Lukaku, une histoire à écrire
Le Diable dispute son premier match officiel avec Manchester United en Supercoupe d’Europe contre le Real Madrid.
- Publié le 08-08-2017 à 13h06
- Mis à jour le 08-08-2017 à 13h09
Le Diable dispute son premier match officiel avec Manchester United en Supercoupe d’Europe contre le Real Madrid. La chaleur promet d’être encore plus accablante qu’il y a quatre ans. De Prague à Skopje, de l’Eden Arena à la Philip II Arena, Romelu Lukaku retrouve le charme de la Supercoupe d’Europe.
Le 30 août 2013, à 1200 km plus au nord de la capitale macédonienne où il affrontera le Real Madrid ce mardi soir, le Diable écrivait l’ultime ligne de son histoire avec Chelsea. Sans savoir que ce tir au but manqué devant Manuel Neuer, le dernier de la série contre le Bayern Munich, signifierait la fin de sa collaboration avec José Mourinho. Ou du moins de son tome un.
Les premières lignes du second opus écrites depuis mi-juillet entre les États-Unis, la Norvège et l’Irlande ont pris une tout autre teinte. Lukaku en convenait la semaine passée, cette nuit de Prague est loin derrière lui.
"Je n’avais que 20 ans et je n’étais pas prêt à être efficace dans une grande équipe", a expliqué celui qui a terminé la préparation avec, déjà, l’étiquette de meilleur buteur du club, qu’il partage avec Henrikh Mkhitaryan et Marcus Rashford (3 réalisations).
Quel visage a affiché l’attaquant au fil de ses 7 matches amicaux ? Celui d’un joueur volontaire, dans le ton techniquement, avec, selon InStat, respectivement 79 % et 82 % de passes et de dribbles réussis mais aussi celui d’un buteur, donc, qui a fait trembler les filets à 3 reprises sur 15 tentatives. Le ratio est plus qu’honorable. Il a plu à Mourinho, qui a encore plus apprécié la participation dans le jeu de l’attaquant, qui a moins tendance à décrocher que Zlatan Ibrahimovic, et qui offre nettement plus de solutions dans la profondeur que le joueur Suédois.
"Il a marqué, oui, c’est bien. Vous savez, les attaquants aiment marquer. Ce n’est pas important pour moi mais probablement pour lui. C’est important pour sa confiance, pour l’estime qu’il a de lui", a précisé le Portugais après la victoire sur Valerenga la semaine passée. "Nous, managers, nous sommes souvent contents des attaquants quand ils ne marquent pas, parce qu’ils respectent le plan de jeu. Mais pour eux, marquer est toujours important". Le discours du Portugais apparaît volontiers protecteur. À chaque fois qu’il a été interrogé sur Lukaku, Mourinho s’est montré élogieux. Parce qu’il sait que l’attaquant, acheté à prix d’or, est attendu. Que chacune de ses actions est disséquée. Et que, déjà, les premières interrogations affleurent.
"Romelu va marquer beaucoup de buts; aucun doute là-dessus. Mais il doit encore travailler sa première touche", a relevé sur Skysports Ryan Giggs. "Ce qu’il n’a pas expérimenté, c’est la pression inhérente au fait d’être l’avant-centre de Manchester United. Il ne l’a jamais ressenti."
Son rendement quand la route s’élève a aussi ressurgi sur le devant de la scène : depuis son arrivée en Angleterre, le Diable n’a marqué qu’à 15 reprises en 57 rencontres face aux équipes du top 6. Sur ses 25 buts de l’an passé, 21 ont été inscrits contre les 13 derniers de Premier League.
Et en 7 semaines de vie mancunienne, l’attaquant diffuse déjà l’impression d’avoir appréhendé parfaitement ce nouveau contexte. "En étant à United, vous devez vous battre pour chaque coupe et chaque titre. C’est ce que je veux, je suis ici pour cela", rappelait-il la semaine dernière. "Je préfère ne pas trop parler. Je veux être performant sur le terrain et tout faire pour gagner". Et commencer du mieux possible cette nouvelle histoire.