Les missions des Diables engagés en Liga cette saison
Le championnat reprend pour Thibaut Courtois, Thomas Vermaelen, Michy Batshuayi et Adnan Januzaj, avec des objectifs bien différents. Présentation.
- Publié le 17-08-2018 à 12h00
Le championnat reprend pour Thibaut Courtois, Thomas Vermaelen, Michy Batshuayi et Adnan Januzaj, avec des objectifs bien différents. Présentation.
Thibaut Courtois: Pour régner
La question de la cohabitation entre Keylor Navas et Thibaut Courtois passionne l’Espagne. Le moindre fait et le moindre geste seront scrutés en ce début de saison, même si l’épilogue ne semble guère faire de doute : à terme, le Diable sera intronisé numéro un, il ne peut en être autrement.
Mis sous pression par cette situation, Navas a perdu en Supercoupe une occasion de retarder l’échéance. La cruauté du poste pèse dans le débat : le portier a encaissé 4 buts et, parce qu’il faudra changer quelque chose, le Costaricain s’avance plus comme une victime potentielle que Raphael Varane et Sergio Ramos qui ont un crédit plus élevé mais aussi une responsabilité plus grande dans la défaite en Supercoupe. Avide de tout jouer, Courtois était en tribune à Tallinn.
Conscient de l’inconfort de la situation, Lopetegui, lui-même ancien gardien, entendait ménager Navas et préserver aussi le Diable qui revenait tout juste d’un mois de vacances, ne s’était entraîné que très peu avec ses nouveaux partenaires, tout en devant digérer le stress lié à l’épilogue de son transfert. Mais, déjà sous pression, l’ancien sélectionneur de la Roja pourrait lancer Courtois dès ce dimanche contre Getafe.
Thomas Vermaelen: Pour jouer
Le sort prend un malin plaisir à s’acharner sur Thomas Vermaelen. De novembre à janvier dernier, le gaucher avait enfin pu enchaîner les rencontres avec le FC Barcelone. En se montrant vraiment convaincant. La blessure de Samuel Umtiti avait offert au joueur une fenêtre d’exposition dont il a parfaitement tiré profit. Avant d’être mis sur la touche par une nouvelle blessure aux ischios le jour où le Français faisait son retour sur le banc, le 21 janvier, sur le terrain du Betis Séville. Vermaelen a pris son temps pour se soigner et est revenu pour grapiller du temps de jeu.
Avant de rechuter, le 13 mai dernier contre Levante. Ce qui a fait planer un gros doute sur sa Coupe du Monde. Et convaincu les dirigeants du FC Barcelone de sa fragilité, qui pose un sérieux problème de fiabilité qui surpasse son talent.
Comment expliquer sinon le recrutement du Français Clément Lenglet, gaucher comme lui, qui le relègue désormais en quatrième place d’une hiérarchie dominée par Gérard Piqué et Umtiti ? Quand Yerry Mina est parti aussi vite qu’il était arrivé, l’Anversois est lui resté. L’enjeu sera de jouer cette saison. À Barcelone ? Fenerbahce a tâté le terrain mais la non-participation à la Ligue des Champions alliée à la crise financière en Turquie a refermé cette porte pour le Diable. Qui, avec sa reprise tardive, n’a joué que 45 minutes en préparation…
Adnan Januzaj: Pour confirmer
Adnan Januzaj a traversé l’été sur un petit nuage et aspire désormais à ne plus en descendre.
Surprise de la liste de Roberto Martinez, auteur d’un but fabuleux contre l’Angleterre, le gaucher veut désormais capitaliser sur ces derniers mois. Depuis son retour tardif de vacances, Janu, comme il est surnommé au Pays basque, découvre un nouvel entraîneur. Le troisième en un an. Bombardé pompier de service en mars dernier en remplacement d’Eusebio Sacristan, Imanol Alguacil est retourné à la formation, laissant sa place à Asier Garitano, révélé à Leganes, qu’il avait hissé de la D3 à la D1.
Le projet de jeu tourné vers l’offensive du nouveau technicien a tout pour mieux coller au profil de Januzaj qui se sait attendu : Alvaro Odriozola parti au Real Madrid, Sergio Canales au Betis, Xabi Prieto à la retraite, le Diable, très courtisé cet été, se retrouve en première ligne, à l’aube d’une saison qui doit être celle de la confirmation, une fois que son petit pépin au genou gauche qui a perturbé sa reprise sera digéré.
Michy Batshuayi: Pour s’éclater
Avec un surnom comme Batsman, se poser dans une ville qui a pour emblème une chauve-souris relève de l’évidence. Michy Batshuayi l’a confirmé lors de sa présentation : "Le style de jeu de Marcelino me correspond, il m’a convaincu de venir ici." Expert dans l’art de faire remonter les équipes en D1, le technicien a donné un visage très joueur avec Valence lors de sa première saison et l’a exposé au Diable. Qui découvre depuis son arrivée ses coéquipiers et un style nettement plus pétillant que celui prôné par Antonio Conte.
Alors qu’il jouait principalement seul en pointe dans un 4-2-3-1 à Dortmund, Batshuayi va retrouver le schéma de jeu de ses premiers amours au Standard, un 4-4-2 où devant, ils sont trois autres avec lui pour deux places, sachant que Simone Zaza est en instance de départ : l’international espagnol Rodrigo, attendu lui aussi comme titulaire, l’espoir Santi Mina et le revanchard Kevin Gameiro, venu de l’Atlético. Mais, pour la première fois depuis la saison 2015-2016, M.B. part dans la peau d’un titulaire en puissance. Et, à l’époque, il avait inscrit 23 buts, le meilleur total de sa carrière…