Dries Mertens: "Lukaku va être très important pour le Calcio dans son ensemble"
L'avant-centre du Napoli a vu un nouveau concurrent de taille arriver dans le championnat italien. Et il s'en réjouit !
- Publié le 10-08-2019 à 21h50
- Mis à jour le 11-08-2019 à 09h42
L'avant-centre du Napoli a vu un nouveau concurrent de taille arriver dans le championnat italien. Et il s'en réjouit !
La Serie A est un championnat fermé, avec des défenses ultra strictes et une tactique très rigide. Tel est le cliché qui colle aux basques du Calcio. Et pourtant, cela n'a pas empêché Cristiano Ronaldo de s'y frotter, ni à Romelu Lukaku de forcer son transfert à l'Inter Milan. La preuve que même les grands attaquants peuvent s'éclater en Italie. Depuis 2013, un certain Dries Mertens y a trouvé son compte, inscrivant plus d'une centaine de pions en six saisons, le tout sans forcément évoluer comme avant-centre.
Un poste qu'occupera certainement Big Rom' sous le maillot nerazzurro. Bonjour la concurrence pour le Louvaniste dans la course au titre de Capocanonniere ! "J'ai envoyé un message à Romelu pour le féliciter", a cependant expliqué ce dernier dans un entretien accordé à ESPN. "Je pense qu'il est très heureux, car c'est quelque chose qu'il désirait vraiment. Je suis sûr qu'il va être très important pour l'Inter, mais aussi pour le Calcio dans son ensemble." Une déclaration sympa de la part d'un gars qui tient à tout prix à gagner un titre avec Naples en venant à bout de la Juventus. Un club dont le principal rival cette saison semble bien être l'Inter et non plus le Napoli.
La compétition ne reprendra que dans deux semaines, mais les calciatori de Carlo Ancelotti se préparent déjà. Et avec d'autant plus de vigueur que cela fait maintenant cinq ans que ceux-ci courent derrière un trophée, après avoir soulevé la Supercoupe d'Italie en 2014.
À cette époque, Dries Mertens était toujours ailier gauche et n'avait qu'une saison de foot italien dans les pattes. Quelques années plus tard, voilà le Diable rouge parmi les meilleurs buteurs de l'Histoire du club. Avec 109 pions, il n'est qu'à quelques longueurs de Diego Maradona (115 goals) et Marek Hamsik, recordman absolu avec 121 coups de canon décochés sous le maillot partenopei. Autant dire que vu sa moyenne de buts ces dernières années, le Louvaniste pourrait bien entrer dans la légende du Napoli dès cette saison. "Evidemment c'est quelque chose de très beau", a-t-il expliqué à EPSN. "Surtout que je ne suis pas un avant-centre de naissance, j'ai démarré comme ailier gauche. Puis suite à quelques blessures et quelques transferts, la vie a fait que j'ai fini comme attaquant de pointe. Mais j'essaye aussi d'offrir des passes décisives. Me retrouver si près du but au bout de six années, c'est super."
Un record c'est bien, mais un titre avec ce club mythique serait l'apothéose de la carrière du joueur de 32 ans, comme il l'expliquait récemment. "Je suis arrivé il y a six ans, en même temps que des gars comme Raúl Albiol, Gonzalo Higuain, José Callejón", se remémore-t-il ensuite. "Beaucoup de bons éléments sont arrivés chaque année. Le souci, c'est qu'on doit à chaque fois passer un nouveau cap, ce qui se fait en achetant des joueurs. C'est en recrutant les meilleurs footballeurs que l'on aligne la meilleure équipe", affirme-t-il.
"Sarri m'a offert une autre vision du foot"
Sauf que Naples n'a pas les moyens de la Juventus et doit miser sur la continuité, ce qui n'est pas toujours suffisant, selon le Diable. "Là, plusieurs joueurs jouent ensemble depuis six ou sept ans. C'est aussi important. Mais si on veut gagner quelque chose, il en faut encore plus", indique-t-il. Un constat d'autant plus vrai que la Juve s'est encore un peu plus renforcée avec les arrivées de Matthijs de Ligt, Adrien Rabiot ou encore Maurizio Sarri, un coach qui a fait basculer la carrière du Belge.
"Je me sentais très bien avec Maurizio Sarri", dit-il d'ailleurs à propos de son ancien entraîneur. "C'est lui qui a modifié mon positionnement sur le terrain. Il m'a offert une autre vision du football." Désormais, c'est Carlo Ancelotti qui est à la tête du squad campanien, qui a troqué son jeu fait de passes courtes et son 4-3-3 pour un 4-4-2 plus rigide. "L'équipe était très bonne avant l'arrivée d'Ancelotti, mais il a modifié des choses", raconte Mertens. "C'est beau de voir à quel point un coach peut changer une équipe. J'ai beaucoup appris des deux." Si on a un temps cru que Carletto ne lui ferait pas confiance, préférant le duo Milik-Insigne devant, Dries a réussi à prendre sa chance, en marquant dix-neuf buts et en délivrant douze assists.
"Les Bleus n'étaient pas meilleurs que nous"
En équipe nationale, Dries Mertens occupe encore un autre rôle, aux côtés d'Eden Hazard, à qui il souhaite une bonne saison, tout en craignant une année compliquée pour le Real Madrid.
"On joue vraiment comme une équipe, sinon, on n'aurait pas fini troisième de la Coupe du monde", se défend le numéro 14 au moment d'être interrogé sur le fait que la génération dorée n'a encore soulevé aucun trophée. "On doit aussi être un peu chanceux. La France a marqué sur un corner. À part le but, je ne pense pas qu'ils étaient meilleurs que nous. Mais ils ont eu la chance de planter le premier but et de garder le zéro. On aurait pu gagner et si on l'avait fait, on serait allé en finale et là, on ne sait pas ce qui peut se passer."
Attention ! Vannes sur le seum dans 3, 2, 1...