"Eden est dans la forme de sa vie"
Même après 99 matchs, Eden Hazard continue de progresser en sélection et d’épater Martinez et ses équipiers.
- Publié le 23-03-2019 à 07h30
- Mis à jour le 23-03-2019 à 08h32
Même après 99 matchs, Eden Hazard continue de progresser en sélection et d’épater Martinez et ses équipiers. Ce dimanche soir, sur la pelouse cabossée du GSP Stadium de Nicosie, tous les yeux seront rivés sur lui. Il en a plutôt l’habitude. Sauf que cette fois, l’occasion de cette attention sera particulière : Eden Hazard va célébrer sa 100e apparition sous le maillot des Diables.
"On en a peu parlé dans le vestiaire. Eden veut juste jouer, marquer et aider l’équipe. Comme il le fait à chaque match", observe Timothy Castagne, qui découvre au fil des rassemblements la simplicité du capitaine des Diables. "Eden reste très cool avec tout ça."
Cool : voilà un trait de caractère qui n’a jamais quitté Eden Hazard. Et qui lui fut même reproché, notamment à l’époque de Georges Leekens. Aujourd’hui, l’histoire d’amour entre Eden et les Diables est au beau fixe. Mais la relation a mis du temps à s’épanouir.
Comme le sous-entend Toby Alderweireld : "Il y a quelques années, Eden n’était pas utilisé comme il le fallait en équipe nationale. Dans son rôle actuel, toutes ses qualités ressortent de façon maximale."
Le défenseur fait-il référence à l’époque de Marc Wilmots ? Possible. Finalement, peu importe : ce qui compte, c’est qu’Eden a acquis un autre statut sous l’impulsion du nouveau système de Martinez et de la liberté qu’il lui offrait. En Russie, le numéro dix a réussi à marquer les esprits de la planète entière et depuis, il semble sur un petit nuage quand il endosse la vareuse de l’équipe nationale.
"Ce que j’aimerais mettre en avant, c’est la régularité d’Eden depuis trois ans, applaudit Roberto Martinez. Balle au pied, c’est un joueur de classe mondiale. Il faut aussi souligner son implication quand on n’a pas le ballon. Il participe au pressing."
Ce qui constitue un signe tangible de son bien-être avec les Diables.
"Eden est dans la forme de sa vie, remarque Alderweireld. Il parvient à pallier les absences d’autres grands joueurs. Remplacer Eden, par contre, c’est difficile… Est-ce délicat pour moi de faire autant de compliments à un joueur de Chelsea, moi qui suis à Tottenham ? Je ne vais quand même pas vous mentir", affirme le Diable en se marrant.
Eden, lui aussi, s’amuse. Quand on le voit évoluer de la sorte, on ne peut s’empêcher de penser au contraste avec le joueur de ces derniers mois à Chelsea. Il continue d’y être décisif, mais on devine que le plaisir de jeu n’est pas le même. Qu’il traîne parfois son ennui. Voilà pourquoi un transfert au Real Madrid cet été surviendrait à un timing idéal…
D’ici là, Eden pourra continuer à venir s’éclater en sélection. Où tous les ingrédients sont là pour lui donner le sourire. Le dernier en date, c’est le nouveau statut de Thorgan Hazard, de plus en plus souvent titulaire. "Les deux frères ont pu montrer au monde entier qu’ils se trouvent les yeux fermés, constate Alderweireld. Ils ont encore les automatismes de l’époque où ils étaient enfants."
Jeudi soir, Eden n’a pas dû faire beaucoup de différence entre la pelouse du stade Roi Baudouin et celle de son jardin de Braine-le-Comte, où il tapa dans ses premiers ballons…
Le piège, désormais, serait de s’habituer à de telles performances. Voire de s’en lasser.
"Il faut profiter des prestations d’Eden. Les savourer. Et ne jamais les prendre pour acquises, affirme Roberto Martinez. Un joueur comme lui, cela se chérit." La Belgique l’a bien compris.