Les souvenirs de Pocognoli à l’Euro U21 en 2007 : “Un des buts les plus importants de ma carrière”
En 2007, à l’Euro U21, Sébastien Pocognoli avait qualifié les Diablotins pour les Jeux olympiques.
- Publié le 14-06-2019 à 07h49
- Mis à jour le 14-06-2019 à 07h58
En 2007, à l’Euro U21, Sébastien Pocognoli avait qualifié les Diablotins pour les Jeux olympiques. Abe Lenstra Stadion d’Heerenveen, le 16 juin 2007. Un lieu et une date qui resteront à jamais gravés dans l’histoire de nos Diablotins. Ce jour-là, les hommes de Jean-François de Sart concèdent le nul face aux Pays-Bas (2-2) pour leur troisième match de poules de l’Euro U21.
À la 70e minute, menés 2-1, les Diablotins sont éliminés. C’était le moment choisi par Sébastien Pocognoli pour sortir de sa boîte et propulser les Diablotins en demi-finales de l’Euro mais aussi et surtout aux JO de Pékin en 2008.
"C’est un beau souvenir", se remémore le Liégeois. "Ça l’est à plus d’un titre. Déjà parce que je venais de décrocher mon transfert, le premier de ma carrière professionnelle, à l’AZ Alkmaar tandis que le tournoi se jouait aux Pays-Bas. Avec ce but, je déposais en quelque sorte ma carte de visite. Ensuite, il y a la symbolique de cette frappe victorieuse. La qualification pour les demi-finales. Ce but, c’était une rampe de lancement pour moi mais aussi pour tout le groupe. Cela restera un des buts les plus importants de ma carrière."
Cet Euro marquera les prémices d’une grande carrière pour plusieurs Diablotins. "Douze ans déjà", sourit Pocognoli. "On avait une très belle génération, talentueuse. La plupart d’entre nous a pu confirmer par la suite en réalisant une grande carrière. C’était vraiment une chouette équipe, autant sur le plan footballistique qu’humain."
Il y a douze ans, Pocognoli avait parfaitement bien appréhendé ce premier grand rendez-vous de sa carrière. "À cet âge-là, on commence à goûter au professionnalisme. Pour ma part, j’étais déjà un peu plus avancé puisque je passais de Genk à l’AZ Alkmaar. Pour un jeune, le championnat d’Europe espoirs, c’est un must. Toutes proportions gardées, c’est comme une Coupe du monde. L’Euro U21, c’est également une merveilleuse vitrine car tous les plus grands clubs sont présents."
Du haut de ses 31 ans, Sébastien Pocognoli donne un conseil à la nouvelle génération qui va entamer son tournoi dans les prochains jours. "Gagner le premier match sera primordial. Il ne faut en aucun cas le perdre car cela réduit trop rapidement les chances de qualification."
Le Standardman évoque ensuite la génération actuelle qui, comme celle de 2007, est très prometteuse.
"Il y a eu, auparavant, plusieurs belles générations. J’en parlais récemment avec Jean-François Remy et on en arrivait au même constat qui est que, souvent, l’état d’esprit faisait défaut. Aujourd’hui, je trouve l’approche de Roberto Martinez très bonne en n’intégrant pas les jeunes trop vite au noyau A comme ce fut le cas pour Vanheusden par exemple. Quand un espoir monte et qu’il redescend par la suite, il peut parfois y avoir un déséquilibre au niveau des ambitions. Pour en venir à cette génération-ci, elle est très forte même si je trouve que celle de 2007 était plus talentueuse. Une chose est certaine, ils ont tous un bel avenir devant eux."
"Vanheusden, une grosse perte"
C’est donc sans Landry Dimata et Zinho Vanheusden, blessés et opérés récemment, que les Diablotins ont rallié l’Italie. Pour Sébastien Pocognoli, l’absence du défenseur central de l’Inter, prêté au Standard, peut être préjudiciable aux Diablotins. "Zinho, il rend l’équipe meilleure et il bonifie surtout son compère de l’axe défensif. Mais il y a tout de même du talent avec, notamment, Bushiri d’Eupen."
Quelques semaines après le forfait de Landry Dimata, Johan Walem a salué le retour aux affaires d’Obbi Oulare qu’il a finalement décidé de ne pas sélectionner. "Dimata a fait du bien à Anderlecht et à l’équipe nationale durant les qualifications" , précise Sébastien Pocognoli qui commente également l’absence du groupe d’Obbi Oulare. "Obbi doit certainement être déçu. Johan Walem a justifié sa non-sélection par le fait qu’il n’est pas à 100 % ; c’est qu’il doit avoir des raisons pour le dire. Il doit voir cette non-sélection de façon positive car cela va lui permettre de vivre une préparation complète pour une saison qui sera importante pour lui."