Attention les Diables: sans Vertonghen, vos statistiques sont dignes d'un petit poucet

Loin d'être le joueur le plus sexy du noyau des Diables, Vertonghen n'en est pas moins indispensable.

Vertonghent
©Belga

Loin d'être le joueur le plus sexy du noyau des Diables, Vertonghen n'en est pas moins indispensable.

Il n'est pas vraiment le plus populaire de la bande. Après Lukaku, il est peut-être même le cadre le plus régulièrement critiqué. Son penalty concédé contre l'Algérie au Mondial est encore dans la tête de nombreux supporters. Dans ce match que toute la Belgique attendait depuis douze ans et alors que la pression était maximale sur l'équipe de Marc Wilmots, il avait dû compter sur Fellaini et Mertens, sortis du banc, pour faire oublier sa bévue.

Moins talentueux que Kompany et moins propre qu'Alderweireld, Vertonghen se distingue surtout par sa régularité ces dernières années. Quand on y regarde de plus près, on comprend mieux d'où lui vient ce surnom de Sterke Jan. Depuis sa première sélection, en juin 2007, seules les blessures l'ont empêché de venir défendre les couleurs nationales. Et il n'en a jamais connu de grave, à tel point que la déchirure aux ischios dont il souffre actuellement, et qui devrait le tenir écarté des terrains entre 4 et 6 semaines, est presque inédite. Seule une blessure au genou, tout début 2016, l'avait écarté plus longtemps des terrains.


Le Diable le plus utilisé de la génération dorée

Avec 72 rencontres jouées sur 78 possibles depuis le 15 août 2012 (victoire 4-2 contre les Pays-Bas pour le véritable début du renouveau des Diables), Vertonghen fait mieux que Witsel, Hazard et même Courtois. En 70 titularisations (pour deux montées au jeu), il n'a été remplacé qu'à 4 reprises. Depuis ce fameux match qui avait lancé l'ère Wilmots, Vertonghen a reçu 90,4% du temps de jeu possible sous la liquette noire-jaune-rouge.

Les deux seuls matches au cours desquels il est resté sur le banc alors qu'il était fit, durant cette période, étaient sans enjeu: un amical face à la Suède avant le Mondial 2014 et le troisième match de la phase de groupes du dernier Mondial, contre l'Angleterre. Cette régularité l'a propulsé à 110 capes, soit le record de notre sélection.


Un véritable talisman

Plus souvent utilisé comme arrière latéral par Wilmots, Vertonghen évolue aujourd'hui à sa meilleure place sous Martinez: défenseur central. Mais peu importe sa position, le gaillard a toujours été aussi important pour l'équipe nationale. Depuis l'été 2012, les Diables n'ont connu que huit défaites en 72 rencontres avec Vertonghen, dont la moitié seulement dans des matches à enjeu. Il y eut bien sûr les éliminations contre l'Argentine et la France lors des deux derniers Mondiaux, la défaite inaugurale contre l'Italie à l'Euro et une défaite contre le pays de Galles en match de qualification pour ce même Euro 2016.

Avec Vertonghen, les Diables ont pris 80% des points ces six dernières années. La moyenne s'effondre quand il n'est pas sur le pré puisque lors des six rencontres qu'il a loupées, les Diables ont concédé deux défaites (contre le Portugal en amical et le pays de Galles à l'Euro) et deux nuls (contre le Mexique et la France en amicaux) pour seulement deux victoires (contre la Suède et l'Angleterre) lors desquelles il était toutefois sur le banc, comme expliqué ci-dessus. Sans Vertonghen sur le terrain, les Diables ne prennent que 44% des points ces six dernières années. Et sans Vertonghen dans le noyau, la moyenne chute à 17% !

Son remplaçant contre la Suisse et les Pays-Bas aura donc fort à faire. Vermaelen, qui a plus de vécu avec le groupe, part forcément en pole position, d'autant plus qu'il est gaucher. Mais Boyata, Denayer, Kabasele ou Mechele pourraient recevoir du temps de jeu, d'autant plus que le défenseur du FC Barcelone, tout comme Vincent Kompany, est connu pour sa fragilité. Tout le contraire de Vertonghen.

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