Cantona, Ronaldinho ou Raul: ces grands joueurs qui ont été écartés comme Nainggolan
Certains sélectionneurs ont aussi eu le cran d’écarter un joueur star… avec une certaine dose de réussite.
- Publié le 23-05-2018 à 07h20
- Mis à jour le 24-05-2018 à 19h30
Certains sélectionneurs ont aussi eu le cran d’écarter un joueur star… avec une certaine dose de réussite.
C’est l’information qui fait débat dans les chaumières depuis l’annonce de la sélection donnée par Roberto Martinez lundi : le Catalan a choisi de se passer de Radja Nainggolan pour la Coupe du Monde en Russie. Tollé général, possible manifestation, appel à la démission : il est clair que les réactions ne se sont pas fait attendre. Le coach national s’est donc mis sous pression tout seul en n’appelant pas l’une des stars de l’équipe. Mais qu’il se rassure, il n’est pas le premier à se retrouver dans cette situation.Si l’on regarde dans le rétroviseur, beaucoup de grands joueurs se sont retrouvés sur le carreau au moment du choix final : Eric Cantona, David Ginola, Ronaldinho, Vitor Baia, Romario, Mario Gomez, Roy Keane ou encore Raul ont aussi vu leur équipe nationale jouer un grand tournoi sans eux.
Mais il y a pire pour eux : le choix du sélectionneur a souvent été déterminant. La France a été sacrée championne du monde sans The King, le Portugal est allé en finale de son Euro sans Baia, Romario n’a pas pu remporter un deuxième titre de champion du monde alors que Raul n’aura jamais connu l’âge d’or du football espagnol. Les Jacquet, Aragonès et autres Scolari ont donc assumé leurs choix et ont été récompensés sur le terrain. On ne peut que souhaiter la même chose à Martinez. Sans cela, c’est le royaume footballistique belge qui l’attendra à son retour de Russie...
Cantona, le roi déchu
Comme David Ginola, Eric Cantona menait la Premier League par le bout du nez dans les années 90. Pourtant, les deux hommes ne disputent pas l’Euro 96 et ne sont pas non plus de la partie lors de la Coupe du Monde française de 98. Aimé Jacquet invoque une volonté de vouloir miser sur l’avenir. Il est moqué, insulté et c’est l’Hexagone tout entier qui promet aux Bleus un tournoi misérable. Mais après la fameuse finale contre le Brésil et quelques chants à la gloire de Zidane, plus personne n’a osé reprocher au sélectionneur national d’avoir laissé Eric The King à Old Trafford. Ce dernier n’aura d’ailleurs jamais disputé un Mondial dans sa carrière de footballeur. Il se rattrapera en beach soccer avant de dire "Au revoir" au monde du ballon rond.
Romario et Ronaldinho manquent la fête
Romario a été le grand artisan de la victoire du Brésil en 1994 sur les pelouses américaines. Pourtant, c’est en pleurs que le petit attaquant passé par le FC Barcelone digère sa non-sélection pour le Mondial asiatique de 2002. Il ne sera donc pas une deuxième fois champion du monde et laissera le rôle de meneur à Ronaldinho, au sommet de son art. Cependant, le sympathique Ronnie va lui aussi connaître une énorme déception huit ans plus tard : non, il ne participera pas à la Coupe du Monde en Afrique du Sud. Sans lui, le Brésil tombe en quart de finale contre le futur finaliste, les Pays-Bas. Scolari, qui avait pris la décision de se passer du joueur le plus souriant au monde, en paiera les pots cassés et sera licencié dès la fin de la compétition.
Le rêve brisé de Raul
Raul Gonzalez est certainement le meilleur joueur de l’histoire du Real Madrid et de l’Espagne. Pourtant, après une Coupe du Monde 2006 manquée et une défaite contre l’Irlande du Nord lors du premier match de qualification pour l’Euro 2008, Luis Aragones décide de se passer de lui pour le futur. Malheureusement pour l’ancien numéro 7 du Real, cette décision lui fera manquer le titre de champion d’Europe et celui de champion du monde en Afrique du Sud. Pourtant, tant la presse de son pays que les supporters de la Roja se sont mobilisés pour son retour. Mais rien n’y fera et Raul fait donc partie de ces grands joueurs à n’avoir jamais remporté un titre avec leur patrie.
L’ego de Michael Laudrup
En juillet 1991, Michael Laudrup est une star au FC Barcelone. Son pays, le Danemark, est loin derrière la Yougoslavie dans la course à l’Euro 92 en Suède. Il décide alors de refuser la sélection pour se consacrer au club catalan. Mais quelques mois plus tard, les Danois sont repêchés et se rendent en presque vacanciers chez le voisin nordique. Ce petit voyage se fait sans le grand frère Laudrup, puni par Richard Moller Nielsen, qui n’a pas apprécié l’attitude égoïste de son meneur de jeu. Celui qui jouera aussi pour le Real Madrid a dû s’en mordre les doigts, car c’est à la télévision qu’il assiste au sacre surprise de son pays face à l’Allemagne. Il reviendra pourtant en sélection par la suite, remportant la Coupe des Confédérations en 1995, avant de participer à un quart de finale mondial face au Brésil en 1998.