Dijon et Ciman: une fin de contrat à l'amiable qui prouve qu'il y a encore des valeurs dans le foot
Le joueur et son épouse semblent très reconnaissants envers Dijon.
- Publié le 28-12-2018 à 14h09
- Mis à jour le 28-12-2018 à 14h39
Le joueur et son épouse semblent très reconnaissants envers Dijon.
Il suffit de voir les tweets de Diana et Laurent Ciman pour comprendre que la résiliation du contrat du Belge par le club bourgignon est accueillie comme un véritable cadeau. "Ma famille et moi souhaitons exprimer notre gratitude au DFCO pour avoir rendu ceci possible. Reconnaissant d'être de retour au Canada, un endroit que nous appelons notre maison. Excité par ce nouveau chapitre avec le Toronto FC", lâchait le joueur en anglais dans le texte. De son côté, son épouse écrivait "Un jour tout bascule, un jour tout sourit. Notre maison, on arrive bientôt ! Merci au DFCO pour son grand coeur qui a compris nos besoins ! Merci à nos amis pour leur soutien inconditionnel pour récupérer notre meilleure vie. C'est une fin heureuse, mon Dieu !"
Il n'en faut pas plus pour comprendre que le Diable rouge était demandeur de ce départ. On le sait, sa fille atteinte d'autisme occupe une place prépondérante dans ses choix de carrière. Et on le devine : elle n'a pas trouvé en Bourgogne un encadrement à la hauteur de ce que peut offrir le Canada en la matière. Pourtant, en arrivant en Ligue 1, Ciman s'était assuré que le club l'aiderait à fournir les meilleurs soins à Nina mais ce fut visiblement un échec.
C'est d'ailleurs un secret de polichinelle : les instituts belges pour enfants handicapés mentaux sont remplis de Français qui doivent s’exiler pour être mieux encadrés. Et si la Belgique est meilleure que sa voisine en la matière, rien ne vaut le Canada, où Ciman était parti (il avait quitté le Standard pour l'Impact Montréal en janvier 2015) pour cette raison. Malheureusement, son club l'avait lâché deux ans plus tard dans un échange de joueurs inattendu et très "NBA-esque" (dans le sens où les principaux concernés n'avaient pas tellement eu leur mot à dire) avec le Los Angeles FC. En bon professionnel, Ciman a toujours fait le travail mais un retour au Canada était espéré par toute la famille.
Pour accéder à cette demande, le Dijon FC a donc fait une croix sur un contrat d'un an et demi qui, sur le marché des transferts, a forcément une certaine valeur. Bien sûr, à 33 ans et en tant que défenseur, le Farciennois n'aurait pas rapporté des millions d'euros à Dijon si un club avait dû verser une indemnité pour s'octroyer ses services. Mais à l'heure où le football est de plus en plus pourri par l'argent, quel club peut se vanter d'être capable de faire une croix sur quelques centaines de milliers d'euros pour le bien de la sphère privée d'un joueur qui n'est pas particulièrement attaché à son histoire ?
Souhaitons au clan Ciman une longue et belle expérience outre-Atlantique après cette année 2018 mouvementée, entre ce transfert non-désiré à Los Angeles en janvier dernier et ce statut de joker médical peu enviable en juin, à la Coupe du monde.