Diables, prouvez que vous êtes la meilleure équipe du Mondial !
La Belgique doit rester fidèle à ses principes offensifs et terminer ce tournoi sur une note réjouissante
- Publié le 14-07-2018 à 09h41
- Mis à jour le 14-07-2018 à 14h04
La Belgique doit rester fidèle à ses principes offensifs et terminer ce tournoi sur une note réjouissante Nuit de mardi à mercredi. Les joueurs quittent le stade de Saint-Pétersbourg la tête basse, visiblement marqué par une défaite en demi-finales que personne n’avait vu venir. "La nuit qui a suivi le match a été difficile", confirme Axel Witsel.
Vendredi matin. À la veille de la petite finale, ils ont retrouvé de l’allant lors de leur dernière séance d’entraînement à Dedovsk. Entraîneur ou pas, Roberto Martinez a été chamaillé par son groupe pour son anniversaire (45 ans). "C’est notre rituel. On forme un petit tunnel et on met deux ou trois coups à la personne qui est fêtée. Mais on a été un petit peu plus gentil avec le coach", sourit le médian. "On va essayer de lui offrir un beau cadeau d’anniversaire en décrochant la troisième place du Mondial."
Ce dernier devoir estival ne représente pas grand-chose pour les Diables Rouges, eux qui pensaient avoir une chance inespérée de remporter le titre mondial, mais ils donnent le sentiment d’avoir retrouvé de l’ambition. Et, surtout, une envie de prouver à la face du monde que cette défaite contre la France ne remet rien en question. La Belgique a développé l’un des plus beaux jeux du tournoi et peut désormais se targuer de faire partie des grands, notamment suite à son succès face au Brésil. Cette petite finale doit en être la preuve. "Parvenir à disputer sept matches durant un Mondial, c’est une réussite. Mais on garde souvent le sentiment du dernier match et tous les supporters méritent de retrouver le goût de la victoire. Nous voulons terminer sur une bonne note", confirme Roberto Martinez.
L’idéal serait même d’aller plus loin. La Belgique reçoit une occasion de démontrer que sa génération dorée n’a pas atteint son apogée au bord de la Volga. Comme le confirme Witsel. "Dans deux ans, nous serons un candidat sérieux à la victoire lors du Championnat d’Europe."
Pour cela, les Diables vont devoir rester fidèles à leur philosophie, c’est-à-dire un esprit poussé vers l’avant, avec un espace de liberté considérable laissé aux techniciens, tels Eden Hazard et Dries Mertens, et, surtout, une capacité à ne craindre personne, comme ce fut le cas tout au long du dernier mois. C’est de cette manière que l’Espagne, par exemple, a régné sur le football mondial. "Ce dont nous sommes certains, c’est que nous savons qui nous sommes et ce que nous voulons faire" , reprend le coach. "Nous avons instauré certains concepts qui sont censés inspirer les prochaines générations. La façon de jouer est essentielle car elle représente notre identité : une équipe dynamique qui veut avoir le ballon et marquer des buts. Nous voulons former les jeunes en suivant ce chemin, typiquement belge."
La formation est essentielle mais la Fédération a également pris les devants en ce qui concerne l’équipe première grâce à la prolongation de contrat offerte à Roberto Martinez juste avant le début du Mondial. Le technicien espagnol a pris du galon sur le sol russe, notamment au niveau du public qui respecte davantage ses choix. Il a prouvé être capable de transformer le jeu belge pour le faire rivaliser avec les plus grands. Son maintien à la tête de l’équipe nationale doit permettre au pays de trouver une forme de stabilité indispensable pour poursuivre sa marche en avant. "Je ne peux pas vous dire que je serai ici lors de mon 47e anniversaire mais dans ce sport, vous ne voudrez peut-être plus de moi après deux défaites", sourit-il.
Ce n’est pas le sentiment qui prédomine, loin de là. Cette Belgique doit encore grandir pour ne pas être un simple effet de mode. Et ne plus trembler après deux défaites…