Fabregas débarque dans les pieds de Tielemans
L’Espagnol est sur le point de rejoindre le Diable à Monaco. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Démonstration.
- Publié le 03-01-2019 à 07h54
- Mis à jour le 03-01-2019 à 11h09
L’Espagnol est sur le point de rejoindre le Diable à Monaco. Ce qui n’est pas forcément une mauvaise nouvelle. Démonstration. Monaco n’a plus de temps à perdre. Youri Tielemans, Nacer Chadli et leurs coéquipiers ont été les premiers joueurs de Ligue 1 à reprendre le chemin de l’entraînement le 28 décembre dernier. Soit six jours seulement après cette improbable claque à la maison contre Guingamp, seule équipe classée derrière eux, venue s’imposer presque tranquillement à Louis II (0-2). Le tout pour gommer un déficit athlétique observé par Thierry Henry, qui astreint ses joueurs à un rythme de deux séances quotidiennes.
Les dirigeants monégasques sont tout aussi pressés. Eux qui ont ciblé le besoin de recruter cinq joueurs sont sur le point de frapper un premier très grand coup puisque Cesc Fabregas devrait très vite rallier la Principauté.
L’Équipe avance un accord de principe avec l’Espagnol, qui n’a plus que six mois de contrat à Chelsea, autour d’un bail de deux ans et demi et d’une prime à la signature XXL de 10 millions d’euros. Au-delà de l’aspect financier, l’Espagnol a été sensible au discours de Thierry Henry, avec qui il a joué entre 2003 et 2007 à Arsenal et avec qui il a partagé le même agent, mais aussi à la perspective de retrouver l’ancien directeur sportif de Chelsea Michael Emenalo. Son arrivée s’inscrit dans la nécessité de renforcer un entrejeu fortement déficient depuis les départs cet été de Fabinho (Liverpool) et Joao Moutinho (Wolverhampton).
Elle ne sera sans doute pas la seule puisque les dirigeants monégasques ciblent un profil plus défensif en plus de celui de l’Espagnol aux 110 sélections.
Attendu comme le nouveau patron de l’entrejeu monégasque, Youri Tielemans s’est noyé dans un costume trop large. L’arrivée de l’un des plus beaux palmarès du football mondial, champion d’Europe et du monde avec la Roja, en attendant celle d’un autre milieu peut-elle mettre en danger le Diable ? La situation est plus nuancée.
Si, dans une équipe à la dérive, Tielemans a plongé comme tous les autres cadres, le Bruxellois a prouvé lors de ses matchs en sélection qu’il savait se mettre au niveau. En étant finalement plus un suiveur qu’un leader. Avec des coéquipiers d’un autre niveau, il pourrait retrouver un contexte se rapprochant de celui des Diables dans un entrejeu à trois, et donc un champ d’expressions plus en adéquation avec ses qualités. Sauf que, cette fois-ci, il ne pourra vraiment plus se rater. Parce que lui non plus n’a pas de temps de perdre…