Bornauw revient sur son départ d'Anderlecht: "Je n’ai pas douté longtemps"
Sebastiaan Bornauw raconte le cheminement qui l’a amené à quitter Anderlecht pour rallier Cologne.
- Publié le 05-09-2019 à 08h58
Sebastiaan Bornauw raconte le cheminement qui l’a amené à quitter Anderlecht pour rallier Cologne. Sa grande carcasse remplit facilement le petit fauteuil en cuir où il a pris place. "Installons-nous dans le coin là-bas, je préfère", sourit Sebastiaan Bornauw. L’imposant défenseur aime la discrétion. Raté pour cet été : son transfert vers Cologne a surpris. Plus que sa destination, le montant annoncé de 8 millions d’euros fait tiquer. Lui n’y prête pas attention.
Loin du domicile familial pour la première fois "même si [ses] parents viennent souvent", il a très vite emménagé dans un appartement avec sa copine, qui, sourit-il, "s’occupe très bien de [lui]".
Chez le promu, son adaptation a été facilitée par la présence de Birger Verstraete et du Néerlandais Kingsley Ehibizue, avec qui il échange en néerlandais, ce qui facilite l’adaptation dans un nouvel environnement, où il est déjà surnommé " Tarz an ". "Ils peuvent m’appeler comme cela, ce n’est pas négatif", répond-il en riant avant de retrouver son sérieux au moment d’exposer ses objectifs, lui qui reste sur deux titularisations : "Jouer le plus de match possible, apprendre, évoluer. Devenir meilleur, c’est tout ce qui m’intéresse." Et cela passait donc par un transfert.
Sebastiaan, comment s’est déroulé votre départ ?
"Au début, j’étais concentré sur Anderlecht. Je voulais rester. Il y a une opportunité qui m’a fait douter. Cela s’est passé très vite et je suis arrivé à Cologne. Je n’ai pas douté longtemps. Mais, au début, on parlait d’un prêt avec une option d’achat, ce qu’Anderlecht ne voulait pas. Moi, cela ne me dérangeait pas. Et les clubs ont vite trouvé un accord. Les 8 millions d’euros ? Je ne sais pas. Ce genre de choses, je n’y pense pas."
Quel discours vous a tenu Vincent Kompany ?
"En tant qu’ami, il m’a dit qu’une opportunité en Allemagne, pour un jeune joueur, c’était beau et bien. Il m’a aussi dit que si je voulais rester, il m’aurait accueilli à bras ouverts. C’était à moi de me décider."
Les perspectives de temps jeu étaient plus importantes à Cologne ?
"Pas forcément, mais c’est la Bundesliga, c’est une opportunité de jouer dans une plus grande compétition. Et j’aime la mentalité là-bas : en Allemagne, quand c’est à gauche, c’est à gauche. Il n’y a pas de discussion."
Dans cette réflexion, quel a été l’importance de votre agent, Daniel Van Buyten ?
"S’il y en a un qui connaît bien le pays, c’est lui. Il m’avait dit que c’était la compétition qu’il a le plus aimée, celle où il a le plus appris. Que le football était vécu autrement. C’est ce que je ressens pour le moment là-bas. Le club me voulait vraiment. Ce n’est que du positif. Ce gros effort m’a convaincu."
Vous avez été servi pour vos débuts avec une première titularisation contre Dortmund dans un stade comble…
"C’est cela, l’Allemagne. Les supporters… Quand je suis sorti du tunnel, j’ai eu des frissons. Quand tu joues contre Dortmund, c’est un rêve d’enfant de jouer contre Reus et des grandes stars comme lui. Je pensais que le match allait être beaucoup plus difficile mais on a mené et on aurait pu gagner (Cologne a mené au score jusqu’à la 70e avant de s’incliner 1-3). C’était une super expérience. C’est vraiment un autre niveau. C’est plus physique, plus offensif, cela va plus vite. L’Allemagne et l’Angleterre m’attiraient. Aller en Angleterre directement, ce n’est pas facile du tout. Là, c’est le pas idéal."
Ce match a aussi été l’occasion pour vous de croiser Thorgan Hazard…
"Oui, je lui ai envoyé un message après le match. Il est blessé et je crois que c’est après un duel avec moi. Je me suis excusé, ce n’était pas volontaire."
"Je suis plus rapide que Van Buyten"
Le premier est l’agent du second. L’analogie entre Daniel Van Buyten et Sebastiaan Bornauw est forcément tentante. Et le Diablotin avance : "Peut-être que Daniel n’est pas reconnu à sa juste valeur en Belgique alors qu’en Allemagne, il est vu comme un grand joueur." Le natif de Froidchapelle reste forcément un exemple à suivre pour son cadet : "Si on a le même style ? Disons qu’on est tous les deux grands et assez physiques. Lui marquait beaucoup plus, j’ai encore beaucoup à apprendre pour aller aussi loin que lui. Même maintenant, c’est encore le plus costaud. Mais je suis plus rapide que lui."