Denayer, patron à Lyon, veut s'imposer en sélection
Capitaine à Lyon, le défenseur caresse un nouvel objectif : celui de désormais s’imposer en sélection.
- Publié le 05-09-2019 à 12h24
- Mis à jour le 05-09-2019 à 13h11
Capitaine à Lyon, le défenseur caresse un nouvel objectif : celui de désormais s’imposer en sélection. Petite question : combien de joueurs appelés chez les Diables sont capitaines en club ?
La réponse est simple. Un peu surprenante aussi : un seul. Comme peut l’être l’identité de ce porteur de brassard à plein-temps qui se nomme Jason Denayer, intronisé depuis le début de saison à Lyon.
Une rupture assumée qui s’inscrit dans la révolution qui a touché le club cet été. Historiquement, la charge a incombé soit à des étrangers très expérimentés comme les Brésiliens Claudio Caçapa ou Juninho, soit à des joueurs formés au club tels que Maxime Gonalons, Alexandre Lacazette ou Nabil Fekir.
Mais le départ du champion du monde cet été a nécessité un changement. Houssem Aouar, Memphis Depay, Léo Dubois et même Martin Terrier ont tenu ce rôle de capitaine pendant la préparation, Anthony Lopes avait le profil avec son statut de dernier joueur formé au club.
Mais l’international portugais n’avait ni le poste ni la situation contractuelle puisque le gardien a mis une éternité à prolonger cet été. Jason Denayer a, lui, coché plusieurs cases.
"Il a un leadership naturel. Il s’entend bien avec les jeunes et a une bonne relation avec les anciens, a résumé son entraîneur Sylvinho. Je pense qu’il a encore une énorme marge de progression. Cette responsabilité que je lui donne peut le faire grandir encore."
Elle n’est en tout cas pas tombée du ciel. "Ce choix ne vient pas de nulle part, nous a confirmé l’agent du défenseur, Jesse De Pretter. Sans se décider de suite sur le brassard, Sylvinho avait immédiatement dit à son arrivée que Jason pouvait prendre un rôle plus important dans l’équipe. Déjà, lors de sa dernière saison à Galatasaray, il était surnommé le leader."
Un statut que le Diable a aussi endossé l’an dernier, donnant beaucoup de la voix alors qu’il venait d’arriver et cette promotion ne l’a pas spécialement étonné finalement.
"Ce n’est pas quelque chose que j’espérais spécialement mais après, il y avait des choses qui me faisaient penser que cela pouvait être possible, a-t-il reconnu sur le plateau d’OLTV. J’ai préféré attendre plutôt que de me faire des idées. Je pense que je vais un peu forcer ma nature mais pas trop. Je vais essayer de rester comme je suis, c’est le plus important. S’il y a des choses à dire, je les dirai mais s’il n’y a rien à dire, je ne dirai rien. Dans le vestiaire, cela ne change pas énormément, c’est plus médiatiquement que cela change."
Appelé à plus s’exprimer face à la presse comme lorsqu’il a commenté à chaud le tirage au sort de la Ligue des champions où l’OL affrontera le Zenit, Leipzig et Benfica, le Bruxellois se montre de plus en plus à l’aise dans l’exercice, surmontant sa timidité des premières interviews.
"Il se sent plus à l’aise, il tient un discours mature, vraiment, trouve De Pretter. Contrairement à ce que les gens pensent, quand il est en confiance, en petit comité, il est très bavard. Mais il est complètement différent dès qu’il sort de cette zone de sécurité, c’est vrai. À Lyon, dans le vestiaire, il s’entend bien avec tout le monde. En sélection, il est moins bavard parce qu’il n’est pas encore habitué à être là". Mais ses performances et son nouveau statut pourraient très vite impulser un changement de statut. Comme celui qu’il a vécu à Lyon.