De Keersmaecker: "Une campagne de mauvaise foi contre moi"
À quatre jours du comité exécutif de l’Union belge qui devra élire le président jusqu’en 2017, François De Keersmaecker contre-attaque: il répond aux cinq principales critiques de la Pro League et de son candidat Joseph Allijns tout en expliquant son programme pour les deux années à venir
- Publié le 23-06-2015 à 11h38
- Mis à jour le 23-06-2015 à 13h00
À quatre jours du comité exécutif de l’Union belge qui devra élire le président jusqu’en 2017, François De Keersmaecker contre-attaque: il répond aux cinq principales critiques de la Pro Leagueet de son candidat Joseph Allijns tout en expliquant son programme pour les deux années à venir.
Les finances sont mauvaises: "On va rattraper nos pertes en deux ans"
"On (NdlR : Bart Verhaeghe) a dit que je n’étais pas compétent, mais je mérite plus de respect après neuf ans à la tête de l’Union belge. Mon bilan est bon à tous les niveaux. Oui, on va perdre de l’argent cette année (NdlR : 3,2 millions), mais il faut expliquer ces chiffres. La majorité de ses pertes provient du licenciement de vingt personnes, 2,2 millions pour être précis. Ce qu’on oublie de dire, c’est que la masse salariale a aussi baissé. Dans les deux prochains bilans, on gagnera à chaque fois 1,2 million grâce à cela. On aura donc vite rattrapé les pertes. Ce plan du personnel était nécessaire et suffisant, mais le but n’est désormais plus de procéder à d’autres licenciements. Il faut aussi dire que l’Euro 2016 nous rapportera de l’argent, d’autant qu’on a retenu les erreurs du Brésil. On ne fera plus de camping par exemple."
Incapable de négocier avec un coach: "C’est le foot rémunéré qui décide, pas moi"
"C’est ridicule de me reprocher ça. Qui décide du nouveau sélectionneur le cas échéant ? Un groupe de travail qui est composé exclusivement par des gens du foot rémunéré : l’Anderlechtois Colin, le Malinois Timmermans et le Courtraisien Allijns. En tant que président, je suis aussi impliqué tout comme Gérard Linard, le CEO. Mais si vous comptez bien, cela fait trois personnes contre deux. Ils ont donc plus de poids."
Il s'occupe trop des amateurs: "Je suis indépendant, l'autre candidat aussi ?"
"Quelle est l’instance la plus importante à l’Union belge ? Le conseil d’administration. Il est composé de quatre personnes issues du foot amateur, quatre personnes du foot rémunéré et de moi. Contrairement à ce qu’on dit, je n’ai pas toujours fait pencher la balance vers les amateurs en cas d’égalité 4-4. Je suis indépendant. Par contre, je crains qu’une personne de la Pro League ne donne toujours sa voix au foot rémunéré. Je crains même que la Pro League puisse s’arranger de son côté avant chaque vote…"
Linard n'est pas un bon CEO: "Il est l'inverse de Martens, c'est idéal"
"On bosse bien ensemble. Gérard est quelqu’un qui connaît ses dossiers et maîtrise l’aspect financier grâce à son expérience en entreprise. C’est justement cela qui nous est utile en ce moment car nous sommes dans une phase de stabilisation après avoir multiplié les avancées rapidement. Il est à l’opposé de Steven Martens et c’est l’idéal dans cette période où les budgets doivent être parfaitement maîtrisés."
Il a promis des postes pour se faire réélire: "Non, j'ai même fait plaisir à... Allijns"
"C’est grave d’insinuer cela (NdlR : ce qu’Allijns a fait récemment) . Je ne peux décider de qui va où à l’UB. Il y a deux mandats qui vont être libres à l’Uefa. J’ai mis ce point à l’ordre du jour du CA. Pour la commission fair-play, Gaston Schreurs, un francophone issu du foot amateur, a été proposé tandis que pour la commission des licences, nous avons avancé, à la demande de Joseph Allijns, la candidature de Johan Timmermans, un néerlandophone provenant du foot pro."