Ces Diables ont besoin d'affronter un ténor, à l'Union belge de leur offrir !

La Belgique fait incontestablement partie des grandes nations du foot actuel. Mais cela ne suffit pas à gagner des trophées, il leur lui des repères et les amicaux du mois de mars seront une occasion unique. Un commentaire de Nicolas Christiaens.

Ces Diables ont besoin d'affronter un ténor, à l'Union belge de leur offrir !
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La Belgique fait incontestablement partie des grandes nations du foot actuel. Mais cela ne suffit pas à gagner des trophées, il lui faut des repères et les amicaux du mois de mars seront une occasion unique. Un commentaire de Nicolas Christiaens.

On a longtemps parlé du talent de ces Diables, désormais accompagné d'une certaine dose d'expérience. Celle de la défaite au goût amer contre l'Argentine, en 2014. Celle des "jours sans" contre le pays de Galles, à l'Euro, ou la Suisse, en Nations League. Et, bien sûr, celle du réalisme et de la gestion des temps forts et faibles contre la France.

Cette maturité acquise permet désormais aux Diables de Martinez de survoler complètement des éliminatoires bien trop faciles pour eux. Pourtant, les Écossais ont tenté de mettre de l'impact, les Russes ont essayé deux plans tactiques différents (une défense à trois à l'aller, un pressing intensifié sur Witsel et De Bruyne au retour) et le Kazakhstan, Chypre et même Saint-Marin ont mis tout leur cœur et leur courage contre nos stars. Mais jamais les Diables n'ont douté comme cela avait pu être le cas de manière épisodique lors de la précédente qualification, notamment contre la Grèce à domicile.

Ce samedi, après avoir reculé dans le premier quart d'heure, ils ont profité d'une double perte de balle de De Bruyne et d'un Russe dans le milieu de terrain pour se mettre en position de contre-attaque et mener 0-1. Un avantage au marquoir qui permettait d'attendre un peu plus les Russes, pour encore mieux punir en contre une équipe privée de deux pions majeurs: Golovin et Cherishev.

Bien sûr, le plus que probable 30 sur 30 fera plaisir aux amateurs de statistiques et les sceptiques ne pourront plus vraiment dire que l'équipe doit redescendre de son nuage puisque Argentins, Gallois, Français et Suisses se sont déjà chargés de faire atterrir les Diables par le passé. Malgré cela, cette génération dorée manque encore de repères contre les grandes nations. Si l'on considère que l'Angleterre du Mondial 2018 n'était pas encore mûre, il ne reste que la victoire contre le Brésil comme match référence en compétition officielle.

A l'exception d'un nul contre les Pays-Bas en... octobre 2018, les Diables pourraient débarquer à l'Euro sans avoir croisé la route d'un autre ténor depuis deux ans. Pourtant, il ne sera plus question de se laisser surprendre par le réalisme ou le cynisme adverse. Pendant ces longs mois, l'Angleterre, le Portugal et les Pays-Bas ont joué le final four de Nations League. Une compétition qui avait mis aux prises l'Allemagne, les Pays-Bas et la France dans le groupe 1, le Portugal et l'Italie dans le groupe 3 et l'Angleterre, l'Espagne et la Croatie dans le groupe 4.

Si l'Union belge n'a aucune emprise sur les tirages au sort des phases éliminatoires, elle en a toutefois une sur les matches amicaux qu'elle choisit pour Hazard & co. Ceux de mars seront une occasion rêvée de ne pas laisser les autres nations prendre un peu plus d'avance dans leur préparation. Cette fois, il ne s'agira pas d'affronter des petites nations avec pour justification que celles-ci jouent un football comparable à nos futurs adversaires de la phase de groupes. D'ailleurs, notre principal rival durant le premier tour de l'Euro sera la Russie, que l'on connaît déjà par cœur.

Il n'y a donc plus d'excuse pour ne pas affronter l'Allemagne ou l'Espagne.

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