Le Ballon d’Or, sésame indispensable pour tutoyer Leo et Cristiano
Un édito de Christophe Franken
- Publié le 14-06-2019 à 08h23
Un édito de Christophe FrankenEn Belgique, la cote de popularité d’Eden Hazard rendrait fou de jalousie n’importe quel politicien. En voix de préférence, il devance tous les autres Diables. Et même tous les autres sportifs du Royaume. Eden for President ! Plus encore depuis qu’il a rejoint la Maison Blanche. Pas celle où le boss est un type au teint orange mais l’endroit où 80 000 socios font la pluie et le beau temps chaque week-end.
À l’étranger, c’est une autre histoire. On n’a pas toujours voté Hazard, loin de là. Ces dernières années, beaucoup ont même cru qu’il plafonnait. Qu’il resterait définitivement en dessous du subptop mondial, catégorie où on retrouve Neymar, Griezmann, Salah et quelques autres, derrière les extraterrestres Messi et Ronaldo, évidemment.
La Coupe du monde russe a inversé la courbe. Non, Hazard n’est pas un showman qui disparaît quand l’enjeu est trop grand. Non, Hazard n’est pas une jouette qui fuit ses responsabilités. Brassard de capitaine au bras, il a emmené la Belgique sur le podium mondial. Et tout le monde l’admet, même nos voisins français : la couleur de la médaille aurait pu être différente. Sur le seul été 2018, Hazard a intégré le carré VIP. Qui ne le citerait pas aujourd’hui si on lui demandait les cinq meilleurs footballeurs de la planète ?
À 28 ans, Hazard a désormais l’occasion de franchir la dernière marche. Celle où Messi et Ronaldo règnent depuis une décennie. En devenant le joueur le plus cher du club le plus prestigieux du monde, il a déjà marqué les esprits. Cette saison, il pourra se mesurer à Messi en Liga puis à Ronaldo à l’Euro. Si dans un an, il a permis au Real de retrouver le titre et à la Belgique de succéder au Portugal, il sera tout proche du Ballon d’Or, le sésame indispensable pour tutoyer Leo et Cristiano.