Martinez devra s'adapter, mais qu'il n'imite pas Deschamps...
Un édito signé Benoît Delhauteur.
- Publié le 12-07-2018 à 21h12
- Mis à jour le 13-07-2018 à 08h24
Un édito signé Benoît Delhauteur .
"Je préfère perdre avec la Belgique que gagner avec la France."
Cette phrase d’Eden Hazard, prononcée dans la foulée de l’élimination face aux Bleus , résonne encore de Saint-Pétersbourg à Bruxelles. Elle est sans doute le meilleur résumé de la frustration qui animait les Diables et qui ne les avait toujours pas quittés, 48 heures plus tard.
Le débat sur la qualité de jeu de l’équipe de Didier Deschamps a même traversé la frontière. Consultant sur RMC, Daniel Riolo est habitué aux tacles à hauteur de la carotide : "Si la France va au bout, elle deviendra le champion du monde le plus chiant de l’histoire."
Comme souvent, nos chers voisins ont un peu tendance à exagérer. La France est en finale de Coupe du Monde; c’est bien la chose qui compte plus que toutes les autres. Pour l’instant, Didier Deschamps est un entraîneur qui gagne, et donc un entraîneur qui a raison. On ne pourra juger que dimanche soir si son approche était la bonne.
Les Diables eux-mêmes devront en tirer des leçons. La tendance forte du Mondial, celle de laisser la balle à l’adversaire, doit amener une réflexion dans le chef de Roberto Martinez et de ses joueurs cadres, puisqu’ils sont impliqués quand il faut déterminer les grandes lignes tactiques. Avec une grande question : pour remporter un trophée, la Belgique doit-elle devenir plus cynique et davantage jouer comme le fait l’équipe de France ?
Contre le Brésil, elle avait davantage défendu… mais balle au pied, elle avait quand même proposé de superbes phases. On ne veut surtout pas que Roberto Martinez mette ses principes de jeu à la poubelle. Mais, si la tendance se confirme, il faudra penser à s’adapter.