Kevin Mirallas sur son transfert avorté à Tottenham: "P***, c'est quoi, ça ?"

L'ailier explique qu'il aurait pu rejoindre les Spurs lors du mercato hivernal de 2014/2015. Mais quelque chose a capoté.

Aurélie Herman

L'ailier explique qu'il aurait pu rejoindre les Spurs lors du mercato hivernal de 2014/2015. Mais quelque chose a capoté. Après Vincent Kompany, Nacer Chadli et Simon Mignolet, Kevin Mirallas est le quatrième Diable rouge encore en activité (sa dernière sélection date du 27 mars 2018) à avoir rejoint la Pro League. Un move nécessaire tant le joueur ne semblait plus avoir d'avenir à Everton, un club qu'il avait rejoint en 2012, en provenance de l'Olympiacos. Après deux ans et demi de bonne facture (vingt-quatre buts, vingt-deux assists), le Belge aurait pu voir sa carrière prendre une toute autre tournure.

Au coeur de l'hiver 2014/2015, ce dernier apprend en effet que Mauricio Pochettino, arrivé il y a quelques mois à peine à Tottenham, est séduit par son profil. "Je marquais beaucoup et en janvier, mon agent m'a dit que pas mal d'équipes étaient intéressées", raconte aujourd'hui l'ailier à The Athletic. "Je lui ai répondu que je ne voulais pas partir en janvier, que je préférais terminer la saison là où j'étais, mais il continuait à me dire que Daniel Levy (le président des Spurs, Ndlr) et Pochettino me voulaient. Il m'a également expliqué que Diego Simeone m'aimait bien. C'était à une période où les matches s'enchaînaient à Everton, donc, je lui ai dit qu'on verrait bien en fin de saison."

Mais les Londoniens se montrent insistants, au grand dam de Bill Kenwright, le président des Toffees, et de Roberto Martinez, alors coach d'Everton. "Il me restait deux ans de contrat", poursuit Mirallas. "Everton ne voulait pas que je parte, mais ne voulait pas me donner de nouveau contrat non plus. Mon agent a suggéré que si je disais non, le club me revaloriserait, mais cela ne s'est pas passé comme ça."

Les contacts avec Tottenham ne sont pas rompus pour autant et le Liégeois discutent avec l'entraîneur argentin et le big boss des Spurs. "Je pensais que c'était une belle opportunité de partir, car Tottenham réalisait de belles choses. J'ai donc poussé pour m'en aller." C'est là que les choses prennent un tournant étonnant. "Ils ont offert beaucoup d'argent à Everton, plus un joueur, Aaron Lennon, dont mon club n'a pas voulu, car ils trouvaient que celui-ci ne me ressemblait pas assez. Et au final, lors du dernier jour du mercato, ils l'ont ramené en prêt."

Pas de transfert vers un club plus huppé, un concurrent de plus dans les pattes, Mirallas n'en revient pas. "Je me souviens que j'étais choqué quand je suis arrivé à l'entraînement et que j'ai vu Aaron. Je lui ai dit: 'Je n'ai aucun problème avec toi, car tu es un bon gars, mais putain, c'est quoi, ça ?' J'étais vraiment choqué."

L'aventure se poursuit donc à Liverpool. Passée une ultime saison sous les ordres de l'actuel sélectionneur des Diables, au cours de laquelle il fait l'aller-retour entre le terrain et le banc, Mirallas retrouve des couleurs (et du temps de jeu) sous Ronald Koeman. Mais le Néerlandais se fait virer en octobre 2017, après une humiliante défaite face à Arsenal (2-5). C'est ce bon vieux Sam Allardyce, grillé un an auparavant par le Telegraph en train d'expliquer tranquillement comment contourner les règles de la FA en matière de transfert et de TPO (tout cela en étant alors sélectionneur de l'Angleterre), qui lui succède.

L'arrivée de Big Sam sonne le glas du parcours de Mirallas chez les Toffees. Prêté à l'Olympiacos et la Fiorentina (sans grand succès), Kevin trouve finalement refuge en Belgique, à l'Antwerp. Mais n'en garde pas moins la dent dure contre Allardyce, qui sera finalement limogé en mai 2018. "Je ne sais pas s'il connait vraiment le football, car il a seulement passé cinq minutes sur le terrain d'entraînement", explique l'attaquant. "Personne ne le sait, mais c'est la vérité. C'est compliqué. Vous êtes censé choisir des joueurs pour le week-end, mais vous ne le regardez même pas s'entraîner. Je ne suis resté qu'un mois avec lui, mais j'ai parlé avec des équipiers et ils m'ont dit que ce n'était pas facile. Ils gagnaient pas mal de rencontres, mais ne s'amusaient pas."

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