Belgique - Kazakhstan, comme un match de gala(ctique)
Les Diables ont largement dominé le Kazakhstan, sans forcer mais en se faisant plaisir. À l’image d’un Eden Hazard qui a fêté son transfert au Real à la façon joga bonito.
- Publié le 09-06-2019 à 08h19
- Mis à jour le 09-06-2019 à 10h40
Les Diables ont largement dominé le Kazakhstan, sans forcer mais en se faisant plaisir. À l’image d’un Eden Hazard qui a fêté son transfert au Real à la façon joga bonito. Il fut une époque, pas si lointaine, où les matches qualificatifs du mois de juin étaient ceux de trop dans une longue saison. Et ils se transformaient en coupe-gorge, même face à un sans-grade.
Pas cette fois. Les Diables étaient plutôt dans l’état d’esprit "on s’amuse encore un peu avant les vacances". Juste profiter et se faire plaisir sur le terrain. Un luxe que seuls les très grandes équipes peuvent s’offrir.
Samedi soir dans un stade Roi Baudouin pas plein mais bien garni, les hommes de Martinez ont tout fait pour donner l’impression que l’adversaire n’était pas le Kazakhstan mais Saint-Marin. Vu la couleur de maillot commune, on pouvait vraiment s’y méprendre.
Certes, ce n’est pas le Brésil mais les Kazakhs avaient quand même mis un 3-0 aux Écossais fin mars. Ils ont pourtant subi un jeu d’attaque/défense pendant 90 minutes sans jamais pouvoir sortir la tête de l’eau. Comme si c’était Saint-Marin. Ou le Liechtenstein. Ou Gibraltar, comme vous préférez.
Le Kazakhstan est venu de très loin pour tenter de monter un mur devant son rectangle. Un 5-4-1 où le seul attaquant, comme un hommage à la philosophie hyper-défensive, portait le numéro 3.
Il n’a fallu que 11 minutes aux Diables pour trouver la solution. Et elle est venue des pieds de celui que tout le monde attendait : Eden Hazard. Un centre pour Mertens dont la reprise déviée finissait au fond.
Trois minutes plus tard, Castagne, de la tête sur un service de Mertens, mettait déjà un terme au faux suspense. Le score aurait pu être de 5-0 après 20 minutes sans l’excellent gardien Nepohodov, un Ukrainien d’1m99 récemment naturalisé.
Finalement, les Diables n’ont pas forcé, permettant juste à Lukaku d’inscrire son 46e but international en étant au rebond d’un tir de Mertens sur le poteau. Mais l’essentiel était ailleurs. On a vu de beaux gestes et des Diables heureux de jouer ensemble. Hazard semblait parfois même plus tenté par le joga bonito que par l’efficacité froide dans ses gestes techniques. Une façon qui lui va bien de fêter son retentissant transfert à Madrid. Samedi, il n’était pas le seul dans un soir de gala (ctique). Tous les Diables voulaient savourer.
Encore un dernier match ainsi mardi contre l’Écosse puis ils pourront se disperser sur les plus belles plages du monde pour des congés bien mérités. À ce train-là, la Belgique sera déjà qualifiée pour l’Euro au moment de se déplacer à Noursoultan, le nouveau nom de la capitale kazakhe, en octobre…