Le débrief de Teklak: “Des soucis de structure”
L'avis de notre consultant Alex Teklak.
- Publié le 04-09-2017 à 10h10
- Mis à jour le 04-09-2017 à 10h16
1 “Il y a des choses à corriger en reconversion défensive.”
“L’étirement entre les lignes des Belges était un souci. Il permettait aux Grecs d’être capables de parcourir 50-60 mètres balle aux pieds. Ça aurait pu coûter cher à certains moments car Vermalen a eu une interception chanceuse sur un moment chaud avant la pause. Il devait parfois jouer trop haut. Une position difficile à occuper. Sauf pour Kompany. Il y a eu des soucis au niveau de la reconversion. On a parfois vu Dembelé sortir de sa zone, être mal posté en perte de balle. Il devait rester près de Fellaini dans l’axe. Meunier et Alderweireld doivent être mieux repositionnés également. Trop souvent, ils étaient sur le même homme au lieu de se répartir sur la largeur. C’est un problème structurel au niveau de la défense. Il a des problèmes dans la reconstitution de la défense à 4 dans les reconversions défensives. Sur la phase du but, c’est vraiment très visible. Puis, Carrasco ne suit pas sur le but. Il a un rôle de latéral gauche. Il vient fermer la ligne. Est-ce qu’il ne veut pas le faire ou est-il surpris ? Je ne sais pas mais il doit s’améliorer pour être impeccable dans ce rôle.”
2 “Les Grecs abusent”
“Le plan de jeu des Grecs était drastique. C’était un refus total du jeu. On voyait que les joueurs grecs ne voulaient pas dépasser leur milieu de terrain. Dès que le ballon était perdu, mes joueurs faisaient de grands gestes pour dire de reculer. Refuser à ce point le jeu, c’est fou. Ils abusent un peu. Mais bon, défendre c’est un art. Toutes les équipes au monde auraient eu du mal face à un tel bloc. Il aurait fallu aller chercher le ballon plus haut mais les sorties des Diables manquaient d’intelligence. Cette récupération dans le camp adverse est un point de travail car elle deviendra une arme dans les matches fermés comme celui face à la Grèce.”
3 “Le contrôle change tout”
“La prise de balle de Vertonghen sur le but d’ouverture est idéale. On sent qu’il a déjà l’idée de frapper en tête. Il va dans le bon espace et pousse juste un peu le cuire avant de frapper. Deux pas, ça lui suffit à armer. Ce n’est pas grand-chose mais ces gestes simples ont fait la différence. C’est à montrer aux jeunes footballeurs.”
4 “Trop peu de moments de supériorité sur les flancs”
“La force de notre système et de nos individualités est de pouvoir créer des situations de supériorité numérique sur le flanc. En particulièrement des deux contre un. Kevin De Bruyne a eu beaucoup de mal à aller se place dans l’intervalle pour jouer des ballons en une-deux. Les Belges l’ont, par contre, bien fait sur le second but avec l’ouverture de Mertens pour Menuier qui prend le flanc.”