Débrief tactique: la passe en retrait de préminime
Chaque lundi, DH.be vous propose un retour sur la défunte journée de championnat en passant par le tableau noir pour évoquer les coups tactiques du week-end, décortiquer les choix des coaches et souligner l'impact de l'un ou l'autre joueur sur le jeu de son équipe. Au menu de cette semaine, entre autres : la méthode carolo sur péno, les boulettes d’Odoi et le synthétique de Saint-Trond enfin maîtrisé.
- Publié le 05-10-2015 à 16h00
- Mis à jour le 05-10-2015 à 16h01
Découvrez le débrief tactique de la 9e journée de Pro League .
Chaque lundi, DH.be vous propose un retour sur la défunte journée de championnat en passant par le tableau noir pour évoquer les coups tactiques du week-end, décortiquer les choix des coaches et souligner l'impact de l'un ou l'autre joueur sur le jeu de son équipe.
Au menu de cette semaine, entre autres : la méthode carolo sur péno , les boulettes d’Odoi et le synthétique de Saint-Trond enfin maîtrisé.
Les bons élèves: Milosevic et Waasland-Beveren
Le Waasland-Beveren de Guido Brepoels ressemblait à une équipe de League One en perdition avec des principes simples : balancer de longs ballons sur un Renaud Emond esseulé. Sous Stijn Vreven, le jeu est de retour. Quelle meilleure preuve de ce jeu léché qu’une victoire sur le terrain synthétique de Saint-Trond ? Personne n’avait dompté ce sol depuis le début de l’année, les Waaslandiens l’ont fait en tuant leur adversaire dans l’œuf. Derrière, ça jouait sur l’homme et surtout sur les artistes trudonnaires, en témoignent les 24 fautes (un chiffre énorme) des Beverenois durant la partie. Devant, ils ont tourné le synthétique à leur avantage en jouant un corner au sol ponctué par une nouvelle frappe de Deni Milosevic dans la lucarne. Magique.
Les cancres: Odoi et Petrovic
La remise en retrait dans l’axe est encore passable en diablotins. En grimpant chez les préminimes, cela devient de moins en moins excusable. Dennis Odoi a certainement sauté cette partie de son écolage et la leçon a eu du mal à rentrer face à Ostende. Après une erreur du genre n’ayant pas prêté à conséquence, il a refait le coup quelques minutes après sur une phase similaire. Cette fois, Fernando Canesin (qui avait aussi profité de sa première bévue) n’a pas loupé la cible et a tué les espoirs de Lokeren. Heureusement pour l’ex-Anderlechtois, Nikola Petkovic (Westerlo) a été encore plus ridicule samedi soir en loupant un contrôle pourtant plus qu’aisé. Un geste qui coûte deux unités à son équipe et qui permet à Courtrai d’enfin marquer un but. Il leur fallait bien ça.
Le changement: Le retour de CT7
Il est de retour et il va faire du bien autant comme leader dans le vestiaire que sur la pelouse. Clément Tainmont n’a peut-être pas fait basculer la rencontre des Zèbres face à Zulte Waregem - il n’en avait pas besoin - mais sa montée est puissante d’un point de vue symbolique. Avec le 4-4-2 actuel des Carolos et la taille de leurs deux avants, ses centres et passes tranchantes dans le rectangle vont faire du bien. Il sera aussi un adjuvant de poids à Jérémy Perbet vu la tendance du buteur à aimer se faire servir dans la boîte. Son abattage défensif sera également crucial. Les courses à répétition ne lui font pas peur et il saura compenser l’infériorité numérique du duo médian qui se compose en fait presque uniquement de Damien Marcq, vu la propension d’Enes Saglik à oublier ses tâches défensives.
La phrase: “Nous avions des espaces dans la largeur”, Yannick Ferrera
Profondeur et largeur. Les préceptes de Yannick Ferrera en possession de balle sont clairs mais loin d’être appliqués par ses troupes. En première période, un seul centre a abouti alors qu’Ivan Santini ne demande que ça. Les latéraux apportent cette largeur mais manquent de cran et/ou de volume pour couvrir le flanc à eux seuls. “Il y avait pourtant des espaces à ce niveau-là dans le jeu genkois” , disait le coach du Standard. Renaud Emond et Anthony Knockaert ne sont pas taillés pour prendre la largeur mais bien la profondeur. Les montées de Beni Badibanga et de Matthieu Dossevi ont apporté ce mix de largeur et de profondeur que recherche le coach mais il était trop tard.
La stat: Charleroi sur penalty
Deux penalties, deux loupés mais deux buts quand même. Les chiffres récents de Charleroi paraissent liés à la chance avec ces deux buts sur reprise de peno manqué. Cette réussite est pourtant forcée vu que trois Carolos ont plongé dans les 16 mètres et sont capables de reprendre le ballon au moment de la frappe de Dieumerci Ndongala. Les défenses ne l’ont pas compris mais Felice Mazzù bien : les deuxièmes ballons sont cruciaux sur ce genre de phase et les joueurs doivent être prêts à bondir pour être à la reprise. Et pour le moment, c’est du 100 % de réussite.