ou Ryan Sessegnon mais le parcours des Spurs a relevé du miracle l’an passé. Et la foudre tombant rarement deux fois au même endroit, atteindre le dernier carré ne serait pas franchement une grosse régression.
Rallier ce stade serait par contre une franche évolution pour le Real Madrid et surtout pour le Paris SG. Ces deux grands ambitieux ont en commun l’agitation qu’ils ont suscitée sur le marché des transferts.
Seul club à avoir dépensé plus de 300 millions d’euros cet été, le Real se veut en reconstruction avec ses deux têtes d’affiche diaboliques que sont Eden Hazard et Thibaut Courtois.
Paris, sur le papier, a gommé ses faiblesses identifiées dans les buts avec Keylor Navas et surtout au milieu en misant sur Ander Herrera et Idrissa Gueye alors que devant, Mauro Icardi est venu épaissir un compartiment que Neymar n’a finalement pas quitté. Mais les dirigeants de Thomas Meunier, qui se bat pour une place de titulaire, ont tiré les leçons de leur humiliant et traumatisant passé en Ligue des champions et n’exprimeront pas à haute voix leurs ambitions. Ce qui ne les empêche pas d’en nourrir…
Objectif quarts
Habitué à se retrouver dans des groupes de la mort comme l’an passé avec Liverpool et le Paris SG, Naples a cette fois-ci été épargné par le sort. Et le club de Dries Mertens, qui n’a jamais passé les 8es de finale dans la version moderne de la C1, se doit désormais de franchir un cap en visant les quarts.
Comme le Borussia Dortmund éliminé l’an passé en 8es par Tottenham malgré un groupe dense où se dessine un vrai duel avec l’Inter Milan. Mais, collectivement, les Allemands ont pris de l’avance avec un effectif plus riche en vécu commun que l’an dernier et surtout en épaisseur avec les recrutements de Mats Hummels, Thorgan Hazard, Nico Schulz et Julian Brandt, tous internationaux en puissance.
Objectif huitièmes
Pour une formation qui n’est plus sortie de son groupe depuis 2011/12, rallier les 8es serait déjà une vraie réussite. L’Inter Milan de Romelu Lukaku se retrouve dans un groupe qui ressemble à celui de l’an passé avec à nouveau le FC Barcelone, Dortmund dans le rôle de Tottenham et le Slavia Prague dans celui du PSV. Avec un duel qui s’annonce contre les Allemands.
Derrière Manchester City, l’Atalanta de Timothy Castagne a un vrai coup à jouer pour sa découverte de la compétition avec un plateau homogène. Comme peut l’être celui offert à Lyon dans un groupe qui sent plus la Ligue Europa que la Ligue des champions.
"Bien sûr, quand on est en Ligue des champions, on a envie de jouer contre des grosses équipes", a convenu Jason Denayer. "Mais on pense aussi au sportif."
Et aux progrès à matérialiser pour une équipe qui, l’an passé, avait pris autant de points (quatre) en deux matchs à Manchester City qu’en quatre devant le Shakhtar Donetsk et Hoffenheim…