Pour les Diablotins, c'est le moment d’être très grands
Les Diablotins devront être immenses pour vaincre l’Espagne. Ce qui passera par un retour de l’efficacité dans les deux zones de vérité.
- Publié le 19-06-2019 à 09h06
- Mis à jour le 19-06-2019 à 09h21
Les Diablotins devront être immenses pour vaincre l’Espagne. Ce qui passera par un retour de l’efficacité dans les deux zones de vérité. L’épouvantail est dans les cordes. Ce qui ne le rend que plus dangereux et certainement pas moins effrayant. Malgré sa défaite contre l’Italie (3-1), l’Espagne garde ses airs d’armada.
Pour la faire tomber, les Diablotins devront retrouver cette efficacité défensive et offensive qui a été leur marque de fabrique lors des éliminatoires et qu’ils ont abandonnée quelque part en Suède. Autrement, il sera trop tard.
Être plus simple derrière
Elias Cobbaut a vite fait le compte : "les Polonais ont marqué trois buts sur quatre occasions." Comme les Roumains, les Danois et les Français l’avaient fait avant eux.
"C’est vrai qu’on a beaucoup encaissé" ne cache pas Dion Cools pour qui "c’était peut-être trop facile pour la Pologne."
Comment faire dès lors pour stopper l’hémorragie face à une équipe au talent "collectif, mais avec des individualités au-dessus de la moyenne comme Mayoral, Oyarzabal, Soler et Ceballos qui a été élu meilleur joueur de l’Euro il y a deux ans" comme l’a rappelé Johan Walem ?
"Il faudra plus d’agressivité" pour Cobbaut. "Et mieux en place aussi", a ajouté Cools.
"Pour les contrer, il y a des solutions individuelles et collectives et si on n’est pas parfait dans les deux, on aura des problèmes", a prévenu Walem qui préconise aussi plus de simplicité "quand il faut dégager le ballon."
Être plus méchant devant
La question est revenue dans toutes les conversations ces derniers jours : et si le profil de l’Espagne, avec son jeu de possession à mille et une passes, convenait finalement mieux à celui des Diablotins jamais aussi bons que lorsqu’ils ont des espaces dans lesquels se projeter gaiement ?
"Notre point fort, c’est le contre, a rappelé Dion Cools. C’est une option intéressante qui est dans l’ADN de notre équipe, on peut très vite repartir vers l’avant et faire la différence", acquiesce Walem.
Reste que le problème ne se situe pas dans la capacité à se procurer des occasions, mais bien à les concrétiser avec un ratio inquiétant contre la Pologne.
"Quand vous avez dix occasions, il faut en mettre six à ce niveau", a imagé le sélectionneur qui appelle ses joueurs "à retrouver cette détermination offensive, à faire ce geste en plus, à être plus méchant devant le but, plus incisif."
"Il faut maintenant retrouver de l’efficacité au bon moment", a résumé Dodi Lukebakio, précisant ensuite : "il faut qu’on gère bien comme en qualification." Pour de nouveau frapper un très grand coup.
“Martinez ? Un des meilleurs…”
Adepte d’un jeu de possession posé, Luis de la Fuente est devenu une référence en matière de formation chez les jeunes. Et l’un de ses modèles s’appelle… Roberto Martinez. “C’est un entraîneur fantastique” , a expliqué le coach des U21 espagnols en fin de conférence de presse, à propos du sélectionneur national des Diables rouges. “Il a fait un superbe travail en Angleterre et, désormais, il est performant avec la Belgique. J’aime son style de jeu et ses idées, qu’il est parvenu à développer avec la sélection belge. Pour moi, il est à l’heure actuelle l’un des meilleurs coachs du monde, j’ai beaucoup d’admiration pour lui.” Joli compliment.