Eden Hazard, un Diable pur 100: "Je ne me vois pas jouer jusqu’à mes 40 ans"
Eden Hazard va savourer son 100e match et ne songe pas encore à arrêter dans les années qui suivent.
- Publié le 24-03-2019 à 08h36
- Mis à jour le 25-03-2019 à 10h22
Eden Hazard va savourer son 100e match et ne songe pas encore à arrêter dans les années qui suivent. Eden Hazard aurait mérité mieux que le modeste GSP-Stadium à Nicosie pour fêter son 100e match en équipe nationale. "J’aurais surtout préféré jouer ce 100e match à domicile, mais le calendrier en a décidé autrement", disait Eden dans la petite salle de presse.
Cela vous fait quelque chose de franchir le cap des 100 matchs ?
"Je suis très content d’avoir atteint ce chiffre à 28 ans. Je suis encore toujours aussi heureux et fier de porter le maillot de la Belgique. On a fait un beau parcours ensemble. Et j’espère qu’on ne va pas s’arrêter là et que beaucoup de victoires vont suivre. À commencer par ce match contre Chypre."
Jan Vertonghen joue son 112e match en équipe nationale, mais il a quatre ans de plus que vous. Ce sera facile de le dépasser.
"S’il continue jusqu’à ses 40 ans, ce sera difficile de le rattraper. Mais, normalement, il devrait arrêter avant moi, donc cela doit être possible. J’espère surtout encore pouvoir jouer beaucoup de matchs avec lui. En plus d’être un bon joueur, Jan est un gars super bien. Je ne suis pas là pour le battre."
Avez-vous déjà réfléchi jusqu’à quel âge vous serez Diable Rouge ?
"Honnêtement, je ne pense pas que j’irai jusqu’à mes 40 ans. Je vais voir comment mon corps va réagir. Maintenant, à 28 ans, ça va. Je suis en pleine forme. Mais, avec l’accumulation des matchs, c’est parfois compliqué. Ceci dit, on a envie de jouer le maximum de grandes compétitions. Il y a l’Euro qui arrive. Puis il y a la Coupe du Monde. Et, dans quelques années, il y a un autre Euro. Donc on verra bien. Et comme je l’ai déjà dit : si je vois que la nouvelle génération frappe à la porte, je n’aurai aucun problème à laisser ma place aux jeunes."
Enzo Scifo a déclaré que vous êtes le meilleur joueur belge de tous les temps.
"C’est super d’entendre cela de sa part. Moi, je n’ai jamais aimé comparer des générations. Ce n’est pas à moi de juger si je suis plus grand qu’un autre, parce que les époques changent et le football aussi. Mais si un grand joueur comme Enzo pense cela, cela me fait énormément plaisir, surtout vu que je l’ai côtoyé quelques fois quand il était à Tubize. Je vais continuer à bosser pour essayer de devenir encore meilleur que maintenant."
Comme vous le savez, chaque centenaire reçoit une casquette. Qu’allez-vous en faire ?
"De cette casquette ? Elle va aller dans mon garage, je pense. (Rires) Comme tous mes trophées. Honnêtement, je n’attache pas trop d’attention à mes trophées et médailles. Malheureusement, ils finissent dans mon garage. Ou mon père me les demande pour les mettre au Stade Brainois."
Connaissez-vous le meilleur buteur belge contre Chypre ?
"Cela doit être moi, vu que vous me posez la question."
Correct. Avec quatre buts.
"Je me souviens du dernier match à Chypre. On avait gagné 0-1 et j’avais marqué, mais je n’avais pas fait un bon match. J’espère que cette fois-ci, on fera un bon match. Quatre buts, tant mieux pour moi, mais ce qui compte surtout, c’est la victoire. Même si je ne marque pas moi-même."
Si vous êtes devenu le joueur clé de cette équipe, c’est grâce au système de jeu de Roberto Martinez ?
"Non, ce n’est pas seulement le système. C’est un tout. C’est la confiance, avant tout. On joue les uns pour les autres, et le public nous soutient. Tout est agréable en sélection, pour le moment. C’est pour cela que je parviens à m’exprimer à fond."