Les Diables doivent nous faire oublier la Suisse
Malgré les nombreux blessés, les Diables Rouges doivent entamer la campagne de qualif’ pour l’Euro 2020 par une victoire.
- Publié le 21-03-2019 à 06h51
- Mis à jour le 21-03-2019 à 10h40
Malgré les nombreux blessés, les Diables Rouges doivent entamer la campagne de qualif’ pour l’Euro 2020 par une victoire. Ils sont de retour. Quatre mois après leur incompréhensible élimination de la Ligue des nations face à la Suisse (défaite 5-2 après avoir mené 0-2), les Diables rouges entament la campagne de qualification pour l’Euro 2020 face à la Russie.
Ou plutôt, ce qu’il reste des Diables rouges. Car avec six blessés majeurs (Kompany, Witsel, De Bruyne, Meunier, Dembélé et Lukaku), Roberto Martinez va devoir quelque peu bricoler au moment de choisir son onze de base. Mais ne lui parlez pas d’équipe B.
"Les blessures, comme les suspensions, font partie du jeu, soulignait dans un sourire le sélectionneur fédéral ce mercredi. Mais notre groupe est formé depuis un certain temps, et la plupart des joueurs qui le composent ont participé à la Coupe du monde. Il ne faut donc pas s’inquiéter."
Et il faut peut-être même se réjouir d’avoir l’occasion de voir à l’œuvre d’autres têtes, au moment où la retraite internationale de Marouane Fellaini a rappelé, plus que jamais, que la génération dorée (qui aura bientôt un stade à son nom) était vieillissante.
Ce qui ouvre forcément les portes à la nouvelle, incarnée par des garçons comme Castagne (23 ans) ou Dendoncker (23 ans), qui montent actuellement en puissance. "Lors du dernier rassemblement, ils n’avaient pas beaucoup de temps de jeu dans leur club mais, depuis lors, leur situation a complètement changé, ils ont montré de très belles choses. L’équipe nationale doit en profiter", assure Martinez, qui devrait titulariser Dendoncker dans l’axe de l’entrejeu aux côtés de Tielemans (21 ans). L’ex-Anderlechtois reste lui aussi sur une période très faste sous la vareuse de Leicester, après quelques mois compliqués à Monaco. Castagne est prétendant pour débuter sur le flanc droit ou le flanc gauche, au même titre que Chadli et Thorgan Hazard.
Et devant ? Sans surprise, c’est Michy Batshuayi qui devrait suppléer Romelu Lukaku. "Il reste sur des bons matchs, mais Origi et Benteke sont prêts aussi. Divock revient en forme, tandis que Christian reste sur cinq buts lors de ses deux dernières titularisations avec l’équipe nationale."
Dont deux face à la… Russie, en mars 2017. Une équipe contre laquelle la Belgique n’a, historiquement, jamais perdu en match officiel. "Mais elle reste sur une superbe Coupe du monde, où elle a notamment éliminé l’Espagne", tient à souligner Martinez. Lors d’une rencontre où les Russes étaient parvenus à rendre stérile la Roja malgré ses… 74 % de possession. "Cette équipe n’a pas besoin de la balle pour faire mal et est capable d’arriver très rapidement devant le but adverse. C’est un adversaire très fort."
Le plus fort que les Diables affronteront dans leur groupe de qualification, composé par ailleurs de l’Écosse, de Chypre, du Kazahkstan et de Saint-Marin. Des équipes à la portée de nos numéros uns mondiaux, dont la présence à l’Euro ne fait absolument aucun doute. Mais qui se doivent de repartir du bon pied après le fiasco suisse pour éviter qu’une certaine forme de doute ne s’installe.
"On doit aller de l’avant, terminait le sélectionneur fédéral. Nous sommes toujours déçus de ce match en Suisse, mais nous devons montrer que nous avons tiré les leçons de cette rencontre."
Et cela passera par une victoire face à la Russie. Même avec une équipe affaiblie.
Maxime Jacques