Axel Witsel en mode patron lors de la Supercoupe d’Allemagne
Witsel est devenu, à 30 ans, l’un des patrons du Borussia Dortmund.
- Publié le 05-08-2019 à 07h01
- Mis à jour le 05-08-2019 à 07h55
Witsel est devenu, à 30 ans, l’un des patrons du Borussia Dortmund. Quelques confettis se promenaient encore dans ses cheveux. Une touche décalée qui tranchait avec la prestation d’Axel Witsel face au Bayern Munich.
À l’instar de son équipe, le Belge a réalisé un match sérieux, notamment dans le travail défensif. Avec, pour résultat, un premier trophée pour les hommes de Lucien Favre et, surtout, un message envoyé au Bayern, son adversaire pour le titre en Bundesliga.
"Il fallait bien démarrer, c’est fait", sourit Axel Witsel. "Nous avons été très organisés et étions très dangereux une fois leur pressing contourné. Nous ne cachons pas que le titre est notre objectif et nous savons que ce ne sera pas une partie de plaisir."
Si l’on a beaucoup parlé de Reus, d’Alcacer et surtout de Sancho (buteur et passeur), ce trio n’aurait pas pu autant s’amuser offensivement sans Axel Witsel.
Le Belge a été un des éléments les plus importants de son équipe face à un Bayern qui pressait très haut et ne laissait pas respirer les lignes défensives des "Borussen". Garant de l’équilibre de son équipe, il s’est posté en gestionnaire de l’équilibre de ses équipiers.
L’intelligence et la réflexion
"En même temps, si on fait les foufous contre le Bayern, c’est mort", plaisante-t-il. Il a donc pris sur lui en ne montant pas pour ne pas créer le surnombre lors des reconversions offensives.
Lucien Favre compte pourtant sur lui en possession de balle. Si l’on connaît bien ses qualités de pur numéro 6 chez les Diables, il n’est pas qu’un casseur de passe et un récupérateur de ballons. Witsel a des qualités offensives que veut voir le coach suisse.
"C’est aussi pour cela qu’il veut que je donne la première impulsion", dit-il alors que nous pointons sa position très basse à la relance. "Il sait que je suis capable de lancer la construction et de me projeter par la suite pour apporter offensivement. Je peux davantage apporter offensivement que chez les Diables où je dois être sans cesse attentif en cas de contre de l’équipe adverse."
Le patron
Witsel est arrivée à un point de sa carrière où il a trouvé l’équilibre entre son apport de chaque côté du terrain. À 30 ans, Witsel a atteint un énorme degré de sérénité.
"Il n’y a qu’à regarder comment il est sur le terrain", sourit Thorgan Hazard qui vient de le rejoindre à Dortmund. "Axel, c’est le vieux de l’équipe (rires). On sent qu’il est important pour le club. En un an, il est devenu un patron à Dortmund et il ne s’arrêtera pas là. Il va encore grandir et prendre plus de responsabilités."
Le mot est lâché : patron. Et Witsel assume ce nouveau statut. "Je sais que je n’ai que 30 ans mais dans un effectif aussi jeune que le nôtre, je suis devenu un leader. J’ose davantage me faire entendre. Je conseille les jeunes au quotidien et parle davantage sur le terrain."
Le médian belge est un chef à sa manière. On ne le verra pas hurler sur un équipier ou taper du poing dans le vestiaire. Mener par l’exemple fait davantage partie de son ADN.
Tranquille au ballon
Contre le Bayern, par exemple, il débordait de sérénité. Rien ne semblait l’atteindre. Chaque fois que le Bayern était en position d’être dangereux, Witsel était dans les parages pour aider.
Ses 98 % de passes réussies traduisent son calme de tous les instants. Quand ses équipiers cèdent à la panique, il garde son calme. À la limite du flegme. "Je ne m’énerve pas. Si tu perds ton calme face au Bayern, ça devient compliqué."
La saison dernière, il avait dû s’accoutumer à un retour au plus haut niveau après son passage en Chine. Sa saison avait été pleine. Celle à venir s’annonce encore d’un niveau supérieur. "Tout le monde me connaît désormais et sait de quoi je suis capable. Vous savez, j’avais un stress positif lors de mes premiers matchs face au Bayern Munich. Ce n’est plus le cas. Je me sens juste super bien. Super confiant."
Dortmund : Hitz ; Piszczek (80e Wolf), Toprak, Akanji, Schulz ; Weigl, Witsel ; Sancho (80e Bruun Larsen), Reus, Guerreiro (74e Hakimi) ; Alcacer.
Bayern : Neuer ; Kimmich, Boateng, Süle, Alaba (69e Sanches) ; Alcantara (80e Pavard), Tolisso ; Müller (66e Davies), Goretzka, Coman ; Lewandowski.
Arbitre : M. Siebert.
Avertissements : Lewandowski, Kimmich.
Les buts : 48e Alacer (1-0), 68e Sancho (2-0).