Belgique - Kazakhstan : Alexander Merkel, le talent kazakh qui tarde à confirmer
- Publié le 08-06-2019 à 17h01
- Mis à jour le 08-06-2019 à 17h02
Le joueur d'Almelo, passé par le Milan AC, affrontera les Diables ce samedi soir.
"C'est un véritable alien venu d'un autre pays" : cette phrase lâchée par un journaliste d'une chaîne de télévision kazakhe situe la légitimité qu'a très vite acquise Alexander Merkel au sein de la sélection nationale du Kazakhstan.
Le joueur de 27 ans est l'un des deux seuls joueurs du futur adversaire des Diables à évoluer à l'étranger. Si le joueur de Rostov (Russie) Baktiyor Zainutdinov sera absent ce samedi soir face aux Belges pour une blessure musculaire, Merkel sera lui bien présent à Bruxelles.
Pourtant, le joueur de l'Heracles Almelo (Pays-Bas) n'a pas toujours été un pion majeur de la sélection kazakhe. Ce milieu offensif a connu sa première cape en 2015 avant d'être à nouveau sélectionné en mars lors d'une double confrontation, face à l'Ecosse et la Russie.
Né au Kazakhstan de parents russes-allemands, Alexander Merkel quitte très tôt son pays qui l'a vu naître pour rejoindre l'Allemagne. C'est là-bas qu'il débute réellement le football, au sein du club de Stuttgart. Durant sa formation, il est considéré comme l'un des plus grands talents allemands, lui qui est souvent repris avec l'équipe nationale en catégories d'âge.
Son jeu est tellement apprécié que le jeune Merkel quittera l'Allemagne pour rejoindre l'Italie et plus précisément le Milan AC à seulement 16 ans. C'est au sein de la ville lombarde qu'il fera ses débuts au sein du football professionnel. A cette époque, la pépite ne sait pas encore pour quelle sélection il veut jouer. "Je n'ai pas encore pris de décision au sujet de ma carrière internationale", explique alors le joueur âgé à ce moment-là de 19 ans. "Le pays qui m'approche le premier aura le plus de chances de me convaincre, qe cela soit la Russie ou l'Allemagne."
A ce moment de sa carrière, l'équipe nationale du Kazakhstan ne fait clairement pas partie de ses plans. Mais la suite de sa carrière l'empêchera de devenir un sélectionné de la Mannschaft ou même de la Russie. En 2012, Merkel débute une longe série de prêts qui le fera voyager à Gênes, Udinese mais aussi Watford et Grasshoppers.
Le statut de "grand talent" ne lui colle plus à la peau et après des passages en Allemagne et en Autriche, Alexander Merkel fini son tour d'Europe aux Pays-Bas à Almelo l'été passé.
Avec le club situé à l'ouest des Pays-Bas, le joueur se retrouvera sur le terrain à 32 reprises, aidant son équipe à atteindre la septième place du classement de l'Eredivisie. Ses prestations ont été suivies depuis le Kazakhstan qui a sauté sur l'occasion pour l'appeler lors de deux rencontres au début de l'année 2019.
"C'est un soulagement pour notre football", explique Oleg Kungurov, le journaliste kazakh interrogé par l'équipe communication du club d'Heracles Almelo. "Il peut expliquer à ses coéquipiers la manière de jouer au foot en Europe. Il est pour nous le meilleur moyen de changer le cours d'un match en très peu de temps. Il est l'espoir de nos supporters."
Celui qui a prolongé son contrat jusqu'en 2020 avec l'Heracles sait qu'il est attendu au tournant avec la sélection kazakhe. Après un premier assist face aux Ecossais lors de la victoire en qualifs pour l'Euro 2020 (3-0), il devra tenter de se mettre en avant face à la sélection de Roberto Martinez ce samedi soir au stade Roi Baudouin. Et enfin démontrer qu'il y avait des raisons de le considérer comme un grand talent dans sa jeunesse...