Chadli à Monaco: les clefs d'un transfert surprise
Le Diable a passé sa visite médicale ce jeudi et rejoint le vice-champion de France. Montant du transfert : 12 millions d'euros.
- Publié le 30-08-2018 à 22h12
- Mis à jour le 03-09-2018 à 12h41
Vadim Vasilyev, le vice-président de l’AS Monaco, se disait “attentif à toutes les opportunités”. Et l’une d’entre elles a donc mené à Nacer Chadli qui a signé pour 12 millions d’euros et 3 ans. Décryptage de ce transfert surprise qui a tout d’une opération gagnante gagnante.
Pourquoi Chadli voulait partir
Au-delà des sacrifices financiers liés à la relégation de West Bromwich où son salaire, comme le prévoient les règlements, avait été amputé de plus de 40 000 euros par semaine selon la presse anglaise, évoluer cette saison en Championship apparaissait inconcevable pour Nacer Chadli.
Très vite, cet été, le Diable a informé son entourage de sa volonté de quitter l’Angleterre où il séjournait depuis 2013. Des pistes ont existé en Allemagne notamment mais l’intérêt le plus prononcé a émané de Turquie, de Besiktas et surtout de Fenerbahçe. Avant que Monaco n'entre dans la danse pour proposer un projet nettement plus séduisant en se mettant d’accord avec West Bromwich autour d’une somme estimée à 12 millions d’euros.
Pourquoi Monaco a besoin de lui
Dès le début du mois d’août, un mois seulement après la reprise, Leonardo Jardim s’en est ouvert. “Cela risque d’être la saison la plus difficile depuis mon arrivée” , a lâché le Portugais. Le fameux projet monégasque qu’il pilote depuis 2014 est clair : Monaco cherche à valoriser des jeunes talents dans l’espoir de généreuses plus-values.
Ce qui a une nouvelle fois été le cas cet été puisque le club de la Principauté s’est encore imposé comme le meilleur vendeur du continent avec 181 millions d’euros dans ses caisses.
Mais cette politique a un coût sportif avec les départs de cadre comme Fabinho (Liverpool), Thomas Lemar (Atletico Madrid) ou Moutinho (Wolverhampton) et à un degré moindre Keita Baldé (Inter Milan).
Massivement axé sur les jeunes, le recrutement s’est réorienté sur la fin sur des profils plus expérimentés, capable d’apporter immédiatement un surplus de qualité.
Ce qui colle à Nacer Chadli alors que les noms de Yacine Brahimi (Porto) ou Quincy Promes (Spartak Moscou) ont également circulé.
Dans quel rôle va-t-il être employé ?
Leonardo Jardim tâtonne à la recherche de la formule idoine. Après un 3-3-2-2 expérimental et bancal lors du Trophée des Champions contre le Paris SG (0-4), le Portugais est revenu à du classique, optant pour un 4-3-3 à Nantes (victoire 1-3) puis un 4-2-3-1 contre Lille (0-0) et à Bordeaux (2-1).
Devant, Radamel Falcao reste l’option prioritaire. Mais derrière lui, l’animation offensive est mouvante en attendant les débuts d’Aleksandr Golovin, la recrue star de l’été.
À terme, le Russe est attendu pour tenir le rôle de meneur de jeu. Sur les côtés, plusieurs profils existent. Tous juvéniles, de Jordi Mboula (19 ans) débarqué l’an dernier de la réserve du FC Barcelone à Sofiane Diop (18 ans) en passant par Willem Geubbels (17 ans) ou Eliot Grandsir (22 ans).
Dans cet aréopage, ce dernier est apparu comme le plus mordant. Mais l’arrivée de Nacer Chadli va le renvoyer à un rôle de joker. Le Liégeois est attendu pour occuper le côté gauche de l’attaque et donc prendre la suite de Thomas Lemar. Ce qui permettra aussi à l’international portugais Rony Lopes, Monégasque le plus efficace en 2018 (15 buts et 4 passes décisives), de retrouver une aile droite qui lui convient mieux.