Excellent en Écosse, Dembélé revient sur le Mondial: "Je n’ai pas digéré la France"
- Publié le 09-09-2018 à 08h42
- Mis à jour le 09-09-2018 à 16h01
Mousa Dembélé, un des hommes du match de vendredi, explique qu’il s’amuse trop en équipe nationale pour la quitter.
Après six saisons à Tottenham - il vient d’entamer sa septième - Mousa Dembélé est un des joueurs les plus populaires des Spurs. Malgré son flirt avec des clubs italiens et chinois, son maillot avec numéro 19 se vend encore bien au fanshop. Mais en Belgique, les doutes se multipliaient.
Son jour sans contre la France a encore augmenté le scepticisme. L’Anversois était considéré comme un des coupables de l’élimination en demi-finale. Il était un des seuls Diables à ne pas pouvoir savourer à fond la fête à Bruxelles, le 15 juillet.
Son âge (31 ans depuis le… 16 juillet), son palmarès en équipe nationale (12 saisons, 104 sélections, 80 capes) et sa fragilité physique (sa cheville n’est plus à 100 %) auraient pu le convaincre à annoncer sa retraite internationale. Mais Dembélé ne l’a pas (encore) fait.
Comme cadeau, Roberto Martinez lui a donné une place de titulaire en Écosse. Dembélé l’a remercié en réalisant le match parfait.
Mousa, vous étiez impliqué dans tous les bons coups, vous avez donné deux assists, vous n’avez pas raté une seule passe et votre pressing sur le porteur du ballon était impressionnant.
"Je m’étais dit que je devais un peu travailler ma condition physique. J’ai donc mis le plus de pression possible sur les médians et défenseurs écossais. Youri Tielemans a fait la même chose, et cela marchait bien. Mais de là à dire que c’est un de mes meilleurs matches en équipe nationale ? Non."
Quel regard portez-vous aujourd’hui sur ce match contre la France d’il y a déjà deux mois ?
"C’était une déception personnelle. Tout le monde veut gagner, et on ne l’a pas fait. Je n’ai pas bien joué ce match-là, et je ne l’ai pas digéré."
Votre match décevant nous a surpris.
"Ce sont des choses qui arrivent. J’ai ma propre idée au sujet de certaines choses, mais je ne veux pas en parler en détail. Je ne veux rien créer. (Stefan Van Loock, le chef de presse, sourit : ‘Alors, c’est mieux que tu ne dises rien, Mousa.’ )
Vous étiez sur le point de quitter Tottenham, mais vous êtes quand même resté. Est-ce que cela a influencé votre décision de rester Diable Rouge ?
"Pas du tout. Je n’ai plus 21 ans. Si on me demande si je pense à ma retraite, je dois avouer que je ne resterai plus Diable Rouge pendant cinq ans. Mais tant que j’y prends plaisir, je veux rester disponible. Je m’amuse dans cette équipe. Le jour où je ne me sentirai plus bien - au niveau physique ou mental - je l’annoncerai au coach. Or, ce n’est pas encore le cas."
Vous attendez peut-être le moment où votre grand ami Jan Vertonghen annonce sa retraite ?
"Qui sait ? Quoique. Alors, je devrais attendre jusqu’à mes 40 ans. (Rires) "